Coopération. Dakhla et Bissau villes jumelles    Conseil des Droits de l'Homme : Omar Zniber préside la première réunion du Conseil Consultatif sur l'égalité du genre    Guinée-Bissau : le président Umaro Sissoco Embalo officialise le report des législatives du 24 novembre    Les importations maitrisées à des niveaux raisonnables    Tan Tan: La Marine royale libère sans incident l'équipage d'un cargo battant pavillon libérien    Dacia Maroc : Bonne performance à fin septembre 2024    Hausse de 7,9% de la valeur globale des stocks d'actions détenus par les étrangers en 2023    Cours des devises du mardi 5 novembre 2024    Santé. La Mauritanie modernise ses services    L'Amérique suspendue aux urnes le temps d'une élection sous haute tension    Inondations en Espagne: Le match de Valence en Coupe du Roi reporté    Football. La Ligue des Champions féminine en novembre au Maroc    Morocco expels two Norwegians from Laayoune    US unites Morocco and Algeria in joint naval exercise    New head with Moroccan roots appointed to lead Israeli liaison office in Morocco    La Chambre des représentants approuve le projet de loi sur la réorganisation du CCM    Le Musée Mohammed VI d'Art Moderne et Contemporain célèbre ses 10 ans    Semaine arabe de l'UNESCO : Le caftan marocain brille de mille feux    Bourse de Casablanca : Ouverture en territoire positif    Sefrou : 200 millions de dirhams pour la réalisation d'une station de traitement des eaux usées    Le temps qu'il fera ce mardi 5 novembre    Le Marocain Adam Boufandar signe son premier contrat professionnel avec la Juventus    La Chambre des représentants approuve le projet de loi relatif à l'industrie cinématographique et portant réorganisation du CCM    Syndicats vs Patronat : Sekkouri acculé à revoir sa copie sur les grèves [INTEGRAL]    Santé numérique : Lancement à Rabat du «Hackathon Al-Qods 2024», dédié aux startups    D'importants retards et annulations à l'aéroport de Barcelone à cause des intempéries    Ouganda. La foudre tue 14 personnes    Le Tchad envisage de se retirer de la force multinationale mixte    Sahara marocain : Revers décisif de l'Algérie au Conseil de Sécurité [INTEGRAL]    Toufiq relève le rôle important de la Fondation de la Mosquée Hassan II de Casablanca dans la gestion de cet édifice religieux et le rayonnement de la Charia et du Fiqh    M. Hilale: L'évaluation du rôle de l'ONU au Sahara marocain relève uniquement du SG et du Conseil de sécurité    Assassinat du professeur Samuel Paty par un islamiste radical: le procès de huit adultes s'est ouvert en France    Cyclisme: le Maroc remporte pour la sixième fois le Tour international du Faso    Oriental: Découverte de la plus ancienne utilisation médicinale des plantes au monde à Taforalt    Festival international du film du Caire : plusieurs films marocains en lice    Grève de deux jours des médecins internes et résidents, en réponse à "l'indifférence des autorités"    Maroc-Guinée-Bissau : signature d'un accord de jumelage entre Dakhla et Bissau    USA: Qui de Donald Trump ou Kamala Harris remportera l'élection ?    Inondations en Espagne : La région de Barcelone en alerte rouge    Brahim Díaz : Ambitions et fierté marocaine au Real Madrid    L'AMO et la population légale du Royaume au menu du prochain Conseil de gouvernement    Dixième anniversaire du MMVI : Une décennie de culture et d'innovation    Kamel Daoud, lauréat du Goncourt pour son roman Houris, censuré en Algérie    Quand TV5 sublime l'art du zellige marocain    Amrabat, le nouveau héro des Stambouliotes    Le conte de fées turc de Ziyech tourne au cauchemar !    Blessé, Amine Adli indisponible jusqu'en 2025    Les températures attendues ce lundi 4 novembre 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Spécial nouvel An Amazigh 2964
Les associations célèbrent Yennayer
Publié dans Albayane le 16 - 01 - 2014


Les associations célèbrent Yennayer
Mohamed Daghour, membre du conseil fédéral de l'association Tamaynut
«À l'occasion du nouvel an amazigh, l'association Tamaynut organise des activités culturelles et artistiques afin de rayonner cette culture authentique aux Marocains ainsi que le monde entier. Pour ce faire, on invite un groupe d'artistes amazighs qui fêtent avec nous cet événement. Au menu de cette manifestation, des spectacles artistiques, expositions de livres, des habits, gastronomie et bijoux reflétant la culture et la civilisation amazighe.
