Le Produit Intérieur Brut (PIB) dans les provinces du sud a réalisé, entre 2004 et 2013, une croissance annuelle moyenne de 8,9%, largement supérieure à celle de 6,1% qu'il connait au niveau national, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP). Entre 2004 et 2013, le PIB régional par habitant dépassant celui de Rabat-Salé-Kénitra et se situant en 2e position après celui de Casablanca-Settat s'est accru de 5,8% par an s'inscrivant ainsi dans une trajectoire qui, à terme, le rapprocherait de celui de Casablanca-Settat où le taux d'accroissement de cet agrégat est de 4,9%, précise le HCP dans une note intitulée : «40 ans après la Marche Verte : croissance économique et développement humain dans les régions du sud du Maroc». Les sources sectorielles de création de la richesse dans ces régions n'ont pas, de leur côté, tardé à se rapprocher, en termes de structures, de celles de l'économie nationale avec, cependant, une forte présence de la pêche dans le secteur primaire et un accroissement rapide du poids du secteur secondaire passant de 15 % à 22% entre 2004 et 2013, relève la note. Cette émergence économique des régions du Sud s'est accompagnée de niveaux remarquables en matière d'amélioration des conditions de vie de la population et d'accumulation du capital humain, réalisant dans ces deux domaines des performances supérieures à la moyenne nationale. Entre 2004 et 2014, la part des ménages urbains occupant un logement de type villa, appartement ou maison marocaine moderne est passée de 77,2% à 92%. Le parc de logements ayant moins de 20 ans d'âge est occupé par 53,8% des ménages, celui dont l'âge varie entre 20 et 50 ans, par 40,1%, note e HCP, ajoutant que plus de 9 ménages sur 10 sont raccordés à un réseau public de distribution d'électricité, 93,7% ont accès à l'eau potable, 92,5% recourent aux services de ramassage des déchets ménagers fournis par les communes et 73,3% au réseau public d'égouts pour l'évacuation des eaux usées alors que 15% utilisent, à cet effet, les fosses septiques. Le taux brut de scolarisation passe à 81,8% Le taux brut de scolarisation des enfants âgés de 6 à 22 ans, tous niveaux confondus, dans les provinces du Sud est passé de 67,4% en 2004 à 81,8 % en 2014 contre respectivement 56,1 % et 74,9 % à l'échelle nationale, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Cette évolution dépasse ainsi les performances réalisées, dans ce domaine, par des régions aussi avancées dans ce domaine que celle de Casablanca-Settat avec 79,3% ou de Rabat-Salé-Kénitra avec 78,8 %, précise le HCP Par ailleurs, le nombre moyen d'années d'études de la population âgée de 25 ans et plus a été de 3,4 années en 2004 et de 4,6 années en 2014, dépassant ainsi à cette date la moyenne nationale de 4,4, relève la note. Concernant la proportion, dans cette même tranche d'âge, des personnes ayant au moins un niveau scolaire équivalent ou supérieur à l'enseignement collégial, elle est ainsi passée de 23,8% en 2004 à 33,3% en 2014 contre respectivement 23% et 30,4% au niveau national. Quant à l'espérance de vie scolaire, elle a évolué de 11,4 années en 2004 à 13,5 années en 2014, dépassant le niveau de 12 années observé, à l'échelle nationale, ou encore ceux de 12,7 ou de 12,5 années relevés respectivement dans la région de Casablanca-Settat et celle de Rabat-Salé-Kénitra. Concernant le chômage, les taux enregistrés par les 2 recensements de 2004 et 2014 se maintiennent autour de 24% touchant particulièrement, comme au niveau national, la catégorie des jeunes et des détenteurs de diplômes. C'est là une des priorités dont devraient surement se saisir les nouvelles institutions élues dans le cadre de la régionalisation avancée et ce d'autant plus que ces régions, bénéficiant d'une forte et constante solidarité nationale, connaissent une remarquable amélioration des niveaux de vie de leur population, une quasi-éradication de la pauvreté et une réduction sensible des inégalités sociales. Sont accrues de 6%, entre 2004 et 2013, au lieu de 5,6% à l'échelle nationale, se rapprochant ainsi de leur niveau dans les 2 régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP). Dans ce cadre, le taux de pauvreté monétaire au seuil national, qui, à 29,4% en 1984, était, dans ces régions, le plus élevé du pays, baisse aujourd'hui, à des niveaux réputés sans signification statistique par les experts, indique la note du HCP. La