tournée de SM le Roi Mohammed VI dans quatre pays africains (Mali, Guinée Conakry, Côte d'Ivoire et Gabon) constitue une expression renouvelée de l'engagement du Maroc en faveur d'une coopération interafricaine fondée avant tout sur les principes de solidarité. En effet, le Souverain a, depuis Son intronisation, multiplié les initiatives et les visites dans plusieurs pays du continent, partant d'une vision Royale de renforcer le rôle stratégique du Royaume en tant que défenseur de la stabilité politique des pays africains et de leur prospérité économique, sans oublier la préservation de leur héritage culturel et le renforcement des liens cultuels qui se sont tissés avec cette région à travers l'histoire, sans jamais se démentir. Conscient de l'enracinement profond de son appartenance africaine, le Maroc a, depuis son indépendance, fait le choix de bâtir sa politique étrangère sur un appui solide et solidaire à la lutte pour la libération des pays africains du joug colonial. Cet appui s'est concrétisé, à l'aube de l'indépendance, par un engagement sans équivoque du Royaume pour la consolidation de l'unité africaine qui s'est particulièrement illustrée par la création de l'Organisation de l'Unité Africaine, dont le Maroc était parmi les fondateurs. Au fil des années, l'action diplomatique marocaine sur le continent s'est assignée comme objectif stratégique de hisser la coopération avec les pays africains au niveau d'un véritable partenariat agissant et solidaire dans le cadre de la cause du développement. C'est dans cette perspective que les multiples visites africaines effectuées par SM le Roi Mohammed VI, depuis Son accession au Trône, ont créé une nouvelle dynamique dans les relations avec de nombreux pays africains et donné une forte impulsion à la coopération Sud-Sud, érigée en choix stratégique par le Royaume. Ces visites royales ont été couronnées par la conclusion d'une série d'accords de coopération touchant à divers domaines de développement économique, technique, social, culturel et humain, tels que la lutte contre la pauvreté et les maladies, l'agriculture et l'agro-alimentaire, les pêches, l'éducation et la formation, la gestion de l'eau et l'irrigation, les infrastructures de base et l'aménagement urbain, les technologies de l'information, et la gestion financière et les banques. Traduisant dans les faits la vision Royale pour le développement, ces accords ont permis au Maroc d'initier, avec ses partenaires africains, un large éventail de projets et de joint-ventures à haute valeur ajoutée dans des domaines cruciaux pour le développement de l'Afrique. Outre le cadre bilatéral, régi par un mécanisme novateur de coopération, le Maroc s'est toujours investi pour placer la question du développement de l'Afrique au centre des préoccupations de la communauté internationale, notamment au sein des instances de l'Onu et de ses agences spécialisées. C'est dans ce cadre que le Maroc est engagé avec des bailleurs de fonds tels la France, la Belgique, le Japon, l'Union européenne, la FAO et d'autres agences de développement dans l'exécution de grands projets dans des pays africains. Le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire de la FAO (PSSA), dans lequel des experts marocains sont impliqués depuis 1998, offre une expertise confirmée dans le domaine de la gestion de l'eau, l'élevage et la pêche artisanale en faveur des pays africains. Le projet exécuté au Niger avec 27 experts marocains en est un exemple des plus réussis. Un projet similaire est en cours au Burkina Faso. Un autre projet modèle a permis l'envoi de 200 ingénieurs marocains dans 3 pays sahéliens avec un financement du PNUD et de la France. Le Maroc s'engage à travers ce projet à promouvoir une coopération tripartite destinée à appliquer, sur le terrain, les principes d'une gestion intégrée du patrimoine agricole du continent. Le Maroc, qui a acquis une expérience considérable en matière de recherche agronomique, participe aussi à la formation de nombreux techniciens africains en coopération avec des pays comme la France. Le cycle CRESA (Centres régionaux d'enseignement spécialisé en agriculture) organisé par l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, est un des exemples réussis de ce type de coopération. Dans un monde en proie aux dérives et aux exploitations de la religion à des fins extrémistes, le Maroc, qui incarne la stabilité politique et religieuse aux yeux des partenaires dans son prolongement subsaharien, est de plus en plus sollicité pour contribuer à la sécurité cultuelle en Afrique. Après l'action éminemment solidaire de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, en faveur du Mali et visant la formation au Maroc de 400 imams maliens sur deux ans, c'est au tour de la Guinée, de la Tunisie et de la Libye de solliciter, plus récemment, l'expertise marocaine en la matière. Signe de l'intérêt croissant des pays africains pour le modèle marocain de gestion du champ religieux, la décision de ces pays de se tourner vers le Maroc représente, avant tout, un témoignage de l'aura spirituelle d'Amir Al-Mouminine et son engagement constant aux côtés des causes du continent. Un tel positionnement stratégique place tout naturellement le Maroc au cœur des efforts internationaux visant à barrer la route aux groupes extrémistes et terroristes qui cherchent à s'implanter dans le septentrion sahélien. La conférence internationale, organisée fin 2013 à Rabat sur la sécurité frontalière, est venue apporter un nouveau témoignage quant à la centralité du rôle du Maroc dans la lutte antiterroriste, d'autant plus que le Royaume est reconnu pour la pertinence de son approche holistique en matière de lutte contre les idées extrémistes, à travers la promotion d'un Islam tolérant et apaisé. La nouvelle tournée africaine de SM le Roi vient ainsi prouver l'engagement tout azimut et solidaire du Maroc au sein de son espace africain, un engagement qui repose sur une histoire commune et des aspirations partagées pour une Afrique unie et déterminée à s'affranchir de ses maux et à assurer un lendemain meilleur pour ses enfants.