Aide humanitaire au Mali En donnant, vendredi, Ses hautes instructions pour l'installation d'un hôpital militaire de campagne à Bamako et l'envoi d'une aide humanitaire au peuple malien, SM le Roi Mohammed VI confirme, en joignant le geste à la parole, Son engagement constant aux côtés du Mali convalescent de la pire crise de son histoire contemporaine. L'initiative royale vient à point nommé pour panser les plaies, encore vives, de 18 mois de crise politico-militaire qui a durement éprouvé la population malienne et plombé l'économie du pays. Après avoir soutenu énergiquement, au sein de toutes les instances internationales et régionales, les efforts de la communauté mondiale pour déloger les groupes terroristes sévissant dans le Nord malien, le Maroc accompagne, à présent, le retour à la normale dans le pays qui vient d'élire son nouveau président. Depuis le coup militaire de janvier 2013, qui a mis la population malienne à la merci de groupes extrémistes et séparatistes de la pire espèce, le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a multiplié les initiatives humanitaires destinées à alléger les souffrances de milliers de Maliens déplacés au Sud ou réfugiés en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso, auxquels il a acheminé des dizaines de tonnes de denrées alimentaires. Multidimensionnelle, la solidarité du Maroc avec ce pays frère s'est encore confirmée lors de la Conférence des donateurs du Mali, organisée en mai dernier à Bruxelles, le Royaume ayant alors annoncé une contribution à hauteur de 5 millions de dollars aux efforts de développement et de reconstruction dans ce pays, de même qu'il s'est engagé au renforcement de la coopération technique bilatérale. Cette nouvelle aide, qui comprend une mission médicale spécialisée et un soutien logistique et humanitaire qui sera acheminé par les moyens aériens des Forces Armées Royales, outre un lot important de médicaments destiné à l'ensemble de la population malienne, traduit donc la conviction royale de la place centrale de l'action sociale et humanitaire dans le processus de transition démocratique enclenché au Mali. En matière d'appui aux pays africains confrontés à des situations extrêmes, le Maroc n'en est pas à sa première initiative. En effet, à chaque fois qu'une catastrophe ou une crise s'abat sur un pays du continent, le Royaume est prompt à manifester sa solidarité et à apporter son soutien aux populations sinistrées. Récemment, le Royaume a initié, sur hautes instructions royales, une opération d'aide humanitaire de grande envergure au Soudan, frappé début août par de graves inondations qui ont affecté quelque 300.000 personnes. Depuis le lancement de cette opération, dans le cadre d'un pont aérien assuré par les Forces armées royales, une dizaine d'avions marocains sont arrivés à la capitale soudanaise, chargés d'importantes quantités de denrées alimentaires, de médicaments, de tentes et d'eau potable, en plus de motopompes et de générateurs électriques. Cette assistance, rapide, consistante et régulière, largement saluée par les responsables soudanais qui y ont vu la concrétisation des «valeurs de solidarité que le Maroc, Roi, gouvernement et peuple, a fait siennes», dénote d'un haut sens de solidarité et d'engagement humanitaire, qui ne s'est jamais démenti, envers ce pays ami auquel le Maroc avait déjà porté main-forte lors des inondations de 1988. Fidèle à cette tradition d'entraide et de coopération Sud-Sud qu'il a érigée en axe prioritaire de sa diplomatie, le Maroc a envoyé plusieurs dizaines de tonnes de denrées alimentaires aux victimes des fortes précipitations et des inondations qu'a connues le Niger fin 2010 et qui ont fait plus de 500.000 sinistrés. Autant de gestes généreux qui font que les pays africains traversant une mauvaise passe savent pertinemment qu'ils peuvent toujours compter sur le Maroc, Roi, gouvernement et peuple, pour leur apporter une aide constante, efficace, multiforme et complètement désintéressée qui donne, à chaque fois, une belle leçon en matière de solidarité africaine et illustre la communauté de destin entre les pays du continent.