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La pose africaine
Biennale de la photographie de Bamako
Publié dans Albayane le 09 - 11 - 2015

Bamako, la ville africaine par excellence nous accueille avec chaleur et convivialité. Il fait chaud en effet, plus de 35° en moyenne durant notre bref séjour, mais c'est surtout la chaleur humaine qui caractérise l'accueil réservé à la délégation marocaine par nos frères maliens.
Le Mali et le Maroc, ce sont des rapports historiques qui transcendent les contingences de l'instant pour s'inscrire dans la tradition de l'hospitalité séculaire qui unit les deux peuples. Si aujourd'hui, notre compagnie nationale de transport aérien multiplie les initiatives diversifiées pour affermir ses relations, elle ne fait que prolonger et remonter les pistes traversées naguère par des caravanes porteuses d'abord de richesses immatérielles car animées de valeurs spirituelles, forgeant ainsi définitivement le creuset d'une amitié et d'une fraternité inscrites dans l'éternité. Le commerce transsaharien est un paradigme fondateur de notre marocanité ; il a donné lieu à des destins/destinées ; des villes (Marrakech) et des empires sont nés sur cette voie. Les trous de mémoire, temporaires, ne sauraient le faire oublier.
Bamako, c'est d'abord un fleuve mythique et magnifique, le Niger. Il est l'emblème d'un ancrage culturel multiple, négritude et amazighité (il passe aussi par la ville de Timbuktu) traversant six pays, ses eaux charrient les germes d'une unité en devenir. La ville elle-même porte toutes les caractéristiques d'une ville africaine, animée, grouillante et multicolore. Partout, ici et là, les signes des conditions de vie difficile, séquelles d'un colonialisme et de ses suites qui prennent différentes appellations. Un pays riche de ses potentialités humaines qui prend en main son destin dans un monde complexe avec humilité et abnégation. «Tous ceux qui viennent à Bamako s'adaptent rapidement grâce à la qualité de vie instaurée par et à leur sens de l'amabilité», me dit Taoufik le sympathique correspondant de la MAP. Peu de moyens, c'est l'un des pays les plus pauvres selon les critères de l'économie dominante, mais cela n'empêche pas le dynamisme de tout un peuple ; de la vie culturelle notamment. Durant cette semaine il y avait pas moins de trois grandes activités à Bamako : une manifestation dédiée aux nouvelles images ; un festival de danse et la Biennale de la photographie africaine. Celle-ci connaît de plus en plus un rayonnement international. Le Mali est un pays qui a une grande tradition de la photo ; c'est le pays de grands photographes à l'instar du célébrissime Seydoux Keita (1921-2001), l'un des plus grands portraitistes d'Afrique; ou encore Malick Sidibé, plus connu sous le nom «L'œil de Bamako». La première biennale a eu lieu en 1994 ; elle a connu une brève interruption suite aux événements dramatiques qu'a connus le Mali. La reprise s'est faite sous de bons auspices. Appelée désormais «Les rencontres de Bamako», la Biennale a continué à asseoir sa légitimité artistique et comme premier événement panafricain de la photographie. «Nous avons reçu plus de 8000 dossiers de candidature cette année », nous dit Samuel Sidibé, le délégué général de la Rencontre. Au final, le musée national de Bamako a abrité 39 artistes provenant de 14 pays. Des artistes marocains étaient présents avec des jeunes photographes : Randa Maaroufi autour d'un travail de vidéo, Youssef Lahrichi avec des photos insolites de la ville de Casablanca au moment de la rupture du jeûne et Mounir Fatmi reconnu à travers le monde.
Un important colloque s'est tenu autour du thème « quel avenir pour les festivals de photo en Afrique ? » avec des interventions qui ont insisté sur l'importance de pérenniser les rencontres de Bamako en sauvegardant ses acquis, notamment son autonomie artistique et son rayonnement international. Sur cette voie, les rencontres de Bamako peuvent compter sur le soutien du Maroc via la RAM, transporteur officiel de la manifestation et partenaire suite à une convention signée en septembre 2015.
Plusieurs Prix sont venus couronner la rencontre de Bamako dont le Prix offert par la RAM. Il porte un nom à forte charge symbolique, celui de Léon l'Africain et dédié au thème du voyage.
Un jury international, indépendant et souverain, a décidé de décerner ce prix au photographe congolais (RDC) Georges Senga. Issu de la ville de Lubumbashi qui abrite elle-même une biennale de la photo, Senga a présenté une série de photos sur une figure historique de l'africanité, Patrice Lumumba. Fidèle à la fois au thème de la biennale «telling time» et au thème du prix, le voyage, cette série nous offre un voyage dans le temps en reliant des signes du présent avec des photos d'époque du leader indépendantiste assassiné par les sbires du colonialisme. Lors d'un dîner de gala organisé de main de maître par le staff de la compagnie nationale, l'ambassadeur du Maroc à Bamako, M. Naciri, a remis le prix à l'heureux lauréat. Pour sa part, M. El Aissoug, directeur commercial de la RAM a prononcé un discours au nom du directeur général où il a notamment placé cette action dans le cadre d'un projet et d'une vision d'ensemble : "En décidant de soutenir la Biennale de la photographie de Bamako, Royal Air Maroc ne fait que renforcer son engagement vis-à-vis de la culture et l'art en Afrique. Nous sommes fiers aujourd'hui d'accompagner les plus grandes manifestations culturelles et artistiques du continent telles la Biennale de l'Art Africain Contemporain de Dakar au Sénégal, le FESPACO au Burkina Faso, le Marché des Arts et du spectacle africains d'Abidjan en Côte d'Ivoire, Ecrans Noirs au Cameroun, les Rencontres de Bamako et le Festival International de la Mode Africaine (FIMA) au Niger.


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