En effet, le but de fêter un tel événement est de sensibiliser les citoyens aux différentes appartenances géographiques, ethniques et culturelles marocaines y compris l'amazigh. Entre outre, je pense qu'il est temps de réclamer le nouvel an amazigh, 13 janvier, comme jour férie au Maroc. Dans ce cadre, l'association Tamaynut a diffusé un communiqué appelant l'Etat et le gouvernement marocain pour la réclamation de ce jour comme jour officiel.
De l'autre part, nous travaillons sur un agenda dans le cadre d'un livre qui trace notre feuille de route, notamment l'implication de l'amazigh dans tous les établissements et la vie publique, et qui sera distribué par la suite aux acteurs actifs en la matière. ».
Khadija Hansali vice-présidente
de l'association la voix de la femme amazighe (IMSSLI n tamgharte tamazighte)
«L'association la voix de la femme amazighe a pour objectifs la sauvegarde et la revivification de l'identité et de la culture amazighe, c'est dans ce cadre bien défini qu'elle s'inscrit pour la célébration de Yennayer (le nouvel an amazigh) qui correspond au 12 janvier du calendrier grégorien.
Les Imazighen avaient donc déjà leur propre calendrier (datant de l'Antiquité), basé à la fois sur les changements de saisons et les différents cycles de la végétation qui déterminent les moments cruciaux de l'agriculture et les positionnements des astres comme la lune et le soleil. Le nouvel an amazigh représente aussi pour nous un jour annuel dans lequel nous faisons un rappel de notre histoire, ou nous faisons connaitre nos belles traditions et coutumes, sans oublier les revendications qui depuis la constitutionnalisation de tamzight sont la loi organique qui intègre la langue amazighe dans la vie quotidien de tout Marocain et la reconnaissance du 13 janvier (1er Yennayer) en tant que jour férié. Cette année la voix de la femme amazighe, en partenariat avec d'autres associations, célébrera le nouvel amazigh au féminin, le 25 janvier. Le programme débutera avec une conférence-débat sur plusieurs sujets, dont tamazight et comme thème central
La Femme, avec les interventions de plusieurs activistes et intellectuels. Nous clôturerons par une soirée musicale qui sera animée par plusieurs groupes originaires du sous, sud-est, et du rif du Maroc.... et bien d'autres surprises. Pour information, nous sommes en 2964 du calendrier amazigh.
Ce que nous souhaitons c'est que le pouvoir marocain satisfasse aux revendications des Imazighen et que la femme amazighe gagne la lutte pour l'égalité et le respect de ses droits.».
Association Talilte, Agadir
«L'association Talilte organise une soirée artistique à l'occasion du nouvel an amazigh (Yennayer). Cette année c'est la 4e édition que venons d'organiser. Les revenus de la soirée sont consacrées pour la mutuelle des artistes amazighs y adhérent, dont notre objectif central est le soutien des ces artistes. D'ailleurs nous pensons que c'est le moment pour déclarer le 13 janvier comme fête officielle.»
