Nouvelle reconnaissance d'excellence internationale pour le Conseil national des droits de l'homme (CNDH). En effet, le Conseil présidé par Driss El Yazami a raflé pour la quatrième fois le statut «A» en tant qu'organisme remplissant les conditions d'indépendance et de pluralisme. Cette ré-accréditation du CNDH s'est déroulée lors de la 29ème session du Comité international des institutions nationales des droits de l'Homme (CIC), qui s'est tenue à Genève du 21 au 23 mars. Il s'agit du quatrième statut du genre octroyé au Conseil, après celui de 2002 suite à sa réorganisation en 2001 et ceux de 2007 et 2011. C'est grâce à la loi qui le régit, dans la gouvernance, l'application de ses prérogatives et dans ses actions et initiatives que le CNDH a convaincu le sous-comité d'accréditation du CIC, qui porte désormais le nom d'Alliance mondiale des INDH, de retenir sa candidature. En effet, la conformité du Conseil avec les Principes de Paris s'est renforcée suite à la création du Conseil national des droits de l'homme le 1er mars 2011, dont le dahir portant sa création lui a conféré plus d'indépendance, de professionnalisme et de pluralisme, en mettant l'accent sur le principe de proximité dans la protection et la promotion des droits de l'Homme, à travers la création des commissions régionales des droits de l'Homme. Les avis sont unanimes : «le Conseil constitue une force de proposition au Maroc». Il a contribué à des débats stratégiques pour le pays, à travers la publication de plusieurs rapports dont le dernier concerne la lutte contre les violences à l'encontre des femmes. Cela n'a pas toujours été facile pour cette instance, qui s'est déjà attiré les foudres du Chef du gouvernement. Pour rafraîchir la mémoire, Abdelilah Benkirane avait accusé Driss Yazami de «jeter de l'huile sur le feu» en voulant instituer l'égalité des sexes dans l'héritage.