Le football marocain est de nouveau sur la première marche du podium mais seulement au niveau des clubs. Il a été sauvé, encore une fois, par le MAS qui a remporté la Super Coupe d'Afrique au détriment d'un autre club tunisien, l'Espérance, qu'il a battu au stade Radès, samedi à Tunis, après avoir dominé le Club Africain en finale de la Coupe de la CAF en décembre 2011. Le MAS a pris le meilleur sur l'Espérance de Tunis vainqueur de la Ligue des Champions au détriment du WAC en finale de la même saison. Face à l'EST qui a évolué dans son fief avec l'avantage du public qui a répondu présent lors de cette super coupe prévue auparavant à huit clos pour cause de sécurité en Tunisie, le MAS a sorti un grand match digne du football marocain. Menant au score dès les premières 20 minutes grâce à un but de Hamza Bourzouk (20'), le Onze fassi a su gérer la partie avec brio jusqu'à la fin. Il aurait pu boucler la boucle sans l'alignement de l'arbitrage sud-africain qui a prolongé le match en ajoutant une bonne douzaine de minutes. La fin de la rencontre a été sifflée juste après le but de l'égalisation tunisienne marqué par Khalil Chemam (90'+12). L'arbitre a voulu se ressaisir et rendre un grand service à l'EST qui a terminé la partie avec 10 joueurs après l'expulsion de Majdi Traoré pour cause d'antijeu contre Zakroumi, à une demi-heure de la fin du match. Les hommes de Rachid Taoussi qui ont cru jusqu'au bout ont fini par s'imposer suite aux tirs au but (4-3), après les prolongations. Ils ont ainsi emboîté le pas au Raja de Casablanca et son entraineur de l'époque, Oscar Fullone, qui avaient fait de même à Tunis au stade d'El Menzeh en remportant le trophée de la Ligue des Champions en 1999 au détriment du même EST, grâce également aux tirs au but. C'est donc la première super coupe d'Afrique pour le MAS qui a succédé au Raja, premier club marocain vainqueur du Trophée en 2000 au détriment de l'Africa Sports d'Abidjan (2-0). L'avant dernière super coupe a été remportée par le TP Mazembe suite aux tirs au but face au FUS de Rabat vainqueur de la Coupe de la CAF sous la houlette Hassan Ammouta, un autre entraîneur du terroir qui a passé le relais à Rachid Taoussi pour que le trophée africain reste marocain. C'était une nouvelle belle opportunité pour Rachid Taoussi qui a donné une leçon de réalisme à l'entraineur de l'équipe nationale, Eric Gerets, sans le toucher dans son amour propre, contrairement à la réaction de ce dernier quand il a insulté les entraîneurs marocains, les qualifiant d'entraîneurs « défaillants ». Taoussi qui n'a pas jugé utile de réagir de la même façon, tout comme les membres de l'amicale des entraineurs marocains de football dont le président Abdelhak Medonza, a répondu de la plus belle manière. Il s'est manifesté sur terrain au lieu d'entrer avec lui dans une polémique indigne des entraineurs qui ne se respectent pas et qui ne respectent pas les autres. Taoussi qui avait déjà un titre africain dans son palmarès après le titre de CAN Juniors 1997 à la tête d'une jeune sélection douée, composée du gardien Jarmouni, Saber, Termina, Lambarki, Safri, Skitioui…, a offert au Maroc deux autres trophées continentaux en moins de trois mois. Aussi, Taoussi et le MAS ont réalisé une première. Le club fassi passe pour le premier club marocain à remporter trois trophées, également en moins de trois mois, les Coupes du Trône et de la CAF avant la Super Coupe d'Afrique. Cela avec les moyens de bord, un entraineur qui touche des miettes comme salaire qui n'a rien à voir avec celui de l'entraineur national, et des joueurs qui ne sont pas mieux payés et qui ne sont pas indemnisés à temps. Gerets, lui, n'a pas tenu ses promesses, il a induit en erreur la majorité des Marocains en leur faisant croire qu'il va remporter la CAN 2012 à la tête de l'équipe du Maroc qui est pourtant la plus gâtée en Afrique avec des joueurs que les responsables marocains leur ont promis une prime de 200 millions de centime chacun. Après 15 mois de sa première expérience à la tête d'une sélection nationale, Gerets qui bénéficie d'un salaire mensuel le plus faramineux en Afrique (environ 250 mille euros par mois), a tout simplement raté le coche après cette nouvelle débâcle du Maroc qui a tôt quitté la compétition africaine. C'était d'ailleurs prévisible puisque le coach belge qui n'a entraîné dans le passé que de modestes clubs dont le dernier, Al Hilal d'Arabie Saoudite, n'a aucune expérience africaine ni internationale. Tout cela ne l'a pas empêché de présenter ses autocritiques avant de faire ses valises. Tout cela ne l'a pas poussé à être courageux pour avouer qu'il est un entraîneur faible, un entraîneur incapable de tenir bon même face à de simples sélections africaines, un entraîneur qui a failli à sa mission, un entraîneur qui a échoué à tous les niveaux… Et dire qu'il veut continuer à la tête de la sélection nationale dans l'espoir de poursuivre le « travail déjà accompli » et construire une équipe d'avenir… Qui peut donc critiquer l'autre, qui peut minimiser ou pourchasser l'autre… Gerets ou l'entraîneur marocain ?