Rachid Roukbane, membre du bureau politique, président de l'organisation des pionniers enfants du Maroc et tête de la liste nationale des jeunes du parti est l'une des figures prometteuses de l'école du PPS. Son élection au scrutin secret lors de la précédente session du comité central pour conduire cette liste n'était en fait que la consécration d'un jeune qui a roulé sa bosse dans le parcours militant depuis son bas âge pour parvenir, avec conviction et persévérance, aux plus hautes marches de la hiérarchie directionnelles du parti. Aujourd'hui, il nous livre sommairement ses impressions, en pleine opération élective que connait notre pays. Comment concevez-vous l'importance que revêt la place des jeunes dans les rangs du PPS ? Le PPS a toujours été une école de la formation et de l'encadrement des jeunes et une pépinière de la production des élites politique. Cette donne n'est nullement assujettie aux dispositions électorales, mais une vision stratégique qui anime le parti depuis des lustres. Notre défunt Ali Yata s'est vu adjugé les destinées du parti, alors sous la nomination du PCM, à l'âge de 25 ans, en 1945. D'autres jeunes du PPS ont assumé des tâches décisives, alors que la pratique politique était synonyme d'emprisonnement, d'enlèvement d'assassinat… A partir de cette préoccupation qui a constamment motivé notre parti, la présence des jeunes aussi bien dans les listes locales que nationale est commanditée par cette tradition inébranlable. Car l'enjeu de faire aboutir les grands chantiers du Maroc actuel dépend organiquement de l'importance impérieuse consacrée aux générations montantes. Quelles perspectives pour les jeunes de demain, si l'on sait que ceux-ci ont été mis à l'écart depuis longtemps ? Le contexte actuel dans lequel se trouve notre pays n'admet plus cette marginalisation. Les mouvements des jeunes nous interpellent de plus en plus. Il ne nous est plus permis d'entamer les grandes réformes sans la participation notoire des jeunes. Pour ce faire, les prochaines élections doivent constituer un tournant décisif pour l'itinéraire de la Nation afin de permettre un déroulement sain et transparent des opérations votatives dans le but de rompre avec les pratiques nocives des dépravateurs. Le parlement a grandement besoin des jeunes élites capables de relever tous ces défis, à travers la représentativité qualitative des jeunes. Quels sont les critères de choix des jeunes candidats PPS ? Les jeunes PPS constituent une référence des compétences éprises d'intégrité, d'esprit de responsabilité et de valeurs d'abnégation. Ce sont des lauréats de l'école PPS ou ceux qui ont rallié le parti, motivés par une volonté ardente de lutter contre les dépravateurs et de mettre en application le mot d'ordre de ces législatives « la dignité maintenant ». Cet enthousiasme, s'arrêtera-t-il après les élections ? Pas du tout. Nous ne sommes pas un parti d'occasions. Notre lutte est permanente dans les divers compartiments. Nous n'avons jamais considéré les élections comme une fin en soi. Nos jeunes contribuent dans le projet sociétal national à tous les niveaux, y compris les élections. Notre approche est intégrante à laquelle nous nous attachons continuellement, pour que les jeunes s'assument et se sentent concernés par tous les mouvements qui s'opèrent autour d'eux. Le chemin est encore très long, il faut s'y mettre avec optimisme et assiduité. Pourrons-nous considérer la liste nationale comme étant la seule issue pour assurer la représentativité des jeunes au parlement ? Non, ce n'est pas la seule solution. Au contraire, nous devons penser à d'autres formules pouvant renforcer la présence des jeunes des deux sexes à l'hémicycle. La liste nationale est un mécanisme qui consolide la composition humaine de la chambre des députés. Cet outil utilisé à cet effet ne devrait pas rester éternel pour aspirer vraiment à des principes politiques d'équité. Nous avons au PPS suggéré, comme vous le savez, l'élection de la moitié des parlementaires par le biais de la liste nationale des cadres et des femmes issus des militants des partis imbus de potentialités politiques, ce qui permettrait l'amélioration de la rentabilité du parlement. Mais, comme vous le constatez, cette proposition n'a pas été tenue en compte par nos alliés. Et parce que nous sommes un parti responsable, nous nous sommes pliés aux exigences consensuelles, dans l'espoir de participer massivement à cette nouvelle épreuve au service de notre peuple.