La cataracte correspond à l'opacification du cristallin. Le cristallin est une lentille convergente située en arrière de l'iris. Son diamètre est d'environ 1 cm et son épaisseur 0.5 cm. La cataracte survient le plus souvent avec l'âge à partir de 60 ans, elle atteint plus d'une personne sur cinq à partir de 65 ans, plus d'une sur trois à partir de 75 ans et près de deux sur trois après 85 ans. D'autres causes sont possibles essentiellement le diabète, la myopie forte ou les traumatismes. La cataracte est responsable d'une baisse progressive de la vision, une modification de la perception des couleurs, des éblouissements. Le seul traitement est chirurgical. Quels sont les risques d'une telle intervention ? Peut-on prévenir la cataracte ? Le soleil ou le travail sur ordinateur peuvent-ils favoriser la survenue de la maladie ? La cataracte est l'opacification partielle ou totale du cristallin, lentille convergente située à l'intérieur de l'œil et survient vers 60-65 ans. Elle entraîne la mort de l'ensemble ou d'une partie des cellules cristalliniennes ainsi qu'une baisse progressive de la vue, accompagnée de gêne à la lumière. L'acuité visuelle régresse de façon progressive, en quelques mois ou années. Dans certains cas, des traumatismes ou chocs violents au niveau de l'œil, peuvent provoquer une cataracte d'évolution plus rapide. Des symptômes caractéristiques Les symptômes caractéristiques sont la réduction de la vision de loin alors que la vision de près est relativement identique ou encore une baisse d'acuité visuelle. D'autres signes cliniques évocateurs existent: la personne est gênée par des éblouissements qui surviennent régulièrement le soir, la lumière des ampoules ou encore les phares de voiture. L'examen du cristallin à la lampe à fente pose le diagnostic et précise le type de la cataracte. Le diagnostic est donc clinique. Le seul traitement est le recours à la chirurgie. Il consiste à enlever le cristallin devenu opaque et à le remplacer par un implant Des chiffres qui interpellent Concernant les nouveaux cas de cataracte enregistrés chaque année au Maroc, nous avons retenu les chiffres qui ont été présenté lors du premier congrès national d'implantologie et de chirurgie réfractive tenu à Casablanca en 2006. Il ressort que près de 50. 000 nouveaux cas de cataracte sont recensés chaque année au Maroc pour une population totale estimée à 30 millions d'habitants, alors que 500. 000 Marocains atteints de cette maladie attendent de subir une opération chirurgicale. Ces chiffres devraient être revus à la hausse, car depuis 2006 beaucoup d'eau a coulé sous le pont. La chirurgie moderne de la cataracte L'intervention consiste à enlever le cristallin opaque, et le remplacer par un cristallin artificiel qui prend place dans l'enveloppe du cristallin laissée partiellement en place pendant l'intervention (extraction extra-capsulaire). Cette intervention est très au point, se fait sous anesthésie de contact ou locale. Elle dure une dizaine de minutes, est indolore, et la vue revient rapidement. L'intervention se fait le plus souvent sans hospitalisation. L'implant peut être à focales multiples permettant une vision correcte de près comme de loin. Cette chirurgie moderne est pratiquée aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Quant aux coûts de prise en charge, le prix d'une chirurgie pour traiter une cataracte varie entre 6000 à 9000 dh. Il est important de signaler que le ministère de la santé, a fait des efforts considérables, durant les 4 ou 5 dernières années, en équipant des établissements de soins publics d'ophtalmologie d'une trentaine de machines. Tant qu'il y aura des mécènes La prise en charge de la cataracte pose de nombreux problèmes parmi lesquels ceux relatifs à l'indigence de nombreux malades, aux manques de moyens, à l'absence d'une prise en charge de type AMO ou autres. Les délais d'attentes sont parfois très longs, les rendez-vous fantaisistes et pénalisants. Beaucoup de patients finissent par perdre la vue faute d'une prise en charge en temps voulu. Conscient de tous ces drames, plusieurs mécènes, associations, bienfaiteurs, ONG, médecins du public et du privé se mobilisent aux côtés du ministère de la santé pour organiser des campagnes de cataracte tout au long de l'année aux quartes coins du pays, Evolution L'acuité visuelle s'améliore dés les premiers jours qui suivent l'intervention et se stabilise en 2 à 3 semaines. Il faut suivre un traitement post opératoire par collyres pendant environ 1 mois. Ceci étant, il faut dire aussi que l'on peut parfois observer des complications mêmes s'ils sont rares. Les infections intraoculaires, ou énophtalmies, restent exceptionnelles (un cas sur plusieurs milliers). Elles peuvent entraîner une perte totale de la vision de l'œil atteint. Dans 2 à 4 % des cas, des complications moins dramatiques (glaucome, œdèmes maculaires ou décollement de la rétine) mais pouvant avoir dans un certain nombre de cas des conséquences sérieuses, se produisent. Elles sont plus fréquentes en cas de maladie oculaire ou d'autres affections associées (diabète, maladie cardiaque...). Parfois une nouvelle intervention est nécessaire. Mais la complication la plus fréquente est la survenue d'opacifications sur la capsule postérieure du cristallin laissée en place. Cette cataracte secondaire est responsable d'une gêne visuelle chez environ la moitié des patients au bout de deux à cinq ans, ce qui justifie un suivi ophtalmologique régulier. La cataracte atteint presque toujours les deux yeux. Actuellement tous les spécialistes s'accordent pour ne pas faire de différence entre le premier et le second œil, car l'opération du second œil apporte un bénéfice réel au patient. Toutefois, si le premier œil est aveugle le patient doit être averti du risque de cécité en cas de complication grave. Il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement préventif de la cataracte. Cependant, des études ont montré que l'exposition au soleil augmente le risque de cataracte. Il semble donc logique de se protéger, même si aucune étude n'a démontré l'efficacité du port de lunettes de soleil