Les exportations de phosphates accusent un recul de 18,3%, à fin juillet A fin juillet 2013 le déficit commercial atteint 113,3 milliards DH, en atténuation de 5,1% par rapport à la même période de 2012, indique Bank Al Maghrib dans sa dernière «Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière». Cette évolution reflète, selon les analystes de la banque centrale du Maroc, une baisse de 3,5% des importations à 220,6 milliards DH, les exportations ayant connu un recul moins important de 1,7% à 107,4 milliards DH. Pour ce qui est des recettes touristiques, elles se sont repliées de 3,6% d'une année à l'autre, pour s'établir à 29,8 milliards DH, tandis que les transferts des marocains résidant à l'étranger ont légèrement fléchi, totalisant 32,1 milliards DH. Au terme des sept premiers mois de l'année 2013, le déficit commercial s'est réduit de 5,1% par rapport à la même période de l'année précédente, s'établissant à 113,3 milliards DH, après un creusement de 12,5% un an auparavant. Selon « la Revue de conjoncture économique, monétaire et financière » de Bank Al Maghrib, cette évolution est liée essentiellement à la baisse des importations de 3,5% à 220,6 milliards DH. De même, les exportations ont accusé un recul de 1,7% à 107,4 milliards DH. Le taux de couverture est ainsi passé de 47,8% à 48,7%. Le fléchissement des importations résulte principalement du repli de 8,9% des achats de produits énergétiques à 55,7 milliards DH, ceux hors énergie n'ayant baissé que de 1,5%, à 164,9 milliards DH. Les acquisitions de pétrole brut et de houille et cokes ont, en effet, diminué respectivement de 16,3% et 29,6%, pour s'établir à 16,7 milliards et 2,7 milliards DH. Dans la même tendance, les importations des produits bruts, ressorties à 10,9 milliards de dirhams, ont accusé un recul de 22,3%, sous l'effet notamment des contractions respectives de 31,3% et de 25,6% des acquisitions de soufre brut et d'huile de soja, à 2,5 milliards et 1,9 milliard DH. De même, les importations de biens de consommation ont régressé de 5,3% à 37,5 milliards DH, suite au repli de 12,8% des achats de voitures de tourisme à 5,3 milliards de dirhams, et de 24,9% des acquisitions de vêtements confectionnés à 946 millions DH. Parallèlement, les achats de produits alimentaires se sont chiffrés à 22,4 milliards DH, en baisse de 7,1%, attribuable aux réductions respectives de 86,6%, de 26,1% et de 24,6% des achats d'orge, de maïs et de sucre. En revanche, les achats de biens d'équipement et ceux de demi-produits ont poursuivi leur trend haussier avec des augmentations respectives de 7% et 2,9% à 46,5 milliards et 47,5 milliards DH. Baisse de 18,3% des ventes de phosphates En regard, l'évolution des exportations découle de la baisse de 18,3% des ventes de phosphates et dérivés à 23,3 milliards DH, non couverte par l'accroissement de 4,2% des expéditions hors phosphates, ressorties à 84,1 milliards de dirhams. Ainsi, les ventes du secteur automobile ont progressé de 18,4% s'établissant à 17,4 milliards, en liaison principalement avec la hausse de 68,6% des exportations du segment construction. Pour le secteur agricole, les ventes ont augmenté de 5,4% à 20,3 milliards DH, suite essentiellement à l'accroissement de 15% des exportations de l'industrie alimentaire, celles des agrumes et de la pêche ayant, en revanche, accusé des baisses respectives de 7,4% et de 5,8%. En parallèle, les exportations du secteur de l'aéronautique se sont accrues de 25,3% à 4,5 milliards, celles de l'électronique de 7,6% à 4,6 milliards et celles de l'industrie pharmaceutique de 8,6% à 528 millions DH. Quant aux ventes de produits de textile et cuir, elles ont régressé de 3,8% à 19,6 milliards DH, en raison principalement du repli de 15,6% des exportations des articles de bonneterie. Pour ce qui est des recettes touristiques, elles ont reculé de 3,6% d'une année à l'autre, pour s'établir à 29,8 milliards DH, tandis que les transferts des marocains résidant à l'étranger ont légèrement fléchi, totalisant 32,1 milliards DH. S'agissant des recettes au titre des investissements directs étrangers, elles ont augmenté de 22,2% à fin juillet 2013, atteignant 24,9 milliards DH. Parallèlement, les dépenses de même nature ont progressé de 10,8% à 5,8 milliards de dirhams, soit une entrée nette de 19,1 milliards DH. Déficit de la balance des paiements Selon les données provisoires de la balance des paiements au titre du premier trimestre 2013, le solde des transactions courantes a marqué un déficit de 16 milliards DH, en allègement de 13% par rapport à la même période de 2012, contre une aggravation de 17,8% un an auparavant. Le compte de capital et d'opérations financières s'est, quant à lui, soldé par un excédent de 19 milliards DH, en repli annuel de 11,2%. L'évolution du déficit du compte courant s'explique principalement par la réduction de 1,5% du solde des Biens à 39,6 milliards DH, liée pour l'essentiel à la baisse de 2,2% des importations à 84,9 milliards DH. Les exportations, quant à elles, se sont inscrites en régression de 2,7%, se chiffrant à 45,3 milliards DH. Pour sa part, l'excédent du solde des voyages s'est limité à 8,9 milliards de dirhams, en recul de 1,6% au lieu de 9% une année auparavant, alors que l'excédent du solde des transferts courants s'est amélioré de 2,1% à 15,5 milliards DH. Le solde négatif des « Revenus » s'est allégé, quant à lui, de 39,1% à 1,2 milliard DH, en liaison avec la baisse de 42% des sorties au titre des revenus du secteur privé non bancaire. En regard, le solde des investissements directs a enregistré un excédent de 9,8 milliards DH à fin mars 2013, en amélioration de 37,7% par rapport à la même période de 2012. A cet effet, les recettes au titre des investissements directs étrangers se sont élevées à 13,1 milliards, en augmentation de 46,4%, alors que les opérations de désinvestissements se sont accrues de 70,3% à 2,7 milliards DH. De son côté, le solde positif des investissements de portefeuille a accusé un repli de plus de la moitié, se limitant à 567,9 millions DH, en raison principalement de la contraction des avoirs y afférents, revenant de 1,3 milliard à 492 millions de dirhams. S'agissant du solde des «Autres investissements», il est passé d'un déficit de 520 millions DH à fin mars 2012 à un excédent de 7,7 milliards à la même période de 2013. Cette évolution résulte en grande partie de la hausse des recettes au titre des prêts privés qui ont atteint 12,2 milliards après 2,2 milliards au terme du premier trimestre 2012.