Fondé en 2007 par Manuel Jove Catallan, la holding espagnole Inveravante dit vouloir investir davantage au Maroc. Après avoir développé Anfaplace Living Resort ainsi que le Tanger City Center, le management affirme être à l'affût d'opportunités d'investissement portant sur tous les segments de son activité. Parmi elles, les énergies renouvelables, l'industrie agroalimentaire et le retail textile. «Nous souhaitons poursuivre notre croissance au Maroc et espérons pouvoir y arriver à travers les différents pôles d'investissement de notre entreprise, selon les opportunités qui peuvent se présenter au Maroc», a ainsi déclaré Manuel Jove Capellan, PDG d'Inveravante en marge de l'inauguration du Tanger City Center fin mars. Outre l'immobilier, le groupe dispose en effet, à l'échelle mondiale, d'une branche dans les énergies renouvelables (éolien, hydraulique, solaire et biomasse), ainsi qu'une troisième business unit dédiée à l'investissement dans le secteur agroalimentaire. La filière viticole est l'une de ses activités de prédilection sur ce dernier secteur. «Nous n'écartons pas non plus des opportunités de participation financière dans des projets à fort potentiel», ajoute-t-il. Sauf que les mêmes propos ont été tenus il y a six ans de cela, alors même que Manuel Jove Capellan était en plein développement de Anfaplace Living resort et qu'il rencontrait certaines difficultés quant à la poursuite des travaux. Il faut savoir que Manuel Jove Capellan connaît bien le Maroc, car il n'est autre que le dirigeant fondateur du groupe immobilier espagnol Fadesa, chargé du développement de la station Saïdia avant de faire faillite en 2009. Ayant vendu ses parts dans Fadesa dès 2006, Jose Manuel Catallan a très vite réinvesti au Maroc à travers Inveravante pour repartir de plus belle malgré ses déboires via Fadesa. D'ailleurs, le Maroc a été le premier pas à l'international du groupe espagnol. Au démarrage d'Anfaplace, le holding avait même conclu un accord cadre avec l'ONE à l'époque pour la prospection et le développement de projets éoliens et solaires dans le cadre du programme Energie Pro. Inveravante comptait alors développer une filière énergétique au Maroc. De même le management avait déclaré mener des études pour développer des fermes oléicoles de dernière génération à travers le Maroc. Seulement depuis, rien n'a été concrétisé. Certes la crise est passé par là. Mais Manuel Jove Capellan a de nouveau ressorti les mêmes arguments à l'occasion de l'inauguration du Tanger City Center, alors même que le plus gros projet qu'Inveravante était censé développer au Maroc a été jeté aux oubliettes. En effet, lors de son implantation, Inveravante avait annoncé un investissement de 16 milliards de dirhams (versus 5 milliards pour Anfaplace et Tanger City Center) dans la réalisation du projet « BAB MARRAKECH », une ville touristique comprenant un parc hôtelier, un complexe résidentiel, des golfs et un parc de loisirs à 18 Kilomètres de la ville ocre. Certes l'espagnol avait acquis un terrain de 800 hectares à cet effet, mais le projet n'a jamais été ne serait-ce qu'évoqué depuis. C'est à croire que les promesses de développement d'Inveravante au Maroc ne vise qu'à soutenir la commercialisation de ses projets en cours. Faut-il rappeler que la commercialisation de la composante bureau et résidentielle d'Anfaplace n'est toujours pas bouclée, et encore moins celle de Tanger City Center. Faut-il aussi rappeler que la composante centre commercial d'Anfaplace a été cédée en 2014 au fond d'investissement sud-africain Delta International Property Holdings Limited pour un peu plus d'un milliard de dirhams ... *** L'italien ENI emboîte le pas à Qatar Petroleum et Sound Energy La baisse du prix du pétrole a vraisemblablement reconfigurer le paysage de l'exploration