Le commerce extérieur marocain a déjà subi les contrecoups de la crise économique mondiale. La demande étrangère adressée au pays a fléchi et les principaux indicateurs des échanges extérieurs du Maroc ont fortement ralenti leur progression. D'après la dernière note de conjoncture de la DEPF, les exportations de marchandises ont progressé de 15% à fin novembre, contre 28,6% un an auparavant, dopées par les produits phosphatés. Parallèlement, nos importations affichent une hausse de 20%, dopées par les factures énergétique et alimentaire. Au final, le déficit n'arrête pas de se creuser pour atteindre 167,3 milliards DH, à fin novembre. En 2011, la croissance de l'économie nationale a été sauvée par la demande intérieure, notent les analystes de la DEPF Le tableau des échanges extérieurs livre toujours un déséquilibre dynamique entre les importations et les exportations. Nos continuons à importer toujours plus, alors que nos exportations peinent à maintenir leur cadence de progression. Ainsi, en 2011, nos exportations ont fortement ralenti, en comparaison avec l'année 2010. En regard, nos importations affichent une hausse de 19,9%, marquée essentiellement par la progression notable de nos importations énergétiques et alimentaires. Au final, les transactions commerciales du Maroc avec le reste du monde se sont traduites par un déficit commercial de 167,3 milliards DH, en creusement de 33,1 milliards DH ou 24,7% par rapport à fin novembre 2010. Dans ce contexte, la croissance économique continue de tirer profit de la vigueur de la demande intérieure. En effet, celle-ci resterait soutenue, selon la DEPF, par un niveau d'inflation relativement bas et par l'amélioration du niveau des revenus, en rapport, notamment, avec les effets positifs de la campagne agricole 2010/2011, le comportement toujours favorable des transferts des MRE, l'évolution positive des crédits bancaires et avec les mesures du dialogue social, visant la revalorisation des salaires pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages. Globalement, les indicateurs conjoncturels disponibles de l'offre et de la demande augurent d'une bonne tenue de l'activité économique nationale dans son ensemble en 2011. Excédent de 45 milliards DH pour les services A fin novembre 2011, les transactions commerciales du Maroc avec le reste du monde se sont traduites par un déficit commercial de 167,3 milliards DH après 134,2 milliards DH un an auparavant, soit un creusement de 33,1 milliards DH ou 24,7% provenant en grande partie de l'aggravation du déficit dégagé par les échanges des produits énergétiques et des produits alimentaires de 15,6 milliards et de 9,3 milliards DH respectivement. Au niveau des services, les exportations et les importations ont progressé de 6,8% et 3,4% respectivement, ce qui s'est traduit par la réalisation d'un excédent de près de 45 milliards DH après un excédent de 40,3 milliards un an auparavant, soit un raffermissement de 11,5%. Ce solde positif a été favorisé principalement par la bonne performance des services voyages dont le solde a atteint 45,7 milliards DH. Les services de communication et les centres d'appel ont dégagé des excédents de 4,8 milliards et 3,8 milliards DH respectivement. En revanche, les services de transport et les autres services ont été déficitaires de 4,3 milliards et 5 milliards DH respectivement. Pour leur part, les transferts des MRE ont atteint 53,7 milliards DH, en hausse de 8,2% en glissement annuel, après une augmentation de 7,8% en 2010. Par rapport à la moyenne à fin novembre des années 2006 à 2010, ces recettes ont progressé de 12,8%. Baisse des investissements Par ailleurs, les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 22 milliards DH, en baisse de 13,9% en glissement annuel. Comparées à la moyenne enregistrée à la même période des années 2006 à 2010, ces recettes ont baissé de 22,2%. Elles demeurent prédominées par les investissements directs avec 86% du total des recettes, suivis des investissements de portefeuille avec 7,8% et des prêts privés étrangers avec 6,2%. Les dépenses, quant à elles, ont avoisiné 7,1 milliards DH contre 23,4 milliards un an auparavant, soit une baisse de 69,6%. Ces dépenses ont concerné principalement les cessions d'investissements directs étrangers à hauteur de 63,3% du total et les cessions d'investissement de portefeuille pour 21,7%, le reste ayant concerné les remboursements des prêts privés étrangers. En somme, les règlements entre le Maroc et l'étranger ont atteint 702,9 milliards DH au titre des onze premiers mois de l'année 2011 après 643 milliards un an auparavant, soit une hausse de 9,3%. Ces règlements ont donné lieu à un déficit de 23,5 milliards DH après un déficit de 22 milliards à fin novembre 2010. Selon la DEPF, les recettes en Euro et en Dollar US ont atteint 199,3 milliards et 130,9 milliards DH, soit une quasi stagnation pour la première devise (+0,3%) et une hausse de 28,7% pour la deuxième. Pour ce qui est des dépenses en Euro, elles ont totalisé près de 169 milliards DH, en baisse de 1,5% alors que celles en Dollar US ont augmenté de 23,3% pour se situer à 181,7 milliards DH.