Affaire des matchs truqués Quatre joueurs du Raja de Béni Mellal ont été entendus mercredi par le parquet dans le cadre des supposés matchs truqués. Si l'implication du club du KAC se confirme, c'est un véritable coup de tonnerre qui va s'abattre sur le football national. La plainte déposée par Raja de Béni Mellal après son match contre le KAC (4-0), disputé lors de la 29e et avant-dernière journée du championnat de première division, a pris une nouvelle tournure. Désormais, c'est un parfum de scandale qui plane sur le foot national. Quatre joueurs de l'équipe du Raja de Béni Mellal ont été entendus mercredi par le parquet dans le cadre d'une enquête judiciaire. Il s'agit de Zouhair Naim, Mourad Ainy, Ismail Kouha et Mourad Rafai. On reproche à ces joueurs d'avoir touché un pot de vin pour faire perdre leur équipe lors de ce match carrément barrage. Le Raja de Béni Mellal est, en effet, retombé au purgatoire au terme d'une saison mouvementée. Et la lourde défaite contre l'équipe du KAC y a été pour beaucoup. Le club de la ville de Béni Mellal n'a pas tardé à porter l'affaire devant la justice. D'où cette enquête en cours. Le parquet devra se pencher sur deux choses. Premièrement, il devra déterminer si les accusés ont bien accepté de l'argent pour lever le pied lors de cette rencontre cruciale. Le procureur du Roi auprès de première instance de Beni Mella devra aussi prouver si corruption il y a, qui en est l'instigateur. Le principal suspect dans cette affaire, c'est le KAC. Les responsables du club de Kénitra devront, eux aussi, être convoqués par la justice. Si l'implication du KAC se confirme, le club risque la relégation voire plus. Les joueurs, eux, risquent la radiation à vie sans parler des poursuites judiciaires. Ce scandale n'arrange pas les affaires du football marocain, ni celles de la fédération qui se targue d'avoir lancé un championnat dit professionnel. En plus, le timing tombe mal pour les responsables de cette discipline. Avec les déboires du Onze national, la FRMF n'a pas besoin d'un scandale à l'image du «Calcioscommesse» qui avait, rappelons-le, secoué le football italien.