de la peine de mort Le collectif marocain contre la peine de mort a réitéré, mardi à Rabat, son appel à l'abolition de cette peine, se disant déterminé à poursuivre sa lutte pour obtenir, via «une déclaration officielle», que cette peine ne soit plus exécutée ni prononcée par les tribunaux. Lors d'une conférence de presse sur «le moratoire de l'ONU sur l'application de la peine de mort», le Collectif a insisté sur l'impératif de «rayer carrément» cette peine des textes de loi, prônant à cet égard une réforme profonde du système pénal national à même de rompre avec l'approche actuelle à travers une politique à dimension humaine basée sur la qualification et la réinsertion. Il a également mis l'accent sur la nécessité d'améliorer la situation des condamnés à mort, de recourir à des peines alternatives et de promouvoir l'éducation au droit à la vie, à la tolérance et au rejet de la violence et de la vengeance. Evoquant le rôle des acteurs politiques dans ce domaine, le Collectif a appelé les partis politiques à introduire l'abolition de la peine de mort dans leurs programmes, à présenter des propositions de loi à ce sujet et à presser le gouvernement pour prendre les mesures nécessaires dans ce sens. Il a aussi insisté sur l'impératif de mettre en œuvre les dispositions constitutionnelles liées au droit à la vie et les recommandations de l'Instance équité et réconciliation concernant, notamment, la ratification du deuxième protocole facultatif au Pacte sur les droits civils et politiques et du statut créant la Cour pénale internationale. Dans une déclaration à la MAP, le coordinateur général du Collectif, Abderrahim Jamâi a relevé que l'exécution de la peine de mort est en arrêt depuis 1993, regrettant toutefois l'absence d'un obstacle juridique à l'application de cette peine, qui viendrait s'ajouter aux considérations culturelles et politiques. Composé de 11 ONG des droits de l'Homme, le collectif est considéré comme un mécanisme national ayant pour tâche de coordonner les efforts des acteurs associatifs visant la protection du droit à la vie.