La passion d'écrire habitait Alaa Zniber depuis sa tendre enfance et l'idée de sortir un roman le hantait depuis des années avant de publier son premier opus «L'orfèvrerie des sens» à ses seize printemps. «J'ai grandi entre les livres de la bibliothèque de mon père qui est écrivain, poète et critique littéraire. Mes parents m'ont accompagné et orienté tout au long de mon parcours avant de réaliser mon vœu le plus cher : écrire», a confié à la MAP, le jeune écrivain dont le premier roman sortira au mois d'avril prochain aux éditions «La Croisée des Chemins». Du haut de ses seize ans et d'une voix tranquille et sûre, Alaa a révélé, dans un entretien à la MAP, en marge de la 22ème édition du Salon International de l'Edition et du Livre (SIEL / 12-21 février), que l'écriture pour lui est un moyen de «découvrir la beauté du mot et la beauté de la phrase sans chercher à émouvoir, à convaincre ou à persuader». Son ouvrage est un mélange, entre autres, de philosophie, de littérature et de musique, l'objectif étant de concocter un ensemble complet qui aborde les différents côtés de la vie, a fait savoir ce jeune talentueux, en 1ère année Baccalauréat sciences-maths. Et de poursuivre, avec un sourire qui ne le quitte jamais, qu'on ne peut pas «être mathématicien sans être poète». Il a dans ce sens tenu à préciser que sa formation scientifique et sa passion pour la littérature ont été un grand atout pour lui, ajoutant qu'il parvient aisément à concilier entre ses études et sa passion pour l'écriture. «Tout ce que j'apprends m'aide pour écrire», a ajouté le jeune écrivain qui tient à remercier son père Ahmed et sa mère, professeur de langue française, qui l'ont soutenu depuis le début pour que son projet puisse voir le jour. Après avoir confié que son roman était à l'origine une nouvelle, devant participer à un concours en France, Alaa Zniber a annoncé qu'il est déjà sur un nouveau projet de roman traitant de la science. Revenant sur «L'orfèvrerie des sens», qui a obtenu une subvention du fonds d'aide du ministère de la Culture, l'auteur explique qu'il s'agit d'une quête de soi en ce sens que l'histoire raconte la relation entre deux voisins dont l'un est musicien et l'autre est une écrivaine en devenir. C'est en effet une symphonie musicale qui dévoilera le talent et la passion de la voisine qui s'oriente vers l'écriture, ajoute-t-il. Pour l'éditeur du roman, Abdelkader Retnani, directeur de la maison d'éditions «La Croisée des Chemins», Alaa Zniber est un prodige qu'il fallait à tout prix appuyer et accompagner. «C'est un jeune qui a la soif d'écrire et il est de notre devoir de lui ouvrir la voie pour encourager d'autres écrivains en herbe à sortir de l'ombre et leur donner leur chance», a assuré M. Retnani.