Le Réseau des avocats contre la peine de mort (RACPM) a tenu, samedi 27 février à Rabat, son premier congrès national sous le thème : «Plaidons contre l'abolition de la peine de mort». Cette manifestation, qui a été l'occasion d'appeler à la suppression de la peine de mort sur les plans législatif, pratique et judiciaire, a vu la participation de chercheurs, de représentants des institutions des droits de l'Homme et d'organisations de la société civile. «Il est vrai que le Maroc n'a pas appliqué la peine de mort depuis 1993, mais des verdicts à la peine capitale continuent d'être prononcés et des détenus sont condamnés à la peine de mort», a déclaré à la MAP, Abderrahim Jamai, coordonnateur de la Coalition marocaine contre la peine de mort. Il a mis l'accent sur la nécessité de prendre une décision «courageuse» pour l'abolition de la peine de mort et une exigence qui impose le processus d'harmonisation du système pénal national, avec la Constitution et les conventions internationales. Composé d'avocats engagés dans la lutte contre la peine de mort, le RACPM a été créé en décembre 2013 en vue de coordonner les efforts de tous les acteurs pour une abolition totale de la peine de mort du système pénal marocain. Dans cette optique, le RACPM milite pour une ratification par le Maroc du protocole facultatif du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu'au statut de la Cour pénale internationale. Le RACPM œuvre également pour une amélioration des conditions de détention des condamnés à mort et la commutation de leur peine. Le réseau des robes noires appelle régulièrement les autorités à instaurer un «moratoire officiel» sur les exécutions, en attendant l'abolition de la peine de mort.