Forte vague de chaleur sur l'ensemble du pays Une nouvelle vague de chaleur s'abat actuellement sur le Maroc après celle enregistrée durant toute une semaine au mois de juillet dernier. La journée de lundi 12 août a été marquée par un temps chaud sur la majeure partie du pays. Les températures ont atteint jusqu'à 46 degrés dans certaines régions du royaume, notamment les provinces du Sud, Souss, Chiadma, les plaines de Tadla, R'hamna et Tensift et les plateaux de phosphates. Par ailleurs, les températures ont varié entre 30 et 35 degrés sur le Saïss, l'intérieur du Loukkous et du Gharb, l'intérieur de Chaouia et le Sud-est. Selon les prévisions de la direction de la météorologie nationale, les températures caniculaires vont également persister cette journée de mardi, enregistrant 45 degrés à Lâayoune, 44 à Marrakech, 41 à Fès et Meknès et 40 degré à Oujda. Toutefois, même si elle est normale en ce mois d'août, rien n'a été filtré sur les causes de cette brusque poussée de chaleur, ni sur sa durée, ni même sur son étendue spatiale. Contactés à maintes reprises par Al Bayane pour avoir plus d'information, les services de la météorologie nationale ont affiché un mutisme incompréhensible, alors que l'information dans ce genre de cas est d'une importance cruciale pour les citoyens et même pour l'économie du pays, notamment le secteur de l'agriculture. Comme l'affirme Abbas Tanji, expert-agronome, la hausse des températures pourrait avoir un impact négatif sur les arbres fruitiers, en particulier sur la production et la qualité des fruits. En fait, les agrumes demeurent les plus exposées au risque d'altération de la qualité, comme c'était le cas lors de la saison précédente. Entre autres arbres fruitiers, les espèces les plus vulnérables sont les vignes, les prunes, les pommiers, les pastèques et les melons. Notre interlocuteur souligne que de telles menaces climatiques vont pousser les agriculteurs à recourir à des récoltes massives au lieu d'une récolte graduelle. Mais ces mesures contraignantes voire hâtives risquent aussi d'entamer les maigres moyens financiers des concernés. Afin de faire face à ces aléas climatiques, l'Etat devrait inciter les agriculteurs à assurer le maximum de parcelles récoltées, à l'instar de l'assurance sur les céréales. Pour rappel, les exportations des agrumes ont connu une baisse sensible de 21% lors de la campagne agricole 2012-2013. Autrement dit, et selon département de Aziz Akhannouch, les exportations des agrumes se sont établies à 383.000 tonnes contre 485.000 en 2012. Il s'agit, selon les experts, du plus bas niveau enregistré en matière d'exportations des agrumes durant les trois dernières décennies. Il est à souligner, par ailleurs, que les effets néfastes de la chaleur et leur impact sur la santé des citoyens ne sont pas à négliger. Ce sont surtout les personnes âgées et les enfants en bas âge qui sont les plus exposés aux dangers de la chaleur. Pour le docteur Ahmed Bourra, le remède est simple dans un tel cas de figure : boire quotidiennement beaucoup d'eau et manger une grande quantité de fruits. Autre effet non moins important de cette poussée de canicule : les prix de la volaille risquent de suivre la même tendance actuelle du mercure, et ce à un moment où les viandes rouges caracolent depuis belle lurette à des sommets jamais enregistrés.