Le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme a tenu, hier matin à Rabat, une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté les efforts entrepris par le Parti pour réussir les prochaines élections législatives du 25 novembre 2011. Il a également mis en relief l'approche de communication adoptée par le PPS et les défis politiques qui se posent à l'expérience démocratique, tout en gardant l'espoir de poursuivre le changement, en insistant sur le fait que « personne ne peut arrêter la marche et la démarche démocratique du PPS ». Entouré d'Ismaïl Alaoui, président du Conseil de la présidence, d'Abdelouahad Souhail, Gajmoula Abbi, membres du bureau politique du PPS, et de Larbi Kharbouch, président du groupe de l'Alliance socialiste à la Chambre des conseillers, Nabil Benabdallah a revu, à rebours, toutes les actions entreprises par le Parti, depuis la campagne référendaire pour la nouvelle Constitution. Il a relevé que, depuis le mois de juin 2011, les dirigeants du PPS ont sillonné le pays pour, dans un premier temps, insister sur les nouveaux contenus avancés de la Constitution et réaffirmer une plus grande et forte présence du Parti. De juillet à Octobre, ils n'avaient pas de répit pour marquer cette présence, y compris dans les coins les plus reculés du pays. Le combat par le programme Parallèlement, le SG a relevé que le PPS «a assuré une préparation optimale des prochaines élections», soulignant que «toutes les structures du Parti ont été, régulièrement, consultées», une démarche démocratique, qui a été couronnée par la session du Comité central, en date du 22 octobre, qui a « élu de la manière la plus démocratique la liste nationale des femmes, celle des jeunes et les listes locales ». Aujourd'hui, a poursuivi Nabil Banabdallah, «nous continuons le combat à partir de notre programme électoral, déjà présenté à la presse, aux opérateurs économiques, aux associations». Il s'agit d'un «programme ambitieux et réaliste, qui traduit des contenus avancés de la Constitution», sur tous les plans. C'est «à partir de cette donne que nous avons déposé toutes nos listes de candidature. Le PPS sera, ainsi, présent dans 90 des 92 circonscriptions électorales (Boujdour et Ousserd sont les deux seules circonscriptions où le Parti e présente pas de candidats)». Il a également donné quelques chiffres sur les candidats PPS, «dont une grande proportion est constituée de nouveaux candidats, avec plus de 50% de jeunes et une bonne partie de cadres et de compétences». Le leader du PPS a, toutefois, regretté que le Parti «n'a pas pu placer plus que 3 femmes têtes de liste», malgré sa réputation de «parti de l'équité égalitaire», soulignant cependant une « aspiration à plus et à mieux ». Il a rappelé que la liste nationale des femmes et celle des jeunes sont, respectivement, dirigées par Gajmoula Abbi et Rachid Roukbane, membres du Bureau politique du PPS et comprennent plusieurs membres de la direction nationale du Parti ainsi que ses cadres. Abordant la prochaine campagne électorale, Nabil Benabdallah a annoncé «une nouvelle approche de communication», placée sous le signe de «La dignité, maintenant !», en utilisant de nouveaux moyens de contact et de communication pour contribuer au débat dans les espaces et médias publics. Un film documentaire est préparé et sera présenté à travers les médias audiovisuels, «à côté d'autres surprises…». Fidèle à sa transparence financière, le Parti, a-il- ajouté, ne dispose que du seul appui public. Il a affirmé, dans ce sens, que «le PPS a reçu une avance financière du Ministère de l'Intérieur de 3 200 000 dirhams et espère atteindre les objectifs fixés», estimant que « les dépenses pour la campagne électorale se situent, réellement, à 15 millions DH, en plus du soutien direct à chaque candidat ». Sur le plan politique et en liaison avec les alliances, le dirigeant du PPS a réaffirmé le positionnement « au sein de la Koutla démocratique et de la Gauche ». « Nous sommes particulièrement heureux que nos efforts ont abouti à l'élaboration d'une plateforme unitaire avec nos alliés de l'USFP et du Parti de l'Istiqlal. Nous demeurerons fidèles à nos engagements et à nos alliances », a-t-il notamment déclaré. Revenant sur le combat démocratique en cours, il a affirmé que «nous avions trouvé des difficultés dans ce combat. Mais nous croyons en la capacité du Maroc à édifier une société démocratique authentique». Dans cette lutte, «le PPS est outillé pour occuper une place importante dans l'échiquier politique afin de mettre en pratique, avec ses alliés, les contenus avancés de la Constitution». Pour cette fin, «nous appelons les autorités et les citoyens à une réelle contribution au combat pour écarter les symboles de la dépravation, par une participation citoyenne au scrutin du 25 novembre». Il s'agit, a-t-il poursuivi, d'«un sérieux test pour le pays. Le PPS s'y engage. Il s'inscrit dans la droite ligne des discours de SM le Roi, notamment celui de la Marche verte qui est d'une portée très importante». Mais «chacun doit assumer pleinement ses responsabilités», en liaison avec les contenus de la Constitution. Ismaïl Alaoui, candidat contre la dépravation à Sidi Slimane Le SG a aussi relevé «l'approche optimiste» du PPS en ce qui concerne le prochain scrutin et mis en garde «ceux qui le visent». «Le PPS ne peut pas être déstabilisé par les vaines tentatives qui le visent». C'est dans ce cadre qu'il faudra placer la décision de Moulay Ismaïl Alaoui, «au-delà de sa qualité partisane», de se porter candidat à la place d'un candidat du Parti à Sidi Slimane qui a «préféré» aller ailleurs… Il s'agit d'une candidature «symbolique» contre les dépravateurs de l'action politique et électorale, par un retour au bercail de ce militant du Parti, après des consultations avec la direction du Parti de son Conseil de présidence. «Une candidature du militantisme et de la morale» du PPS qui «demeurera positif, responsable et imbu de la démocratie» pour continuer « le combat et la lutte pour la démocratie et les militants du Parti relèveront, avec ambitions et réalisme, ce défi». Les coups bas ne peuvent empêcher le PPS de « mener une campagne électorale transparente et propre », a estimé le SG soulignant qu'un certain nombre de nos anciens élus sont revenus au bercail pour continuer le combat et nous comptons occuper un rang avancé à l'issue de ces élections». C'est «un message d'espoir» qu'il a lancé, surtout après les informations obtenues auprès de militants du Parti dans quelques régions (le SG était à Tahannaout la veille), faisant état de «craintes d'un retour aux anciennes pratiques électorales». «Ces personnes doivent se tenir à carreaux. Il faut rester vigilants, surtout durant les derniers jours de la campagne électorale ». Avant de prévenir : «ceux qui agissent dans l'ombre doivent savoir qu'ils ont une responsabilité en ce qui concerne la stabilité du pays et devront protéger l'expérience démocratique marocaine». « Nous avons eu des difficultés. Nous avons pu, heureusement, en vaincre une grande partie. Nous pensons que personne ne peut arrêter la marche démocratique du PPS», -il- conclu, appelant les militants «à relever les défis » et relançant son message d'espoir. Nabil Benabdallah a enfin annoncé qu'il ne sera pas candidat mais au centre de commande, avec la présidence du Conseil et le Bureau politique pour «mener la bataille de la dignité». Signalons que plusieurs membres du Bureau politique et du Comité central du PPS ont assisté à cette conférence de presse.