L'agression du ministre de la Santé, au sein de la Chambre des Représentants, montre l'impasse dans laquelle se trouve l'opposition dont la réaction, devant la détermination de faire baisser le prix d'un nombre important de médicaments, a été à l'image de ses promoteurs: naine, arrogante et fascisante. L'élan de solidarité de par l'ensemble du pays envers le professeur, et encore plus le camarade Louardi, montre la limite de cette opposition de refus dans laquelle se sont inscrits ceux qui veulent mettre le champ politique marocain sous tutelle. Le passage d'un opportunisme de gauche à un opportunisme de droite aveugle certains, au prix de ne plus respecter ni les institutions ni les personnes. Chasser le ridicule, il revient au galop! Vouloir profiter de n'importe qui et de n'importe quoi, pour aboutir à une probable prolifération politicienne, est devenu un mot d'ordre au détriment d'une action responsable envers les masses populaires et dans le cas présent envers les laboratoires pharmaceutiques. L'amalgame, le mensonge et l'arrogance sont utilisés pour faire croire aux uns et aux autres qu'il suffit de s'attaquer à la personne du ministre pour que toutes les décisions concernant la mise en œuvre d'une réforme de la santé deviennent caduques. C'est à l'image de leur approche de l'action gouvernementale: au gré et au plaisir de ces Messieurs Dames, une décision est prise et une autre est abrogée. Cela dépend du taux de caféine dans le sang, pour ne pas dire autre chose, beaucoup plus que de l'intérêt général; celui des Marocaines et des Marocains qui veulent avoir un système de soins non privatif par l'argent. Malgré leurs nombreux déboires politiques et électoraux, ces gens restent persuadés que l'avenir du Maroc leur appartient, qu'ils sont ceux qui mèneront le pays au développement et à l'émergence. Sauf qu'ils n'ont jamais eu l'occasion de faire le point sur leur religion politique, celle de l'infantilisme et de la chaleur communicative des salons. Aucune autocritique de leur part sur leurs analyses et positions politiques dont l'échec est plus que patent. Un nihilisme et un gauchisme patents dans le passé transformés on ne sait trop comment en expertise politique actuelle pour transcender les partis politiques qualifiés de traditionnels; ceux-là mêmes qui ont lutté pour instaurer une alternance consensuelle au Maroc, respectueuse des fondamentaux du pays, de son intégrité et de sa stabilité. Faut-il rappeler que c'est là l'une des rares constances dans le comportement de nos gauchistes. L'agression au sein de la Chambre des Représentants du Professeur Louardi montre aussi l'incapacité de ceux qui sont derrière cette infamie de débattre et de proposer l'alternative. Habitués à se cacher derrière des exécutants plus ou moins décérébrés par leur volonté d'accéder au plus vite aux richesses de la consommation et de l'apparence qu'à servir la population; ils les briefent et organisent leur entrée à la Chambre des Représentants pour attaquer verbalement et physiquement le responsable gouvernemental. Trop d'audace pour de simples pharmaciens d'officine à moins qu'ils ne soient assurés de l'impunité de leur geste, voire d'avoir été bien convaincus des conséquences éminemment positives pour eux et pour la profession d'un éclat aussi irrévérencieux que le leur. Ce qu'ils oublient dans leur stupidité, c'est que la résolution du Ministre est forgée par sa profonde conviction de faire bouger les lignes dans le système national de la santé pour que le changement s'opère au bénéfice des démunis et des couches défavorisées de notre société. Louardi, toujours debout et sans une ride de plus, maintient le cap dans l'action pour réanimer le secteur de la santé. Ses priorités sont connues et ont été annoncées comme il se doit et dans toutes les langues officielles du pays. C'est pour cela que Louardi vaincra malgré les obstacles et l'hostilité de celles et de ceux qui vivent de la rente, telles des sangsues. L'urgence, il sait y faire.