Il y a un cas Mohammed Aachati, c'est certain : son nom n'est pas parmi ceux que l'on entend prononcer le plus souvent dans le cercle artistique marocain, bien que toute son œuvre lorsqu'on en prend connaissance suscite un étrange respect. On rencontre de belles réussites dans ce qu'a produit l'artiste qui a derrière lui une expérience technique et humaine dont le public et la critique doivent tenir compte, car avant de se décider à présenter son travail (ses proches en faisaient déjà l'éloge) sa pudeur naturelle, son inquiétude fondamentale de bien faire entraînant un labeur régulier répondant à une vie intérieure intense, il avait voulu laisser libre cours aux mouvements doux et parfois violents de son âme, caractères émouvants d'un artiste que son désir d'expression longtemps contenu a façonnés.