C'est un très fort sentiment de compassion et de solidarité envers le peuple de France qui s'impose à tout être humain. Sans renier sa foi, si elle existe; ni ses propres convictions, la condamnation des actes barbares et lâches, quel que soit leur commanditaire, est une exigence d'humanité tout simplement. Que cela se passe à Paris, à Beyrouth, à Al Qods, à Tunis encore dernièrement, ou ailleurs c'est le même sentiment. On a mal à sa Fraternité; même si Egalité n'est pas présente et que Liberté est souvent malmenée. Le «vivre ensemble» a été brimé dans son élan intégrateur. Stigmatiser une croyance, faire assumer aux personnes de cette croyance le caractère barbare et la brutalité de la violence, constitue en soi un maillon de la chaîne établie dans les contrées afghanes puis au Moyen Orient; et qui claque douloureusement dans le désordre du présent provoqué essentiellement par les scories de la pensée unique libérale et conservatrice. Aucune croyance n'est exempte des «fous de Dieu» qui s'en réclament toujours à tort car l'extrémisme ne peut être exigé du lambda parmi les Homo sapiens où les génies et les éclairés constituent une très infime partie. La modération est la base de la vie en société. Mère de la tolérance et père de l'altérité, elle permet la socialisation des Homo sapiens et leur donne l'atour de la civilisation. Il n'en reste pas moins que l'égoïsme, la cupidité et autres vices marquent aussi les rapports sociaux entre les humains et poussent à l'hégémonie et à l'ascendance de l'atavisme des uns contre les autres. Ainsi se développe le cynisme aux dents acérés, celui qui d'un côté crée le monstre et de l'autre «crie au voleur» à l'encontre de populations soumises au despotisme, à l'aliénation, au pillage des ressources et au sous-développement. La civilisation, ma mère; celle qui vend le singe et se moque de l'acquéreur. Temps remarquable dont les effets structurants et les mutations introduites dans la vie sociale rappellent ceux induits par la guerre, celui du terrorisme est diffus autant que la mondialisation peut l'entrainer. Ce sont les «damnés de la terre» qui en subissent les affreuses conséquences, aussi bien dans leur chair que dans leurs droits. Intolérable régression au temps du développement du savoir et de la connaissance. Odieuse aliénation au moment où l'émancipation devrait conduire à l'expression solidaire partout et pour tous. Abjecte utilisation à dessein pour profiter de l'aubaine fournie par ceux qui se désintègrent pour aller au plus vite à leur paradis. Au troisième millénaire du calendrier grégorien, pour ne citer que celui là, de l'ère Quaternaire caractérisée entre autres par l'apparition de l'espèce Homo sapiens, la guerre et le terrorisme sont devenus des moyens pour avilir l'humain dans cette espèce dont l'expansion et le développement sont devenus tels que son biotope se trouve menacé de perdition. La puissance de son cerveau, les capacités technologiques développées depuis le Paléolithique, son intelligence ne lui ont pas encore permis de vaincre la faim, la pauvreté, l'analphabétisme et autres dénuements dont souffrent ses semblables à travers les quatre coins du globe. Guerre du feu, guerre conventionnelle, guérilla, guerre nucléaire, guerre chimique ou bactériologique, guerre du sable, guerre de l'eau, guerre des produits laitiers, guerre des dentistes, des prothésistes et des mécaniciens dentaires, guerre des apprentis médecins, guerre des sages et guerre de fous, guerre du formel contre l'informel, guerre des nerfs ..... Et quoi encore? Du terrorisme de masse? De l'incompréhension et des spéculations où l'économique est prépondérant. Connerie de guerre, connerie tout court. Quel gâchis! Au fait ne va-t-on pas discuter des mesures à prendre pour faire face aux changements climatiques lors de la COP21 à Paris ? Va-t-on encore esquiver la responsabilité des pays développés dans le réchauffement climatique? On risque de l'oublier! Intégralement, totalement et pleinement, paix, harmonie et sérénité pour chacun(e) de nous.