pauvreté multidimensionnelle a reculé de 18,4% en 2004 à 4,3% en 2014 contre respectivement 27% et 8,1% au niveau national, précise la note. Concourant à cette réduction de la pauvreté, la baisse du niveau des inégalités sociales a été, entre 2001 et 2014, de 10,5 % contre 4,7% à l'échelle nationale, souligne le HCP. L'Indice de Développement Humain (IDH) était de 0,576 en 2004 avant de passer à 0,643 en 2014, réalisant un taux de progression de 11,6 % entre ces deux années et dépassant son niveau à l'échelle nationale pour se rapprocher des performances dans ce domaine des régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra. Ainsi, le HCP met en relief le rôle déterminant de la solidarité nationale dans l'émergence économique et sociale, notant que le rapport entre recettes fiscales en pourcentage du PIB national comparé à celui entre ces recettes et le PIB des régions du Sud est suffisamment éloquent. En 2013, ce rapport est, à titre d'exemple, en effet respectivement de 21,8% et de 1,1%. Près de 83% des personnes âgées de 20 à 59 ans habitant les provinces du Sud se prévalent d'un bon moral et affichent un sentiment d'optimisme devant la vie, contre 80% au niveau national, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). C'est le cas de 85% des actifs occupés, de 87% des inactifs et de 66% des chômeurs, précise le HCP dans un note intitulée : «40 ans après la Marche Verte : croissance économique et développement humain dans les régions du sud du Maroc». Près de 72% des personnes âgées de 20 à 59 ans contre 68% au niveau national perçoivent une amélioration de leurs conditions de vie. Ils expriment le point de vue de 90% des «employeurs, cadres supérieurs et responsables hiérarchiques», 65 % des «ouvriers non qualifiés» et 54% des chômeurs, relève la note. Par ailleurs, 61% de la même catégorie d'âge, contre 59% au niveau national, pensent que les politiques publiques ont amélioré leurs conditions de vie. Cette proportion varie de 75% parmi les «employeurs, cadres supérieurs et responsables hiérarchiques», à 56% parmi les «ouvriers non qualifiés» et à 43 % parmi les chômeurs, souligne la même source. Une proportion de 71%, contre 66% à l'échelle nationale, considèrent qu'au Maroc, les différentes composantes ethniques, religieuses sociales et politiques de la société marocaine vivent en harmonie et leurs rapports ne souffrent pas de tensions particulières. Enfin, 68% de la même tranche d'âge expriment le souhait de créer leur propre entreprise ou de réaliser un projet personnel. C'est le cas notamment de 92 % parmi les «commerçants et intermédiaires financiers», de 88% parmi les «ouvriers et artisans qualifiés» et de 63% parmi les «cadres supérieurs, responsables hiérarchiques et employeurs». Le taux d'urbanisation dans les provinces du Sud est passé de 70% en 2004 à 77,3% en 2014, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Cette évolution a été favorisée par des conditions naturelles et des séquelles sécuritaires ainsi que par le rythme accéléré du développement économique et de l'amélioration des conditions de vie de la population, explique le HCP dans un note intitulée : «40 ans après la Marche Verte : croissance économique et développement humain dans les régions du sud du Maroc». Les comportements démographiques n'ont pas tardé, dans ces conditions, à se rapprocher de ceux des régions les plus urbanisées du Maroc, relève la note. Le caractère relativement récent de cette urbanisation n'occulte, cependant, pas les marques culturelles d'une démographie pré-transitionnelle, illustrées par les niveaux relativement plus élevés, d'indicateurs notamment, à titre d'exemple, des taux de croissance de la population, de la fécondité ou encore de l'âge au premier mariage des femmes. Entre 2004 et 2014, la part des ménages urbains occupant un logement de type villa, appartement ou maison marocaine moderne est passée de 77,2% à 92%. Le parc de logements ayant moins de 20 ans d'âge est occupé par 53,8 % des ménages, celui dont l'âge varie entre 20 et 50 ans, par 40,1%, note le HCP. Plus de 9 ménages sur 10 sont raccordés à un réseau public de distribution d'électricité, 93,7% ont accès à l'eau potable, 92,5% recourent aux services de ramassage des déchets ménagers fournis par les communes et 73,3% au réseau public d'égouts pour l'évacuation des eaux usées alors que 15% utilisent, à cet effet, les fosses septiques.