On reviendra encore une fois sur la situation dramatique qui prévaut dans la province de Tinghir. Après la fameuse marche organisée par toutes les composantes de la société civile de cette région «sinistrée», plus précisément le 26 décembre 2010, une lettre avait été transmise aux citoyens afin de mettre un terme au calvaire chronique des populations. Cependant, il y a plus d'un an, les choses ne font qu'empirer, de jour en jour, à cause du laxisme et de la déficience des autorités locales, notamment le gouverneur qui ne prête aucune attention à cette débâcle. Récemment encore, la fédération des associations de la province a rendu public un communiqué dans lequel elle sollicite l'ouverture d'une enquête à propos du sort de la lettre royale qui avait insisté, en effet, sur deux points essentiels, à savoir, l'amélioration des conditions sociales, économiques et culturelles de Tinghir, ensuite, la libération des détenus, suite aux incidents survenus après la marche historique. Après donc une année, les citoyens attendent encore le lancement des programmes sectoriels dans le sens du développement de la province. Bien au contraire, les indicateurs de ces problèmes ne font que s'amplifier d'une manière déconcertante et les détenus continuent à se soumettre à des poursuites gratuites. Pis encore, les autorités ne cessent de suivre une politique de provocation et d'intimidation à l'égard des populations et encourager de plus belle les actes de dépravation fomentés par des personnes très connues dans la région. Les citoyens se sentent alors usurpés, depuis l'audition de la lettre royale qui avait été lue au siège de la province. En effet, après cette audition, tout le monde avait cru que l'heure de la délivrance avait sonné et se met à faire confiance en renonçant à porter intérêt à cette situation et aux poursuites judiciaires. Mais, tout de suite après, les manœuvres d'atteinte à la dignité et aux droits légitimes des habitants se poursuivent, portant préjudice à la symbolique de la lettre royale. Le communiqué a par la suite, mis l'accent sur la volonté des populations de reprendre toutes les formes de protestation contre la marginalisation et l'injustice. A cet effet, les populations souffrent du manque des infrastructures de base, en particulier un centre hospitalier, un tribunal…La politique de l'exclusion dont pâtissent les citoyens ne fait que s'accentuer, provocant ainsi des vagues de mouvements protestataires, notamment à Imdir. Enfin, les populations demandent l'intervention du ministre de la justice et des libertés à propos des dispositions de la lettre royale.