pétrolière au Maroc. Car comment expliquer qu'en l'espace de quelques mois (janvier, février et mars), trois opérateurs aient cédé une partie de leur licence d'exploitation à des tiers. En réalité, il s'agit d'opérations visant à une mutualisation des coûts d'exploration. D'ailleurs qu'il s'agisse du canadien Petro Maroc, de Chevron, ou du britannique Chariot Oil&Gas Limited, leur management respectif ne s'en cache pas. Selon le communiqué de presse publié, Chariot Oil&Gas Limited a indiqué que son accord avec le géant italien ENI, permettra de refinancer l'entreprise d'exploration, dans cette zone offshore marocaine, appelée, 'Rabat Deep Offshore', et qui est située à environ 30 km au large des côtes de Rabat, dans des eaux dont la profondeur va de 150 m à 3.500 m. En effet, le géant italien du pétrole, ENI, a passé un accord avec le groupe britannique d'exploration pétrolière, Chariot Oil&Gas Limited, pour l'acquisition de 40% de parts dans son permis d'exploration pétrolière au large de la ville de Rabat, dans l'océan atlantique. Pour sa part, Chevron Maroc a cédé une partie de ses intérêts sur un permis au large d'Agadir à Qatar Petrolum. Aux termes de l'accord signé en février dernier, Qatar Petroleum va acquérir une participation à hauteur de 30% dans les permis de recherche en eaux profondes, tandis que Chevron conservera une participation de 45% , l'ONHYM, quant à lui, continuera d'avoir une participation de 25% ; Enfin Selon les termes de l'accord signé avec PetroMaroc, Sound Energy vient de confirmer l'acquisition de 50% des parts sur les licences de Sidi Moktar. Sound Energy devient l'opératrice sur les licences relatives à 3 concessions gazières onshore situées sur une superficie de 2700 km2 au cœur du bassin d'Essaouira. Selon l'Onhym, une trentaine de sociétés pétrolières étrangères sont en phase d'exploration au Maroc dont des majors comme BP ou Chevron. En 2014, de même source, les dépenses d'exploration s'étaient chiffrées à 620 millions d'euros, un triplement sur l'année 2013. La plupart des recherches se sont à ce jour soldées par des échecs, hormis de modestes gisements de gaz dans la région de Kenitra dont certains sont en voie d'exploitation. Total a lui annoncé son retrait de l'exploitation au Maroc fin 2015. ENI qui avait fait sensation en découvrant un énorme gisement offshore de gaz naturel en Egypte en septembre se serait-il senti pousser des ailes ? Ou bien, à l'instar des autres nouveaux entrants, détiennent-ils désormais de nouveaux éléments confirmant le potentiel de découverte d'hydrocarbures au Maroc ? *** Saham récupère l'Auto Expo Alors que depuis des années c'est Attijariwafabank et ses filiales qui avaient la main mise sur le sponsoring de cet événement d'envergue, désormais c'est Saham Assurances qui prend le relais. L'information n'a toujours pas été confirmée officiellement, mais il semblerait que le partenariat est acté depuis longtemps. Organisé tous les deux ans par l'Association des Importateurs de Véhicules au Maroc (AIVAM), cette grand-messe de l'automobile à laquelle participent 80 exposants et où sont attendus près de 300 000 visiteurs, constitue un rendez-vous incontournable pour les professionnels du secteur et le grand public désireux d'acquérir un nouveau véhicule et à la recherche de solutions de financement. Et pourtant le groupe Attijariwafabank ne sera pas au rendez-vous cette année. C'est donc l'assureur Saham qui cette année campera le rôle de sponsor officiel. Désaffection d'Attijari ou montée des enchères en matière de sponsoring vu que l'édition 2016 se tiendra sur la corniche casablancaise, la question reste entière. A noter qu'en 2014, le salon avait généré moins de business que prévu et avait plutôt poussé à un report des achats plutôt qu'à la création d'une nouvelle demande.