Moha Souag, écrivain et poète amazigh
«Les moments culturels forts, pour moi, c'était justement la célébration du nouvel an amazigh à Tiznit avec l'association Tayri n wakal de la poétesse et chanteuse Fatima Tabaamrant. Ensuite c'était la fête des mariages collectifs à Alnif en été. Je parle de ces deux moments auxquels j'ai assisté. J'aimerais bien que l'on reprenne le grand agraw de la poésie amazigh, auquel j'ai assisté à Meknès à la place Lahdim, il y a longtemps de cela. Il faudrait aussi renforcer le festival d'Ahidous d'Aïn Leuh et éviter qu'il soit sous la menace des groupes islamistes qui jouent à la Muttawaa comme en Arabie Saoudite. En ce qui est de l'ensemble des manifestations culturelles au Maroc, je veux parler de Mawazine, une grande rencontre culturelle qui s'est ouverte aux artistes amazighs marocains comme Moha Mellal et aux groupes Touaregs et étrangers. A un autre moment de l'histoire du Maroc, je vous aurais répondu non. Mais maintenant que certaines personnes et certains partis politiques oublient que le Maroc appartient à tous les Marocains et que les Imazighen devaient "s'intégrer" comme s'ils étaient des immigrés venus d'une autre civilisation et d'une autre race, ma réponse est oui. Nous avons toujours fêté Id Sugas sans problème, mais j'ai l'impression qu'un ethnocide est en train de se préparer sous des motifs religieux.»
Propos recueillis
par Mohamed Nait Youssef
***
Entretien avec Ataa Allah Fadoua, chercheur à l'IRCAM
«Les NTIC ont pavé la voie pour le développement de la langue amazighe»
Ataa Allah Fadoua, chercheur à l'IRCAM, estime que la langue amazighe a réussi grâce aux efforts de l'ensemble des chercheurs de l'IRCAM à franchir plusieurs barrières technologiques. Pour elle, la standardisation informatique de la langue amazighe, par le biais de l'encodage des caractères tifinaghes en Unicode a permis d'ouvrir de grandes perspectives pour l'intégration de la langue amazighe dans les NTIC.
Al Bayane : Aujourd'hui, à l'heure de la mondialisation, les Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) sont devenus un outil indispensable pour le développement des langues. La langue amazighe dispose des moyens qui lui permettent de s'affranchir des barrières technologiques ?
Ataa Allah Fadoua : On pourrait dire que l'amazigh a intégré les NTIC dès la fin des années 1990. D'ailleurs, l'analyse des sites sur la toile, avant la standardisation informatique de la langue amazighe, a montré qu'il existe une abondante documentation sur l'amazigh, mais très peu sont ceux qui l'utilisent comme langue de communication. Sa modélisation informatique faisait appel souvent à d'autres alphabets : l'alphabet arabe ou l'alphabet latin enrichi par des caractères empruntés de l'Alphabet phonétique international (API). Par contre, sa présence sur la toile en caractères tifinaghs semblait occasionnelle, basée essentiellement sur des insertions sous forme d'images. Mais une fois que le tifinagh a été adopté comme la graphie officielle de la langue amazighe, il a fallu prévoir la possibilité de le codifier afin de permettre l'évolution technologique de la langue et assurer sa promotion.
Mais la codification a toujours posé problème pour une meilleure standardisation de la langue amazighe ?
Il faut souligner que pour atteindre cette fin, plusieurs travaux ont été menés, notamment ceux liés au choix du meilleur standard de l'encodage, qui est représenté de nos jours par le codage Unicode. Néanmoins, ce choix générique, qui assure à chaque caractère un identifiant numérique unique d'une manière unifiée sur toutes les plates-formes informatiques et qui a vraiment permis à l'amazigh de bénéficier de l'internationalisation de l'édition électronique ainsi que de l'échange et du traitement d'informations, nécessitait du temps que le processus de l'introduction de la langue amazigh dans le système éducatif marocain en 2003 ne pouvait pas tolérer. Ainsi face à ce défi, il a fallu trouver des solutions rapides basées sur des normes de codage de caractères existantes. Une des solutions, réalisée au sein de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), était basée sur le codage ASCII étendu ANSI (assurant l'encodage des caractères latins) et sur un ensemble de polices de caractères dédiées à la graphie tifinaghe. Mais, la normalisation de ce codage à une échelle internationale était difficile. Du coup, l'échange des documents produits était limité et la gestion des documents multilingues posait plusieurs problèmes.
Après cette phase transitoire, la langue amazighe a réussi grâce aux efforts de l'ensemble des chercheurs de l'IRCAM à franchir plusieurs barrières technologiques.
Pouvez-vous nous citer quelques exemples révélateurs ?
