Structure des activités par région Au plan des structures des activités économiques, les comptes établis pour 2009 confirment la prédominance des activités agricoles et de la pêche dans trois régions. Il s'agit de Taza-Al Hoceima-Taounate dont la part des activités agricoles dans valeur ajoutée totale de la région est passée entre 2007 et 2009 de 34,5 à 35,1%, du Gharb-Chrarda-Béni Hssen de 30,3 à 33,3% et, surtout Tadla-Azila où cette part s'est appréciée d'environ 10 points passant 26,7 à 37,2%. Ces comptes confirment également la tendance à la concentration des activités de l'industrie, mines et énergie dans trois autres régions : Fès-Boulemane, Tanger-Tétouan et Chaouia-Ouardigha. Dans les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz et de Souss-Massa-Drâa, le poids de l'activité touristique (hôtels et restaurants) malgré sa tendance à la baisse reste largement supérieur à la moyenne nationale. Il se situe à 8,4% en 2009 au lieu de 11% en 2007 pour la première et 7,4% au lieu de 9,9% pour la seconde. Pauvreté et inégalités régionales Sur la base des données de l'enquête sur le niveau de vie des ménages, réalisée par le HCP en 2007, la cartographie de la pauvreté et de l'inégalité montre que le projet de découpage en 12 régions reconstitue des régions plus homogènes que celles du découpage actuel. En effet, la moyenne des écarts absolus des inégalités régionales de la consommation des ménages et celle de la pauvreté monétaire sont moins élevées dans le découpage en projet qui réduit la moyenne de ces écarts de 3,2% pour l'inégalité et de 7,5% pour la pauvreté. Cette moyenne se réduirait, en termes de pauvreté, de plus de deux fois si l'on excluait les indices atypiques de pauvreté, très faibles dans les régions du Sud ou très élevée à Drâa-Tafilalet. Contribution régionale aux activités économiques La comparaison de la contribution des activités par région fait apparaître une concentration des activités plus accentuée dans les 12 régions proposées que dans celles du découpage en vigueur. Ainsi, le secteur de l'industrie, mines et énergie occupe une place très importante au niveau de Casablanca-Settat et participe pour 42,3% à la valeur ajoutée nationale du secteur au lieu de 31,2% pour le Grand Casablanca. Quatre régions produisent près de 60% de la valeur ajoutée nationale du BTP au lieu de 6 dans les 16 régions. Il s'agit de Casablanca-Settat avec 16,4%, Rabat-Salé-Kénitra avec 17,8%, Marrakech-Safi avec 12,6% et Fès-Meknès avec 11%. Au niveau des services, près de la moitié est produite dans les régions de Casablanca-Settat à hauteur de 26,9% et Rabat-Salé-Kénitra à 21,3%. Ce phénomène a été aussi remarqué au niveau des activités agricoles où 4 régions assurent 60,9% de la valeur ajoutée. Il s'agit de Fès-Meknès avec 16,4%, Marrakech-Safi avec 15,8%, Rabat-Salé-Kénitra avec 14,8% et Casablanca-Settat avec 13,9%.