Parlement Le Groupe du progrès démocratique (GPD-PPS) à la Chambre des représentants a souligné la nécessité d'optimiser l'exploitation des terres collectives en optant pour un nouveau mode de gestion tenant compte des intérêts des collectivités ethniques et du rôle qu'elles sont censées jouer dans le développement de l'économie locale. C'est ainsi que le député Abdellah Hanati, membre du groupe, s'en est pris aux irrégularités qui entravent la bonne gestion et cession de ces terres collectives et la répartition des fruits de leur exploitation entre les membres des collectivités ethniques. Dans une question orale adressée mardi au ministre de l'Intérieur, le député a appelé le département de tutelle à rendre justice aux collectivités ethniques, à travers de nouvelles mesures visant à optimiser l'exploitation de ces terres et à arrêter de nouveaux critères en matière de cession de ces terres à autrui. Tout en approuvant les propositions du parlementaire, le ministre de l'intérieur a rappelé que le problème des terres collectives qui s'étendent sur 16 millions d'hectares réside dans le fait que seuls 3% de ces terres (550.000 ha) ont fait l'objet d'une immatriculation foncière pour les sécuriser et les valoriser. Réagissant aux propos du ministre, le député Hafid Tourabi, du GPD, a affirmé que son groupe adhère totalement à ce projet ambitieux de procéder à l'immatriculation foncière de toutes les terres collectives pour mieux les valoriser au bénéfice des tribus qui les exploitent. En attendant, a-t-il dit, les tribus concernées se heurtent à d'autres problèmes créés par les délimitations administratives de ces terres comme c'est le cas pour la commune d'Amerzgane et la commune Tarmigt dans la province d'Ouerzazate, et de la commune d'Ait Ali Ou Lahcen dans la province de Khémisset où les habitants dénoncent l'ouverture d'un dépôt sauvage des ordures ménagères à l'intérieur de leurs terres collectives. Il est impératif de prendre de nouvelles mesures dans le but d'encourager l'exploitation de ces terres collectives à travers de nouveaux investissements tout en oeuvrant pour la préservation des droits des collectivités ethniques notamment dans les communes de Sidi Chiguer, Jnane Ibih et Lekhoualqa dans la province de Youssoufia, a martelé le député.