En fait, il y en a plusieurs. Je cite la reconnaissance officielle, en juin 2004, par l'organisation internationale de normalisation (ISO, International organization for standardization), de l'alphabet tifinagh comme partie du plan multilingue de base, ce qui a permis à la langue amazighe de véhiculer sur Internet et faire l'objet des traitements informatiques. A cela s'ajoute également la publication en, mars 2005, de la version 4.1 du standard Unicode qui inclut tous les caractères tifinaghs normalisés par l'IRCAM, sans omettre la normalisation, en mai 2005, par le système d'exploitation Linux du support du caractère tifinagh. En juillet 2006, il a été décidé l'homologation, par le Service de normalisation industrielle marocaine (SNIMA), du clavier pour la saisie des caractères tifinaghs en respectant la norme internationale ISO/CEI 9995. Et ce n'est pas tout. En octobre 2009, le système d'exploitation Windows 7 a incorporé la police panafricaine «Ebrima», qui prend en charge les glyphes (représentations graphiques) des caractères tifinaghs. A cela s'ajoute la prise en charge, en octobre 2012, de la langue amazighe par le système d'exploitation Windows 8. Et au final, l'approbation, en novembre 2012, par le comité de l'ISO 639-2 de l'ajout de l'indicatif [zgh], désignant la langue amazighe marocaine standard qui intègre les trois variantes régionales, dans la liste officielle des noms de langues. Il faut dire que toutes ces réalisations ont pavé la voie pour que la langue amazighe s'intègre dans la «société de l'information».
Vous avez opté pour un convertisseur de la langue amazighe, pourquoi un tel choix ?
En général, un convertisseur est un dispositif qui opère la transformation d'une matière d'un état à un autre. Dans le cas du «Convertisseur de la langue amazighe», ce dernier représente un outil informatique constitué de deux modules fondamentaux. D'une part, il y a le transcodage, assurant la conversion du codage des textes amazighs saisis en tifinagh à la base du code ASCII étendu ANSI et de polices de caractères au codage Unicode. D'autre part, la translittération, garantissant la transformation des textes amazighs transcrits en arabe ou en latin à des textes écrits en caractères tifinaghes, selon des règles d'orthographe prévues et des tables de correspondance prédéterminées telle que celle proposée par l'IRCAM, ou personnalisées que peut l'utilisateur adapter à ses besoins.
En quoi consiste l'avantage d'un convertisseur ?
Brièvement, je peux dire que le convertisseur de la langue amazighe a été réalisé dans une perspective de sauvegarde du patrimoine culturel amazigh, notamment littéraire, et une vision de promotion et d'évolution technologique de la langue amazighe.
Pour mieux élucider cette réponse, nous avons besoin de la liée aux fonctionnalités garanties par le convertisseur, à savoir le transcodage et la translittération. Déjà au niveau de la première fonctionnalité, qui permet le passage de l'encodage ASCII étendu ANSI à l'encodage universel Unicode, nous pouvons faire plusieurs constatations. A savoir que cette dernière assure implicitement le passage de l'espace de diffusion des textes traités d'un espace régional, généralement limité aux communautés possédant les polices de caractères utilisées lors de la saisie de ces textes, à un espace international. Qu'elle garantit l'exploitation des documents par et dans toutes les plates-formes informatiques, mais aussi simplifie le traitement et la gestion des documents multilingues, particulièrement lorsque ces documents contiennent des caractères latins, car dans l'absence des polices de caractères utilisées dans ces documents, la distinction visuelle entre l'amazighe et une langue latine est absolument impossible.
En outre, au niveau de la deuxième fonctionnalité, nous pouvons affirmer que la translittération vers l'alphabet tifinagh contribuera à une large promotion et diffusion de la graphie autochtone de la langue amazighe, à l'unification des graphies utilisées pour la transcription des textes des collections d'étude en une graphie standard illustrée par le tifinaghe Unicode, et à la légèreté du processus de l'auto-détection de langues d'un document, en se basant sur la reconnaissance des graphies utilisées et leur plage de codage.
Quels sont les projets d'avenir de votre centre de recherche ?
