John Kerry à nouveau au Proche-Orient Et de 10 pour John Kerry ! En continuant sur ce rythme, soit en moyenne un voyage par mois depuis mars dernier, le chef de la diplomatie américaine serait en passe de battre le record de navettes de tous ses prédécesseurs au Proche-Orient. Et le moins qu'on puisse dire c'est que, malgré ce pressing diplomatique américain sans précédent, les négociations n'avancent pas d'un seul iota. En effet, après avoir toujours refusé l'arrêt total des la colonisation dans les territoires occupés pour ouvrir la voie à des négociations sérieuses, condition d'abord exigée puis écartée par les Palestiniens en signe de bonne volonté, Israël continue de mettre toute sortes d'obstacles à la relance de ces négociations, a fortiori à leur avancée. C'est ainsi qu'à la veille de l'arrivée de John Kerry, au premier jour de l'année 2014, Israël s'est une nouvelle fois lancé dans sa stratégie de surenchère et de provocation, en annonçant la construction prochaine d'un bloc de 1.400 nouveaux logements qui seront implantées dans des colonies situés en Cisjordanie et à Al Qods-Est. Maigre contrepartie, l'Etat hébreu annonce son intention de libérer un groupe de 26 prisonniers palestiniens, sur les... 50.000 combattants pour la liberté que comptent aujourd'hui ses geôles. Autant dire que la ferme volonté de John Kerry, et derrière lui toute la communauté internationale, en vue de trouver une solution négociée au vieux dossier israélo-palestinien, bute toujours sur l'intransigeance d'Israël. Une intransigeance qui peut conduire toute la région au chaos, car même le voisin libanais du nord vient de recevoir une pluie d'obus israéliens dimanche dernier. Pire, le ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, a menacé de durcir ces attaques militaires, en cas de riposte libanaise.