Bonne nouvelle pour les amateurs d'arts plastiques. Les œuvres du grand artiste peintre et écrivain français Alain le Yaouanc débarqueront à la galerie Matisse Art Gallery de Marrakech, du 26 février au 10 mars prochains. En effet cette exposition est organisée en marge de la Biennale de Marrakech. Artiste avant-gardiste, ses œuvres fascinent, créent le choc sur le public et s'invitent dans un monde mystérieux meublé d'objets et de signes. En effet, le peintre ne laisserait pas le méditant de ses tableaux passer inaperçu ; il l'accroche, car son art dérange. Par ailleurs, il y ouvre de nouveaux horizons de pensée pour le questionnement et la contemplation de la société et de l'Homme des temps modernes. C'est un labyrinthe, un dédale géométrique de sens et de significations. « Les 9 gouaches que j'ai choisies et retenues pour la Biennale de Marrakech 2016 s'affirme dans l'expression d'une science lointaine mais également dans l'éveil d'une fiction post-avant-gardiste. Le choc que j'ai reçu, je souhaite le faire partager et faire connaître ce message gardé secret depuis bientôt cinquante ans », explique Houda Kabbaj, architecte et photographe. Et d'ajouter : « Sa pensée nidifiée – lieu dense d'une pensée ouverte à la possibilité de l'impossible - rêves conscient du devenir : le palpable – sans pluriel ni singulier qui invite au recueillement à devenir autre ». Cette étrangeté dans ses œuvres accroche l'imaginaire et interpelle la réflexion. Avec cette technique du collage, l'univers insolite de Yaouanc marche sur les traces des surréalistes. Talentueux, cet architecte a fait des éléments géométriques un cimetière de symboles. Il donne aux objets un nouveau destin sur la toile. « Il a poussé le collage, c'est-à-dire l'emploi d'une figure (comme on dit en grammaire), jusqu'aux confins de la sculpture », relève à son propos Louis Aragon. Né en 1940 à Alençon, Alain Le Yaouanc est un artiste-peintre aux multiples facettes. Il est à la fois poète, écrivain, dessinateur, sculpteur, collagiste... connu pour sa tendance vers le mouvement surréaliste par ses collages. Autodidacte, l'artiste Jamal Daouchi plonge son pinceau dans les entrailles de la culture ancestrale de sa région et la nature stupéfiante de son patelin. Fasciné par les signes, les montagnes de Toudgha, les collines, les visages et les paysages de la ville de Tinghir, le jeune artiste donne à voir à travers ses œuvres artistiques. Un vrai plaisir pour les yeux. Ses tableaux transportent le public dans son univers artistique coloré tout en l'invitant à un voyage dans le monde de la créativité et de l'imaginaire créateur. «J'ai découvert l'univers de la peinture à un âge assez jeune. A l'école, je partageais mes peintures avec mes camarades de classe. Je laissais souvent mes traces sur les murs de l'école. Au fils des ans, j'ai développé une passion pour la peinture», nous confie l'artiste. Via l'art, le jeune artiste réhabilite la mémoire matérielle et immatérielle car l'art vise à immortaliser ce potentiel, cette richesse et diversité du patrimoine artistique, culturel et patrimonial. «Les signes de Tifinaghe dans les kasbahs représentant les tribus ayant vécu au Sud-est marocain m'interpellent à plus d'un titre et m'inspirent», souligne t-il. Son travail dans le domaine touristique ne l'a pas empêché de rompre avec la peinture. «Au Sud –Est marocain, on ne pourrait pas gagner son pain de l'art, notamment étant donné la réalité qui ne valorise plus l'art et les artistes», a-t-il dit. Entre le réalisme, le figuratif et l'abstrait, Jamal Daouchi part à la quête de son propre style. «Pour moi, la peinture est un champ vaste de recherche et de découverte. A chaque fois, j'entame une nouvelle quête artistique à la recherche de mon identité».