Concerné par la préservation de la diversité écolinguistique, par la sauvegarde de la culture et par la gestion de la langue amazighe en tant que patrimoine et moyens de communication, l'IRCAM, en particulier le Centre des études informatiques des systèmes d'information et de communication (CEISIC), déploie tous ses efforts pour que l'amazigh soit en phase avec les développements continus que connaît le domaine technologique.
La standardisation informatique de la langue amazighe, par le biais de l'encodage des caractères tifinaghs en Unicode a permis d'ouvrir de grandes perspectives pour l'intégration de la langue amazighe dans les NTIC.
Les utilisateurs des produits informatiques, particulièrement le grand public, ont besoin de retrouver leur identité dans les outils qu'ils manipulent, comme ils ont besoin de communiquer en leur propre langue qu'ils connaissent le plus.
Dans cette perspective, nous sommes en train de consolider la matière nécessaire au développement technologique de la langue. Ainsi, nous avons pensé à une ligne d'actions qui vise à élaborer et à promouvoir le développement et la distribution des ressources langagières utiles et à vocation très large tels que les dictionnaires électroniques, les corpus et les bases de données ; à produire les outils de la manipulation et la gestion de ces ressources ; à ne pas se cantonner dans le traitement de l'écrit, mais de passer aussi au traitement de la parole et aux applications vocales.
Parmi les travaux en cours, nous citons : les systèmes de génération et d'analyse morphologique, les systèmes d'aide à la traduction, les systèmes de reconnaissance optique, les systèmes d'éducation et d'apprentissage en ligne, et les applications pour les téléphones intelligents.
Propos recueillis
par Moha Moukhlis
***
...Ur igi winnek...
Tarezgi turmed
Tuli-d seg twada
Nnek tar azey.
Asaddi, Ifesti , Inetman,
Ttebbin. Bedd!
Adu n Tmessi
lkem nnig.
Ataraksi?
Aggwa isul, ghefk,
Ittebbi. Bedd!
Bedd ! Sers aggwa
Siggez-t acku...
Traduction :
Peine perdue
L'amertume goutée
La destinée incertaine
Lumière, calme, sensualité
Stop !
Fadesse
Ataraxie !
Fardeau cruel
Stop !
Stop !
Délivre
Peine perdue
***
Touf Ayour
Touf Ayour
Mon olivier, mon arganier
Mon figuier, mon amandier
Ils t'ont brûlée
Touf Ayour
Ma charrue, ma pioche
Ma hache, ma fourche
Ils t'ont brisée
Touf Ayour
Mon épi, ma menthe
Mon basilic, mon absinthe
Ils t'ont souillée
Touf Ayour
Mon rocher, ma plaine
Ma vallée, ma montagne
Ils t'ont clôturée
Touf Ayour
Ma source, mon puits
Ma rivière, ma pluie
Ils t'ont empoisonnée
Touf Ayour
Mon oncle, mon père
Mon enfant, mon frère
Ils t'ont exploitée
Touf Ayour
Ma fille, ma sœur
Ma femme, ma mère
Ils t'ont violée
Touf Ayour
Ma vérité, ma mémoire
Mon entité, mon histoire
Ils t'ont falsifiée
Touf Ayour
Mon héritage, mon sort
Ma richesse, mon trésor
Ils t'ont volée
Touf Ayour
Mon foie, mon cœur
Mon sang, mon corps
Ils t'ont mutilée
Touf Ayour
Ma maison, mon potager
Mon horizon, mon verger
Ils t'ont dénaturée
Touf Ayour
Mon chant, ma mélodie
Ma musique, ma poésie
Ils t'ont défigurée
Touf Ayour
Tamazirt'inou
Emerge de ta nuit
Ici et maintenant
Réveille-toi cette aube
Mets ta plus belle robe
Brandis ta fourche et ta pioche
Libre et digne
Fière et belle
Relève – toi
Marche vers le soleil
Epouse le vent
Enfante demain
Et apprends ton nom
A nos enfants :
Touf Ayour !
1- Touf Ayour : « plus belle que la lune », en amazigh
2- Tamazirt'inou : « Mon pays » en amazigh
Par Mostafa Houmir


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.