Plus de 50% de la valeur ajoutée de l'activité secondaire nationale est concentrée dans les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé Kénitra et Marrakech-Safi. Les régions les plus dynamiques sont celles de Dakhla-Oued Dahab et Laâyoune-Sakia al Hamra. Selon une étude réalisée par la Direction des études et des prévisions financières, relevant du ministère de l'Economie et des Finances, lors des dix dernières années le secteur secondaire a réalisé une moyenne de 28,2% de la valeur ajoutée globale et une croissance annuelle moyenne de 6,4%. Cette croissance revient principalement aux industries de transformation qui ont enregistré une contribution moyenne de 16,2% de la valeur totale du secteur. Sans surprise, la région de Casablanca- Settat y a contribué à hauteur de 42,9%, soit la part moyenne la plus importante suivie de la région de Rabat- -Salé-Kénitra avec 10,6%, la région de Marrakech -Safi avec 10,3%, Tanger-Tétouan avec 8,7% et enfin Béni-Mellal -Khénifra avec 7,7%. En effet, la croissance soutenue de la valeur ajoutée secondaire au niveau national a imprégné son évolution au niveau national. Les régions les plus dynamiques sont Dakhla -Oued Dahab- Laâyoune- Saquia Lhamra, l'Oriental- Rif, Tanger- Tétouan et Darâa -Tafilalet. Par ailleurs, la région de Rabat -Salé Kenitra a enregistré un taux plus bas avec 3,8% suite au recul des activités de l'industrie, notamment le raffinage de pétrole après la fermeture de la raffinerie de Sidi Kacem en 2009. Les résultats de cette étude ont ainsi révélé une grande dispersion régionale de la valeur ajoutée des activités du secteur secondaire. «Le coefficient de variation de la VA du secteur illustre une hausse de cet indicateur de 17 points, passant de 120,4% pour le découpage actuel à 137,5% pour le découpage en 12 régions durant la période 1998-2009 » souligne cette étude. En effet, le nouveau découpage favorise une sorte de «hétérogénéité interégionale » pour faire émerger des pôles abritant des territoires urbains économiquement forts et des métropoles à vocation régionale. L'analyse des activités industrielles par région relevant du secteur secondaire fait ressortir une forte concentration des activités dans les deux régions Casablanca- Settat et Rabat -Kénitra. Au niveau de l'industrie de transformation, les résultats de l'exercice 1998-2009 confirment le statut de la région de Casablanca-Settat en tant que première place industrielle au Maroc. Elle a réalisé la part moyenne de la valeur ajoutée la plus élevée de cette filière, en contribuant de 61,2% dans la valeur ajoutée nationale du secteur. Cependant, sa croissance annuelle reste égale à celle de la moyenne nationale (5,3%) ce qui traduit «les signes avant- coureurs d'un essoufflement de son appareil productif et également de la mutation de ce système vers les activités tertiaires. Casablanca- Settat est suivie par les régions de Tanger-Tétouan et Rabat -Salé– Kénitra avec une part de 9% chacun dans la valeur ajoutée industrielle. En terme de croissance, la région de Laâyoune -Sakia El Hamra a enregistré un dynamisme important avec un taux de croissance annuel de 39,6% suivie de Dakhla Oued Dahab avec 15,4 % grâce aux résultats probants de l'industrie alimentaire liée à la valorisation des produits de la mer. Pour ce qui est de la branche électricité et eau, c'est la région de Rabat-Salé-Kénitra qui a réalisé la part moyenne la plus importante de la VA nationale du secteur avec 23 %, suivie de Casablanca-Settat et Marrakech-Safi. Encore une fois la région de Laâyoune- Saguia el Hamra a été la plus dyamique avec un taux de croissance de 10,8 %, suivie des régions de Souss-Massa et Casablanca-Settat avec respectivement 8% et 7,7 %. Finalement, dans les BTP, Casablanca-Settat revient en tête avec la part moyenne la plus haute au niveau national avec 21,8 %. La région de Marrakech- Safi vient en second lieu avec une contribution moyenne de 13 % et Rabat -Salé- Kénitra avec 12,6. La plus forte croissance du secteur a été enregistrée au niveau de Marrakech-Safi avec 15,5 % par an, appuyée par la demande grandissante en logements, notamment les infrastructures touristiques. Tanger-Tétouan a profité de l'expansion de ces infrastructures pour se positionner au 2e rang, suivie de Dakhla- Oued Dahab et Laâyoune- Sakia Al Hamra.