La qualification de l'équipe nationale algérienne de football à la Coupe du monde 2014, qui se tiendra en été prochain au Brésil, a constitué incontestablement l'évènement phare, en 2013, dans le monde arabe. L'Algérie reste le seul pays arabe à assurer sa présence au prochain mondial. La victoire difficile mais méritée sur le score étriqué de (1-0) au détriment de la sélection du Burkina Faso, lors du match barrage «retour» disputé le 19 novembre dernier à Blida, a été largement suffisante après le match «aller» sanctionné d'une victoire des Burkinabé (3-2). Il s'agit donc de la quatrième qualification des Algériens au Mondial 2014 après les Mondiaux de 1982 en Espagne, 1986 au Mexique et 2010 en Afrique du Sud. Les «Fennecs» d'Algérie ont rejoint les Lions de l'Atlas du Maroc qui restent également sur quatre participation au Mondial, en 1970 et 1986 au Mexique, en 1994 aux Etats-Unis et la dernière fois en 1998 en France. Les Marocains qui, depuis lors n'ont plus retrouvé le Mondial, ont raté le coche en quittant les éliminatoire du Mondial 2014 dans l'avant dernière phase consacrée aux groupes face à la Côte d'Ivoire qui allait assurer sa qualification au terme du dernier Cap au détriment du Sénégal dont le match «retour» des barrages fut disputé à Casablanca pour cause de la suspension du terrain de Dakar par la FIFA. Les autres sélections arabes éliminées de ce Mondial brésilien sont l'Egypte, la Tunisie, le Soudan, la Libye, la Jordanie... Le mérite de la qualification de l'Algérie revient à toutes les composantes du football algérien, dirigeants, joueurs... mais aussi le staff technique sous la houlette de l'entraîneur Vahid Halilhodzic, un ancien technicien qui est passé par le Maroc et surtout au Raja de Casablanca avec lequel il a remporté et le championnat national et la Ligue des Champions d'Afrique dans sa première édition en 1997. Halilhodzic et son équipe algérienne auront donc un double objectif à réaliser au prochain Mondial. Tout d'abord, il faut passer l'éponge sur la sortie prématurée lors du Mondial précédent en Afrique du sud des Fennecs en compagnie de Rabah Saâdane, le Cheikh et l'autre coach qui avait bien dirigé le Raja en remportant le premier sacre continental de la Coupe d'Afrique des clubs champions au détriment du Mouloudia d'Oran en 1989. Puis, il faut mettre à l'esprit que l'Algérie est appelée à représenter dignement et le monde arabe et le continent africain en compagnie des autres sélections qualifiées, le Cameroun, le Ghana, le Nigéria et la Côte d'Ivoire. Qualification logique de ces sélections qui ont souvent honoré l'Afrique en tenant la dragée haute aux géants du Monde, surtout l'Algérie qui garde toujours le beau souvenir d'avoir battu l'Allemagne des Rummenigge et autres Breitner et Schumacher (2-1), lors de sa première participation à un Mondial, celui de 1982 en Espagne. L'Algérie aurait pu être la première sélection arabo-africaine à se qualifier au second tour sans le complot de l'Allemagne et de l'Autriche qui se sont arrangés dans le dernier match du groupe pour se qualifier sans aucun problème au détriment des coéquipiers de Belloumi, Madjer, Fergani... qui n'ont vraiment pas démérité. Le Maroc sans entraîneur ni Fédération La série noire de l'équipe nationale de football continue. Les Lions de l'Atlas absents lors du prochain Mondial en 2014, n'ont pu y mettre les pieds depuis le Mondial français en 1998 qu'ils ont quitté sur une belle victoire de (3-0) au détriment de l'Ecosse. L'équipe du Maroc qui a connu le même sort que l'Algérie, suite à un second complot honteux fabriqué par le Brésil qui a levé le pied face à la Norvège pour barrer la route au Maroc et à son entraîneur de l'époque, le Français Henri Michel, finalement proclamé citoyen marocain d'honneur par Feu SM Hassan II. Aujourd'hui, l'équipe du Maroc qui a raté tous les Mondiaux depuis 2002 en Corée et Japon, 2006 en Allemagne, 2010 en Afrique du Sud et 2014 au Brésil, n'est pas encore sorti de sa torpeur. En plus, le Maroc semble ne rien faire pour colmater les brèches qui lézardent son football toujours malade de son coaching mais aussi de sa gouvernance. A une année du prochain rendez-vous continental de la CAN 2015 prévue sur le sol marocain, l'équipe nationale n'a toujours pas d'entraîneur après les expériences échouées de plus d'une dizaine de coaches dont Rachid Taoussi et son prédécesseur Eric Gerets, l'homme qui n'a fait que du mal au football national. La responsabilité incombe dans une grande partie à la Fédération qui a mal géré le football national entre 2009 et 2013. L'équipe nationale n'a cumulé que déboires et déceptions, et n'a jamais réalisé de prestation honorable ni aucun titre remporté à l'exception de championnat arabe arraché face à de modestes sélections comme le Yémen, le Bahreïn ou la Libye. Mais le pire est que non seulement l'équipe nationale n'a pas d'entraîneur, mais le football national en général n'a pas d'instances qui s'occupent de ses affaires. La Fédération est absente depuis la récente assemblée générale en été dernier qui n'a pas été reconnue par l'instance internationale du football mondial (FIFA). Un seul espoir reste donc à garder pour les Marocains après que le Raja Casablanca a fait exception en réalisant l'exploit historique de se qualifier en finale du Mondial des Clubs 2013, devant ainsi le premier club arabe à atteindre ce niveau de la compétition et le second à l'échelon africain après les Congolais du TP Mazembé. Le Raja, battu en finale par le Bayern de Munich sur un score honorable de (2-0), a ainsi confirmé qu'il n'y a pas une grande différence entre les clubs arabo-africains et ceux des autres continents, dont l'Europe et l'Amérique du sud. L'espoir maintenant est l'équipe nationale locale qui va participer au championnat d'Afrique des joueurs locaux (CHAN 2014) en Afrique du Sud à l'aube du nouvel an. L'équipe nationale sera conduite par l'entraîneur Hassan Benabicha qui a réalisé lors de l'année 2013 trois bonnes performances, deux médailles d'or avec l'équipe olympique aux Jeux Méditerranéens et aux Jeux Islamiques ainsi qu'une médaille d'argent aux Jeux de la Francophonie. C'est la raison pour laquelle, l'ancien entraîneur de l'équipe nationale des juniors a été choisi pour diriger les locaux au CHAN sud-africain. Même si personne ne connait rien sur l'instance qui est derrière la désignation de Benabicha en l'absence de la FRMF. Souhaitons-lui et à son groupe bon séjour en Afrique du sud dans l'espoir de réussir la première participation au CHAN, qui est à sa troisième édition...