Dans sa dernière note d'information sur les comptes régionaux de l'année 2009, le HCP dresse une comparaison entre les performances des régions dans le cadre du découpage en vigueur actuellement (16 régions) et celui proposé par la commission consultative de la régionalisation, qui prévoit 12 régions. De cette comparaison, il ressort «que dans le cadre du découpage proposé, quatre régions présentent une contribution à deux chiffres à la création de la richesse nationale, contre deux régions seulement pour le découpage actuel (16 régions). La région de Casablanca-Settat, avec 27%, se place en premier, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (16,9%), de Marrakech-Safi (11,3%) et de Fès-Meknès (10,3%). Ces régions créent près de 65,5% du PIB. Dans ce nouveau découpage, quatre autres régions émergent. Ces dernières, dont la contribution se situe entre 5 et 10%, créent près de 28% du PIB. Il s'agit de Tanger-Tétouan (8,6%), de Béni Mellal-Khénifra (7,1%), de Souss- Massa (6,9%) et de l'Oriental et Rif (5,5%). Pour les quatre régions restantes, elles ne participent qu'à près de 6,3% à la formation du PIB. «Les trois régions du sud présentent chacune une contribution qui ne dépasse pas 1,5% du PIB et la région de Drâa-Tafilalet y participe pour 2,9%», note le HCP. Quant à l'écart absolu moyen entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen, il se situe à près de 37,5 milliards de DH dans le découpage des 12 régions, contre 22,9 milliards dans le découpage de 16 régions Concernant le volet consommation final des ménages, «le découpage en 12 régions fait ressortir une distribution des dépenses plus concentrée». Ainsi, cinq régions contribuent pour 71,4% à la consommation totale des ménages contre près de 56% dans le cas du découpage actuel. Par ailleurs, en prenant en considération les données de l'enquête sur le niveau de vie des ménages, réalisée par le HCP en 2007, «la cartographie de la pauvreté et de l'inégalité montre que le projet de découpage en 12 régions reconstitue des régions plus homogènes que celles du découpage actuel», note le HCP. Selon la note d'information sur les comptes régionaux, la moyenne des écarts absolus des inégalités régionales de la consommation des ménages et celle de la pauvreté monétaire est moins élevée dans le découpage en projet, qui réduit la moyenne de ces écarts de 3,2% pour l'inégalité et de 7,5% pour la pauvreté. «Cette moyenne se réduirait, en termes de pauvreté, de plus de deux fois si l'on excluait les indices atypiques de pauvreté, très faibles dans les régions du sud ou très élevée à Drâa-Tafilalet», précise le HCP.