Exposition à la Galerie 127 De prime d'abord, il faudrait s'arrêter sur les questions suivantes. Qu'est qu'une photographie ? Pourquoi je filme ou encore pourquoi je photographie ? Pour répondre à l'une de ces questions Lamartine nous propose cette définition : «la photographie... c'est mieux qu'un art, c'est un phénomène solaire où l'artiste collabore avec le soleil». Ainsi, étymologiquement parlant, photographie désigne cet art d'écrire avec la lumière. Alors tout ce passe ici comme si c'était une description avec la lumière. En revanche, le cinéaste Jacques Demy nous propose dans une anaphore - «Parce que c'est blanc / Parce que c'est noir et bien d'autre choses encore» -, une réponse à la question pourquoi je filme. C'est dans cette optique que s'inscrit une exposition qui se tiendra du 1er juillet au 22 septembre 2013 à la Galerie 127 à Marrakech. Cette exposition questionne la place du noir et du blanc dans la photographie contemporaine d'aujourd'hui, notamment et surtout à travers les travaux de jeunes auteurs et photographes. A vrai dire, cette exposition, selon les organisateurs, s'arrime aux Rencontres photographiques d'Arles. Certes, de nos jours, le blanc et noir a perdu de son actualité et sa totalité esthétique, notamment avec l'émergence de nouvelles techniques et pratiques. Sachant que le noir et blanc reflétant essentiellement la nostalgie, le passé, le souvenir... Une vingtaine d'artistes photographes de taille prendront part à cette exposition tels Daoud Aoulad-Syad, Michel Beine, Jamal Benabdesslam, Carolle bénitah ,Denis Dailleux, Bernard Descamps Jesse, A. Fernandez Flore ,Hicham Gardaf, Mouna Karray, Alan Keohane, Christine Lefebvre, Diana Lui, Michel Nachef, Malik Nejmi, Kirill Ovchinnikov, Jonathan Prime, Gérard Rondeau, Ryuji Taira, Delphine Warin et d'autres artistes photographes venus de différents continent du monde. En définitive, disait Yvon Langue, l'exposition plonge dans ce qui reste de ce noir et blanc dépouillé ; ce qu'en anglais l'on nomme «the core» (l'essence). En effet, le noir et blanc est une attestation de ce que l'image photographique véhicule d'irréel. C'est par le noir et blanc que se renforce la composition. C'est d'ailleurs par ce même noir et blanc que se défait le noir et blanc dans les photographies où finalement rien n'est totalement noir et rien totalement blanc, mais écrit par la lumière dans la poudre des tons de gris. Et que dire, quand devant une de ces photographies «grises» l'imagination se met en branle et envisage la couleur ? L'exposition qui réunit une vingtaine de photographes représentés par la Galerie 127, mêle donc les genres et les époques, de la photographie conceptuelle à la photographie de reportage, en passant par la carte postale et... bien d'autres choses encore. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.