Liga La phase-retour de la ligue espagnole de football (Liga) a été néfaste pour les co-leaders, le FC Barcelone (Barça) et l'l'Atlético de Madrid qui ont dilapidé en ce début de janvier leurs chances de finir la saison champions. Deux matchs nuls face à de modestes adversaires se sont convertis en la perte de deux points et ont placé le Real Madrid (3e) à un point de la tête de classement. Du coup, la Liga est devenue une affaire à trois. Le reste des clubs disputent, paraît-il, une Liga d'une autre planète puisque le 4e au classement est à 14 points du leader alors que le 8e est à 26 points. Les trois premiers clubs à la tête de la table de classement doivent lutter jusqu'au dernier soupir et faire preuve de grande précaution. Chaque match à disputer devient une finale. La Liga est ainsi devenue intéressante pour sortir des sentiers de la monotonie. Chacun des trois clubs doit justifier à coups de victoires son statut de favori. Le grand public a la chance de vivre une saison exceptionnelle de football avec trois adversaires luttant avec des armes différentes. Face au talent du Barça, l'Atlético perfectionne la pression sur l'adversaire alors le Réal Madrid opte pour la force de frappe. Aucune des trois tactiques ne paraît suffisante pour garantir la victoire dans tous les matchs. Le Barça a été accroché (1-1), dimanche, par Levante (11e avec 24 points), un club qu'il avait battu à l'aller sur un score digne des dessins animés de sept buts à zéro. Le nul a relancé totalement la Liga. Les deux points cédés par le Barça ont été capitalisés par le Real Madrid qui réduit la différence à un seul point (en allant battre le Bétis sur cinq buts à zéro). L'Atlético de Madrid n'a pas fait mieux chez lui, dimanche. Il n'a récolté qu'un seul point dans son choc face au Séville (7e et 31 points). D'un seul coup, le Réal Madrid se réjouit de l'effondrement inattendu des deux co-leaders face à deux adversaires modestes. Pour rappel, les « blancs » ont été battus, en phase aller par leurs immédiats adversaires. La Liga devient aussi compétitive et passionnante. Seules les victoires comptent. Il ne suffit pas de « jouer bien mais de gagner », disait Tata Martino, entraîneur du Barça. Le Réal est à la place que « nous voulons être », proclamait Carlo Ancelotti du Réal Madrid. Simeone propose d'administrer les efforts et la force des joueurs de l'Atlético, club qui ne dispose pas des mêmes ressources que ses deux rivaux. La bataille se fera par les joueurs, les plus inspirés mais aussi les plus robustes. La batterie médiatique accompagne les trois clubs avec un net avantage des « merengues » qui bénéficient du soutien de la presse sportive, des stations radios et des télévisions numériques terrestres madrilènes. Même cas pour le Barça qui dispose de son propre canal de télévision. Seuls les trois entraîneurs sont en mesure de connaître parfaitement les qualités et les limites de chacun de leurs joueurs. Dès le début de la phase-retour, le public n'admet aucune alternative qui ne soit la victoire ni finir la saison sans le titre de champion dans une Liga qui exige au moins 100 points pour l'avoir. La partie est serrée et les pronostics sont difficiles. Le Barça se distingue par l'homogénéité de son collectif avec des joueurs talentueux, habiles et réguliers (mais aussi fragiles). L'Atlético a construit un bloc solide sans fissures, et, le Réal Madrid dispose d'un potentiel d'attaque très fort et compact dans l'attaque.