Charafat Afailal, ministre déléguée chargé de l'Eau, a présidé, lundi dernier, le lancement des travaux de l'atelier sur la dépollution industrielle hydrique. Ont pris part à la séance d'ouverture de cette rencontre, Xavier Chauvot de Beauchêne, spécialiste de l'eau et de l'assainissement au département développement durable du bureau de la Banque mondiale/région MENA, et Said Mouline, Président de la Commission économie verte à la Confédération générale des entreprise du Maroc (CGEM). Cette journée organisée par le ministère délégué chargé de l'Eau avec l'appui de la Banque mondiale et de l'Agence allemande de coopération, a pour objectif de sensibiliser les industriels et les acteurs institutionnels à s'engager dans la dépollution industrielle hydrique en respect de la réglementation en vigueur et de se concerter sur les mesures à prendre pour simplifier et promouvoir les mécanismes incitatifs mis en place à cet égard ; afin de les rendre plus attractifs pour les industriels. Lors de son allocution prononcée à cette occasion, Charafat Afailal a précisé que la pollution de l'eau demeure une entrave majeure pour le développement des différents secteurs socio-économiques de notre pays et plus particulièrement le secteur de l'eau. Dans ce sens elle a souligné que l'un des axes prioritaires du Plan national de l'eau concerne la préservation des ressources hydriques. Aussi a-t-elle rappelé que l'instauration du Fonds de dépollution industrielle et du mécanisme de dépollution industrielle hydrique a permis la mise à niveau d'un bon nombre d'industries nationales sur le plan environnementale et la réduction des volumes de rejets liquides, sans traitement, dans le domaine public hydraulique. «Des efforts supplémentaires devront être consentis pour augmenter le nombre de projets réalisés dans le cadre du mécanisme de dépollution industrielle et faire profiter un maximum d'industrie à l'échelle nationale» a-t-elle ajouté. Pour sa part, Mouline a déclaré que la CGEM est fière de disposer d'une commission dédiée à l'économie verte qui œuvre en collaboration avec «le Centre marocain de production propre» pour accompagner les entreprises marocaines dans leurs processus de production propre et ce non seulement en les incitant à économiser l'eau et l'énergie mais aussi bien à gérer correctement leurs déchets. Il a souligné : «Au sein de la CGEM nous veillons à sensibiliser les différents industriels à la protection de l'environnement, et nous œuvrons à diffuser et à partager les meilleures actions et pratiques en la matière». Par ailleurs, et après avoir salué les efforts du gouvernement pour avoir insuffler une dynamique en faveur d'une croissance verte et solidaire, Xavier Chauvot a expliqué que la prise en compte de la dépollution industrielle et son intégration dans les processus industriels peut se traduire par des gains économiques et financiers mais aussi des gains en termes d'image et d'opportunités d'accès aux marchés qui demandent de plus en plus de satisfaire des normes environnementales.