Il y a un peu plus de trois ans, exactement le 31 mai 2012 à la Bibliothèque Nationale du Royaume, feu Mohamed Larbi Messari avait livré un hommage posthume émouvant à la mémoire de l'écrivain disparu, Abdeljebbar Shimi. Une oraison funèbre que le défunt n'a pas pu lire jusqu'au dernier mot tellement il était ému, les larmes aux yeux. Cette forte émotion suscitée par la disparition de l'un de ses confrères et amis, exprime bien la loyauté de feu Mohamed Larbi Messari, d'abord envers sa patrie et plus intimement dans ses relations d'amitié et de camaraderie, un homme loyal et un militant de principe comme cela a été évoqué dans le message Royal de condoléances et de compassion adressé par SM le Roi Mohammed VI à sa famille: «Le défunt était un exemple de dévouement au glorieux trône Alaouite et un nationale et défenseur de l'unité et la souveraineté du Maroc et de ses intérêts suprêmes». Feu Mohamed Larbi Messari, décédé samedi dernier à Rabat, était une grande signature dans la presse nationale et un penseur qui s'est distingué par un parcours singulier, à la fois homme politique, journaliste et diplomate, rendant de bons et loyaux services à la patrie en tant qu'intellectuel et diplomate. Un écrivain-journaliste et un grand de commis de l'Etat connu et reconnu pour son patriotisme et son abnégation. A la fois un écrivain de talent, un historien éclairé, un chercheur émérite, un diplomate chevronné, fervent défenseur des causes nationales dans les forums internationaux. Sa disparition aujourd'hui représente 'une perte cruelle, non seulement pour sa famille mais aussi pour le Maroc, qui a perdu un de ses hommes fidèles et dévoués dans toutes les responsabilités et les missions gouvernementales, diplomatiques, politiques, partisanes et médiatiques qui lui ont été confiées'', soulignait à juste titre le massage Royal de condoléances et de compassion. Feu Mohamed Larbi Messari, un homme d'une extrême affabilité qui forçait le respect pour son érudition et sa pondération. Une des rares personnes qui n'avait presque pas d'ennemi. Un homme de plume qui était apprécié pour ses éclairages historiographiques et ses analyses pertinentes. Autant de qualités humaines et intellectuelles relevées dans des témoignages livrés par des intervenants lors d'un hommage rendu dans l'une des éditions de l'université Al Mouatmid Ibn Abbad à Asilah. Tous disaient de lui qu'il était un modèle d'intégrité, de pondération, d'humilité et de courtoisie comme il était aussi un chercheur et un historien rigoureux qui a consacré sa vie à la défense des causes nationales. Les témoignages notaient également les immenses et multiples contributions du défunt pendant plus d'un demi-siècle. Un homme qui avait une culture encyclopédique dont le nom restera dans les mémoires comme étant une des grandes figures, notamment dans les domaines de la politique, la diplomatie et le journalisme.