C'est aujourd'hui que se lève le rideau d'une activité de grande notoriété du cinéma marocain. Fidèle à sa tradition depuis presque une décennie, l'association Issni N Ourgh tient, dans la capitale du Souss, sa 9e édition du Festival international du film amazigh du 2 au 6 Novembre 2015, en partenariat avec le Conseil communal d'Agadir et l'Institut royal de la culture amazighe, avec le soutien du Conseil régional de Souss Massa et le Conseil régional du Tourisme de la même région. Une activité qui gagne en maturité et s'insère légitimement dans le répertoire de la diversité culturelle et artistique nationale. Cette édition, qui se veut également novatrice, vise à développer la prestation cinématographique amazighe et vulgariser sa diffusion à grande échelle. D'autant plus qu'elle se fait sienne, une large audience parmi les mordus du cinéma, à travers la communauté locale, mais également les intéressés de la culture amazighe dans le territoire marocain. A ce propos, cet événement ne cesse d'entretenir des rapports d'amitié et de coopération avec les divers acteurs du cinéma amazigh aussi bien à l'échelon national qu'international. Cette manifestation annuelle est donc en passe de se hisser à un niveau de haute qualité artistique, compte tenu des choix proposés au grand public ainsi que les objectifs escomptés, en termes d'impact socioculturel sur la production et la consommation artistique dans le domaine du cinéma, en particulier. Elle permet, en fait, de mesurer les efforts fournis dans ce domaine et de mettre en relief la place qu'il occupe dans l'échiquier culturel national. Tout en sachant que le festival draine une pléiade de jeunes artistes et talents qui s'épanouissent au fil des ans. Au menu de la 9e édition est prévue la compétition officielle du court-métrage, film Documentaire et film-vidéo, avec la projection des films candidats au Prix national de la culture amazighe, (catégorie film) de 2014. En parallèle, le festival rend un vibrant hommage aux films du réalisateur marocain Hakim Belabbes, de la réalisatrice tunisienne Salma Baccar et à Alter Documentaire, spécialisée en film Documentaire. Dans le même ordre d'idées, le Festival dédie son Prix de solidarité à l'acteur amazigh Mohamed Abaamran, très réputé pour «Boutfounast» et célèbre de nombreuses personnalités dans le domaine. Le volet conférence de cette édition connaitra la tenue de nombre d'activités autour de «l'avenir du cinéma amazighe» et du «rôle de la nouvelle technologie dans son développement». Aussi des ateliers de formation en faveur des jeunes seront organisés comme l'atelier du «film Doc» encadré par le producteur et réalisateur français Daniel Cling, spécialiste du film documentaire et Fulvia Alberti, documentariste, journaliste et formatrice. La Direction de la 9e édition du Festival Issni N Ourgh international du film amazigh désigne les noms des membres de jury de cette édition comme suit : Pour la catégorie «Film documentaire»,7 films rentrent en compétition. Le jury se compose de César Galindo (cinéaste péruvien installé en Suède) président, Mohamed Bajallat (Ex. membre de la Fédération marocaine des Ciné Club-Maroc) et Fawzi Saichi (acteur et comédien- Algérie-France) membres. Pour les catégories «Film vidéo», et «Court-métrage», 7 films vidéo et 11 courts-métrages sont en compétition pour le prix Issni N Ourgh. Le Jury se compose de Ben Mohamed (auteur de la fameuse chanson d'Idir Vava Inou Va-Algérie-France) président et Abdellmottaleb Zizaoui (professeur universitaire-Agadir), Abdennabi Eddehaim (scénariste et réalisateur-Maroc) et Massaoud Bougourn (réalisateur -Maroc) membres. Pour le Prix national de la culture amazighe, catégorie film, octroyé par l'Institut royal de la culture amazighe, les 7 films court-métrage, précités, rentrent en compétition devant un Jury composé de chercheurs à l'IRCAM. Il se compose d'Abdellah Boumalk (Linguiste), président et les chercheurs Noura El azrak et Brahim Hasnaouy , membres. Pour l'invité d'honneur de cette édition, la Direction du Festival a fait le choix de 5 films du réalisateur marocain Hakim Belabbès, 3 de la cinéaste et femme politique tunisienne Selma Beccar, dont le film intitulé Fatma 75, censuré en Tunisie pendant plus de 30 ans et 6 films du collectif français des documentaristes Alterdoc.