La préparation d'un événement international sur l'eau et le climat, qui devra se tenir au Maroc en 2016, a été au centre d'une réunion, mardi à Paris, entre la ministre chargée de l'Eau, Charafat Afailal et le président du Partenariat français pour l'eau, Henri Bégorre. «Nous avons discuté d'un événement axé sur la question de l'eau et du climat, que nous allons organiser en 2016 au Maroc et nous comptons lui donner une dimension internationale», a dit Mme Afailal dans une déclaration à la MAP à l'issue de cet entretien, tenu en marge de la 21ème session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21). Cet événement de grande envergure s'inscrit en amont de la COP22 qui aura lieu l'année prochaine à Marrakech, a-t-elle indiqué, précisant que la question de l'eau est prioritaire dans les négociations et constitue le principal défi de la communauté internationale. «Nous comptons sur la participation d'une dizaine de pays pionniers dans la gestion de l'eau», a-t-elle poursuivi, rappelant l'impact «énorme et les conséquences désastreuses» des changements climatiques sur les ressources hydriques. Par ailleurs, la ministre a fait savoir que le Maroc œuvre de concert avec le Partenariat français pour l'eau à diagnostiquer les problèmes dans certains pays «dont les défis ne sont pas les mêmes et la situation est différente selon qu'il s'agisse de pays insulaires, africains, américains ou méditerranéens et à trouver les réponses moyennant des mécanismes financiers, le transfert du savoir-faire et de technologies et le renforcement des capacités du capital humain». Pour sa part, M. Bégorre a souligné l'importance de l'événement international sur l'eau et le climat qui aura lieu en 2016 au Maroc et qui réunira notamment le Conseil mondial de l'eau et le Partenariat français pour l'eau ainsi que d'autres acteurs du domaine. A cette occasion, il a salué la coopération étroite entre le Maroc et la France en matière d'eau, à travers nombre de projets en faveur de l'amélioration de l'accès à l'eau dans le Royaume et des pays de l'Afrique subsaharienne. Le responsable français a, à cet égard, mis en exergue l'importance des liens de coopération entre le Maroc et l'Afrique dans ce domaine, estimant que ce partenariat s'inscrit «au service des plus démunis qui ne disposent pas aujourd'hui des conditions convenables pour accéder à l'eau potable, et celle destinée à l'agriculture et à l'énergie».