12e anniversaire du 11 septembre Les Etats-Unis commémorent, ce mercredi, le 12e anniversaire des attentats de New York et Washington. Des attentats qui, rappelons-le, ont été perpétrés avec des avions de ligne américains, quasi simultanément détournés dès leur décollage par une vingtaine de terroristes. Ces attentats ont pris pour cible les deux tours jumelles du World Trade Center, finalement rayés du paysage tout en gratte-ciel de New York, et le siège du Pentagone à Washington, dont l'une des cinq ailes a été pulvérisée. Résultat des crashs : 2973 personnes et 19 pirates de l'air seront tués, alors que 6291 autres personnes ont été blessées. Selon la version officielle, les auteurs de ces attentats spectaculaires, dont les premières images ont été immortalisées par des caméras amateurs, sont tous d'origine arabe et ont agi sur l'ordre du chef d'Al Qaïda (une organisation peu connue à l'époque), le Saoudien Oussama Ben Laden, réfugié chez le régime taliban en Afghanistan. La suite est connue : guerre en Afghanistan, invasion de l'Irak, alors que les autres pays de l'«axe du mal» (Syrie, Iran Corée du Nord) n'ont dû leur salut qu'à l'enlisement des Américains et de leurs alliés à Bagdad et à Kaboul. Prison d'exception à Guantanamo, loi liberticide du Patriot act aux USA, islamophobie à travers les pays de l'Occident... sont autant de phénomènes charriés par l'après 11 septembre, et qui ont finalement servi de terreau à une métastase sans précédent du terrorisme qui a aveuglement ensanglanté le monde musulman de Casablanca à Djakarta (Indonésie). Pire, la nébuleuse terroriste, poursuit jusqu'à aujourd'hui son œuvre destructrice dans la quasi-totalité des pays arabes, où des groupuscules prônent un Jihad local, tout en faisant allégeance à leur nouveau chef, Ayman Zawahiri, propulsé à la tête d'Al Qaïda après la liquidation d'Oussama Ben Laden en mai 2011. Malgré la débâcle que vient de subir Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) suite à l'intervention française au Mali au début de cette année, Al Qaïda se fait toujours menaçante et montre qu'elle ne dort que d'un œil. Ainsi, fin juillet dernier, ses affidés ont attaqué des prisons dans neuf pays et ont procédé à la libération de plusieurs milliers de détenus, dont des membres influents d'Al Qaïda. Le 3 août dernier, les USA ont été obligés de fermer une vingtaine de leurs représentations diplomatiques en Afrique et au Moyen-Orient, après l'interception d'une menace de Zawahiri, promettant un attentat qui «changera l'Histoire». Pour l'histoire justement, un autre 11 septembre, encore plus macabre, et qui a fait plus de 3.200 morts, et plus de 38.000 personnes torturées, est célébré ces jours-ci au Chili. Il s'agit du 11 septembre 2013 qui coïncide avec le 40e anniversaire de la mort du socialiste Salvador Allende, renversé par un coup d'Etat militaire initié par les USA, et qui s'est suicidé avant l'assaut final des putschistes contre le palais de la Moneda.