Discours royal à l'occasion du 38e anniversaire de la Marche Verte La question du Sahara marocain a constitué la trame essentielle du discours prononcé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, mercredi dernier. C'était à l'occasion de la célébration du 38e anniversaire de la Marche verte, cette épopée historique qui a permis au Maroc de récupérer ses provinces du sud. En effet, le 6 novembre 1975, le Sahara marocain est enfin libéré de la colonisation espagnole, pacifiquement et dans le respect du droit international, à l'instar des enclaves de Sidi Ifni et Tarfaya qui ont déjà réintégré le Maroc quelques années plus tôt... En attendant Sebta et Mellilia. Dans ce discours, qui intervient dans un contexte particulier, marqué surtout par les dernières provocations algériennes... au Nigéria, SM le Roi a appelé les Marocains à persévérer sur la voie de patriotisme et de l'unanimité sans faille dont ils ont toujours fait preuve dans la défense et la préservation de l'intégrité territoriale du pays. N'en déplaise aux voies discordantes, ici et ailleurs, «de certaines parties et personnes qui exploitent à des fins spécieuses l'espace de liberté et d'ouverture dont jouit le Maroc, surtout dans ses provinces du sud» pour accuser le Maroc de ne pas y respecter les droits de l'homme. SM le Roi s'est demandé, et du moment que les avancées locales en matière des droits de l'homme sont indéniables et salués par le monde entier, pourquoi certaines voix se permettent d'alléguer que «le Maroc respecte les droits de l'Homme dans le nord du pays et les transgresse dans le sud ?». Avec toute la fermeté requise, le Souverain a condamné cette banalisation malveillante des acquis en matière de droits de l'homme en particulier et de développement tous azimuts en général, tout en assurant que le Maroc reste ouvert à toute coopération constructive avec les organisations des droits de l'Homme qui font montre d'objectivité. Pour le Souverain, «cette attitude injuste à l'égard du Maroc tient essentiellement à l'argent et aux avantages par lesquels les adversaires tentent d'acheter les voix et les prises de position de certaines organisations hostiles à notre pays». Ainsi, les ressources et richesses du peuple algérien sont dilapidées dans des causes qui ne les concernent pas et, pire, ces agissements d'un autre âge empêchent l'émergence d'une union maghrébine tant attendue et espérée par tous les peuples de la région. Mais ces agissements sont voués à l'échec car, dira le Souverain, le peuple marocain fait collectivement montre d'une unanimité inébranlable dans la défense de l'intégrité territoriale de son pays car «la cause du Sahara est la cause de tous les Marocains sans exception. C'est un devoir dont nous sommes tous dépositaires.» C'est fort de cette légitimité, que le Maroc refuse les leçons de quiconque en ce qui concerne les droits de l'Homme, surtout quand cela intervient de la part de ceux qui feraient mieux de commencer par balayer devant leur propre maison. «Quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc n'a qu'à descendre à Tindouf, et observer dans nombre de régions alentour, les atteintes portées aux droits humains les plus élémentaires», a répondu le Souverain. Mais pour mieux répondre aux ennemis de l'intégrité territoriale, le Souverain a assuré, que pour maintenir vivace la flamme de la Marche verte, il faut poursuivre la marche du développement tous azimuts dans les provinces du sud marocain. «Nous n'entendons pas hypothéquer l'avenir de nos provinces du Sud et le subordonner aux développements de la question du Sahara au niveau de l'ONU. Bien au contraire, nous allons y poursuivre notre action tous azimuts de développement intégré», a promis SM le Roi. Le développement de cette région du Maroc est d'autant plus stratégique que les provinces du sud du Royaume «ont constitué, au fil de l'histoire, le prolongement africain du Maroc». C'est dans ce cadre que le Souverain a appelé le gouvernement Benkirane à redoubler d'efforts en vue de renforcer la coopération maroco-africaine à travers la conclusion d'accords de libre-échange, voire de réaliser les conditions d'une intégration économique régionale entre le Maroc et les pays de l'Afrique subsaharienne.a