Les négociations climatiques internationales de la conférence de Paris climat 2015 s'approchent à grand pas. Un moment de grand espoir mais aussi de grand défi. Tous les regards sont braqués vers la COP 2, Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 en France, qui aura lieu du 30 novembre au 11 décembre 2015. Cet évènement est censé être une réussite, voire une rencontre décisive pour notre planète, avec la persistance du réchauffement climatique global sous la barre des 2 °C. L'environnement demeure un problème et même une préoccupation majeure. Les changements climatiques représentent le cheval de bataille du monde entier. Tout le monde est interpelé pour s'y impliquer et y contribuer (gouvernements, partis politiques, société civile, citoyens...), car tous ont une responsabilité pour protéger notre environnement, préserver nos ressources naturelles et veiller sur le maintien et l'équilibre de l'écosystème. Nous sommes les citoyens de cette planète bleu, qui nous abrite tous, et, à l'heure de la mondialisation où le temps et l'espace se raccourcissent étrangement, il est utile de faire une pause pour nous demander où nous sommes, ce que nous sommes, où nous allons, ce que nous partageons. Si on n'a jamais vu de papillon, d'abeille, et qu'un jour ils disparaissent, nous ne nous rendrons même pas compte de cette disparition... qui nous surprendra à nous retrouver subitement dans un printemps silencieux. Notre lien à la nature est ce qui nous unit tous, dans notre diversité et nos singularités. Mais la grande question qui nous interpelle tous : la société civile sera-t-elle associée à la COP 21 et aux prochaines COP? Un partenaire stratégique incontournable prêt à défendre, militer et résister sur tous les fronts de combat et un partenaire légitime qui jouit d'une place particulière, confortée par la nouvelle constitution marocaine 2011 qui leur permet de jouer pleinement son rôle dans la société. A savoir la possibilité de contribuer dans le contexte de gestion de l'affaire publique, présenter des propositions au parlement, gouvernement et autres établissement publics. Tout en sachant que depuis la mise en œuvre de l'INDH, en 2005, on a pu tous observer l'apport de la participation des ONG au développement humain durable, un développement intégré, équilibré et harmonieux Quelles sont les associations marocaines qui vont nous représenter à la COP 21 Paris qui sera suivie de la COP 22 Marrakech ? La réponse est-elle la partie émergée de l'iceberg ? Forte de ses engagements et revendications, la société civile constitue une force de mobilisation, de proposition, de plaidoyer et de pression pour une justice climatique. Les décideurs doivent prôner la participation de la société civile aux travaux et aux activités de préparation de cette manifestation de grande envergure. En impliquant les ONG dans les négociations sur le climat, on les initie à devenir spécialisées en les dotant d'une certaine forme d'expertise. Surtout que la plupart des associations œuvrant dans le domaine de l'environnement ne maitrisent pas les contraintes écologiques et leur domaine d'intervention reste restreint. Quelques semaines seulement nous séparent de la COP 21, un moment où tous les représentants des Etats, les experts, les défenseurs fervents de la nature se réunissent, et où les bras de fer vont s'intensifier pour arriver au terrain d'entente affichant : -2°c. Le monde est sur des charbons ardents pour voir la réaction des pays industrialisés qui ont déjà peint le ciel en noir avec les émissions provoquant les gaz à effet de serre et le réchauffement de la Terre. Cette dernière fonctionne comme une cocotte-minute dans un bain-marie de la mer. Si la température atmosphérique dépasse un seuil critique et que l'eau des mers et l'air atmosphérique ne parviennent plus à réguler la température du noyau magmatique, les volcans lâcheront de la pression et nous danserons la tectonique des plaques durant quelques années. Lorsque nous parlons de protection de l'environnement et du réchauffement climatique, nous montrons que nous avons un grand sens de l'autodérision ? Ne serait-il pas question de protéger l'avenir de l'humanité et celle de notre planète ? Ce dossier ne cesse de connaitre des rebondissements et des tractations. Est-ce que ce COP 21 va décider d'un accord juridique engageant les pays sur leurs "promesses" déclarées sous forme d'intentions, des objectifs de baisse de taux de pollution dans leurs pays? Il semble que ce n'est pas encore le cas. Espérons après le voyage de Hollande en Chine qu'un accord sera trouvé en ce sens. Car la chine produit 25% de la pollution mondiale, suivie des USA et l'Inde. Les trois plus grands pollueurs du monde. La COP 21 n'est pas seulement un rendez-vous avec le climat mais c'est un rendez-vous avec l'humanité, avec la dignité, avec la tolérance, avec la paix et avec le futur et les prochaines générations. Les négociations vont porter sur qui va mourir, et qui aura la chance de survivre. C'est un rendez-vous avec la vie. Ainsi il faut rappeler aux dirigeants des pays africains qu'ils devront prendre conscience de l'esclavage climatique auquel l'Afrique est soumise par les puissances occidentales, sans se réjouir de nombreuses catastrophes naturelles qui secouent actuellement l'Occident avec les inondations en Europe, la sècheresse en Australie, les cyclones en Asie et les chutes de neige astronomiques en Amérique Nous souhaitons tous que ces évènements malheureux pourraient faire changer la position de certains pays. Il est temps de tirer la sonnette d'alarme, de retrousser les manches et lever les boucliers pour s'inscrire dans une trajectoire de -2°C, afin d'avoir la chance de vivre dans une planète verte et harmonieuse.