Le PPS renforce ses relations avec l'Union patriotique du Kurdistan Le Kurdistan irakien ou «Région autonome du Kurdistan» est une entité politique, fédérale et autonome du Nord de l'Irak, reconnue par la constitution irakienne et par la communauté internationale (Erbil est sa capitale). Cette région vit à l'heure de grands changements encourageants aux niveaux démocratique, social et économique, a affirmé Malla Bakhtiar, responsable de l'Instance générale au Bureau politique de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK). S'exprimant lors de ses entretiens, lundi soir à Rabat, avec le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdellah, Malla Bakhtiar a rappelé que la proclamation de la région autonome du Kurdistan est intervenue après plusieurs années de lutte contre la dictature de Saddam Hussein, période au cours de laquelle les populations kurdes ont été sauvagement massacrées et réprimées. Selon lui, la révolution kurde fait partie intégrante de l'éveil et du soulèvement du peuple irakien dans son ensemble pour l'édification d'un Etat démocratique, fédéral, libéral et tolérant où toutes les ethnies jouissent de leurs pleins droits de vivre en paix et en harmonie. Selon lui, l'Irak traverse actuellement une période transitoire difficile, pouvant déboucher à tout moment sur le déclenchement d'une guerre civile qui mettrait fin aux rêves des uns et des autres de créer un Etat démocratique. Plus personne n'aura le temps de penser à la démocratie en cas de guerre civile, a-t-il dit. Contrairement à ce qui se passe ailleurs en Irak, la situation est on ne peut plus encourageante au Kurdistan aux niveaux sécuritaire, politique, économique et social. Les habitants sont plus que jamais satisfaits de l'amélioration de leurs revenus et des réalisations dont ils bénéficient en matière d'habitat, d'enseignement et des investissements. La région accueille de plus en plus de touristes, dont le nombre varie désormais entre 1 et 1,5 million de visiteurs, a-t-il dit, notant au passage que le nombre des Kurdes dans la région tout entière tourne autour de 50 millions de personnes. Il s'est par ailleurs félicité de voir le Maroc réussir son passage démocratique sans subir l'effet du printemps arabe, qui continue de faire des ravages et des dégâts humains et matériels dans nombre de pays arabes, comme c'est le cas présentement en Syrie. Pour sa part, le SG du PPS a fait un exposé sur la situation politique au Maroc, rappelant que son parti partage totalement l'orientation de l'UPK, selon laquelle il ne peut y avoir de progrès démocratique sans stabilité. Il a donné aussi un aperçu sur le combat mené par le PPS aussi bien pour l'indépendance du pays que pour le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume et le renforcement de l'édifice démocratique du pays au lendemain de l'adoption de la nouvelle Constitution du 1er juillet 2011. Pour ce faire, a-t-il noté, le PPS a fait le choix de participer à l'actuelle coalition gouvernementale dirigée par le Parti de la justice et du développement (PJD), précisant qu'il s'agit pour le PPS d'une alliance politique et non idéologique. Pour le PPS, a-t-il dit, cette participation a pour objectifs majeurs le renforcement des acquis démocratiques arrachés de haute lutte par le peuple marocain et ses forces démocratiques progressistes. Le PPS, qui n'a jamais renoncé à l'indépendance et à la liberté de ses choix et options, a été l'un des rares pays dans le monde arabe à avoir condamné en son temps l'invasion du Koweït par les forces de Saddam Hussein, a-t-il rappelé. Pour l'Irak et l'ensemble des pays de la région y compris la Syrie, a-t-il estimé, la voie démocratique est la solution idoine pour sortir de la crise profonde, héritée des dictatures qui sévissaient dans la région, étouffant les peuples et les condamnant au sous développement et à l'arriération. Pour ce qui le concerne, le Maroc a fait le choix irrévocable de la démocratie en reconnaissant à tous les composantes de la société dont en premier l'Amazighité le droit d'y participer pour le bien de tous et pour barrer la route aux nostalgiques de l'autoritarisme. Cet entretien s'est déroulé en présence des membres de la délégation de l'UPK, dirigée par Malla Bakhtiar que sont Mme Jwan Ihsan, M. Abdul-Razzaq Miraza et M. Zana Bestoon Ali. La délégation du PPS ayant pris part à ces entretiens comprenaient outre le secrétaire général du PPS, Khalid Naciri et Ali Drissi, membres du Bureau politique ainsi que Abdelhafid Oulalou, membre du Comité central et membre de la commission des relations extérieures du parti.