Il est des moments de haute intensité humaine que ni les propos, encore moins les gestes ne parviennent à fidéliser. Seuls les battements du cœur prennent le dessus sur toute autre forme d'expression. Cet après-midi du samedi 25 février restera, sans doute, mémorable dans les annales de la célébration d'une personne de la famille éducative. Ce jour-là, les cœurs de toute une panoplie de connaissances ont ardemment palpité et fini par faire craquer la femme fêtée, dans une ambiance conviviale. Dans un espace sublime d'Agadir, a eu lieu, en effet, une cérémonie d'une grande dame ayant quitté la ville pour d'autres cieux et laissé des empreintes indélébiles. Son collège d'adoption, lors de son séjour de plus de sept ans, a eu la sympathique idée de rendre un vibrant hommage à celle qui, durant son parcours dans le Souss, a brillé de mille feux. Une occasion pour ses collègues d'hier et une flopée d'invités pour exprimer toute la reconnaissance vouée à une femme polyvalente. Avec finesse et raffinement, les intervenants tentaient d'évoquer ses apports judicieux et intarissables, au sein du centre de documentation du collège Souss Al Alima où elle avait enfanté des merveilles, au champ associatif où elle s'était consentie sans compter, à la scène politique où elle s'est imbibée corps et âme, pour les grandes valeurs de la partie…Et chaque fois qu'on essayait de puiser dans cette rivière de prouesses, les mots faisaient défaut et on se fiait aux émotions qui couvraient la dame larmoyante de compliments méritoires. Jusqu'au moment où son époux, ancien directeur de l'académie de l'éducation et de la formation de Souss Massa Draa, M'bark Hanoun, faisait éclater des sentiments de pureté et de dévouement qui embaumaient cette ambiance guillerette d'encens et de volupté. Après des prestations artistiques, interprétées par des jeunots de l'établissement en question, encadrés par des professeurs de l'éducation musicale Amina Ikiss et Abdelali Bencheikh, des témoignages ont, tour à tour, empli la femme de gratitude, toujours en chaudes larmes. Le directeur de l'académie de Guelmim Smara, Mohamed Laouina, qui a répondu présent aussi à cet appel, le délégué d'Agadir Ida Outannane, Naji Choukri, la parlementaire, Saadia El Bahi, la militante des droits de l'homme, R'kia Mounir, le directeur de Souss Al Alima, Mohamed Mourabit, l'enseignante de Physique, Rachida Kherrass, du membre de l'association des parents d'élèves, Anissa El Abdaoui, des anciens directeurs du collège, Abdelatif El Asri et Ahmed Semlali, des l'élèves Wissam Bataal et Salma Ouaraka, entre autres, n'ont pas tari la femme célébrée d'éloges. Auparavant, la virevoltante Khadija Cherouki avait séduit le public par son talent d'animation agrémenté, marqué de l'interprétation du classique immortel « Lissa faker » de la diva de la chanson arabe, Oum Kalthoum. Ce long roman, narré par les présentateurs, Bouchra Chari et Mohamed Afoukal, a longuement épaté l'audience en panache. Et puis vint le tour de cette femme qui a fait aujourd'hui déborder les belles amours de toutes parts. Nadia Jellouli, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, se mettait debout, devant toute cette assistance émue et pétillante. La gorge serrée, les mots limpides, Nadia partageait les mêmes émotions et, à force de rendre les mêmes sentiments, elle finit par manquer d'expression et se contente de sortir un grand merci.