Azzeddine Idrissi publie son nouveau recueil de poèmes Le poète et écrivain marocain de renom Azzeddine Idrissi vient de publier en arabe son nouveau recueil de poèmes «Takassim Ala Ikae Alboukae» (Compositions au rythme des pleurs), et ce après la publication de 15 recueils y compris «Aghani Aloumr» (chansons de la vie). Ce nouveau recueil, décliné en plus de 200 pages, se propose de revenir sur des questions de l'être, son existentialisme et son essence, et ce à partir d'un jeu impressionnant qui vacille entre la réalité et l'imaginaire. Il contribue à l'enrichissement de la bibliothèque des poèmes aux souffles mystiques, en assimilant le verbe à une touche symbolique qui nécessite beaucoup de réflexion afin de cerner ses contours et son fond. «Compositions au rythme des pleurs», pièce maîtresse du «Grande Œuvre», se présente comme le lieu par excellence du jeu collectif, qui y manifeste sa relation au monde, à la nature, aux autres. Variations sur les thèmes de l'amour et de la mort, de la joie et de la douleur. Ce recueil à la fois lyrique et épique garde, à travers toute son évolution, la même visée radicale: atteindre un au-delà du monde, un absolu. Azzeddine Idrissi cherche, par des textes de forme savante ou mystique, à donner une portée plus grande à son expérience individuelle, à transcender sa condition d'être humain. Le lyrisme de ses poèmes s'épanouit dans une société et dans une littérature qui accordent une grande importance à l'individu, à sa liberté d'expression et de passions, tout en respectant les règles et les lois de la raison. Guide spirituel, ce poète illuminé jouit d'une grande notoriété littéraire au monde arabe, on le comble d'honneurs dans le cadre de plusieurs rencontres et manifestations poétiques. Il occupe aussi une place de choix: il est au service de son âme sans devenir un solitaire ou un exilé maudit qui vit hors du monde. Il n'écrit pas pour divertir une élite oisive. Il révolutionne les conceptions traditionnelles de la poésie par l'art de l'allusion et du dévoilement, contenus dans les mots et les espaces du poème. Il est reconnu comme figure majeure du symbolisme, bien qu'il défende l'originalité de sa démarche. Il s'attache dès lors à rassembler et à travailler ses poèmes pour parachever son « Grande Œuvre ». Visionnaire et sage, Azzeddine Idrissi se distingue par son perfectionnisme qui retourne à l'essence même de la poésie. Avec «Un coup de cœur», de manière spiritualiste, il expérimente encore les possibilités du vers et sa place dans le poème « absolu ». Nous espérons que nos lecteurs trouveront ce nouveau recueil de poésie mystique fascinant et captivant. Il représente un bijou de la littérature arabe moderne vu sa vision romantique et son langage métaphorique. Rejetant le style explicite, Azzeddine Idrissi sublime la sensibilité et cherche à atteindre la vérité essentielle, la vérité humaine de l'univers, ce qui le rapproche en termes philosophiques de l'idéalisme, ce qui fait allusion au poète Charles Baudelaire qui a écrit : « L'artiste, le vrai artiste, le vrai poète, ne doit peindre que selon ce qu'il voit et ce qu'il sent. Il doit être réellement fidèle à sa propre nature». A l'instar de ce poète symboliste, il Azzeddine Idrissi énonce ainsi la découverte fondamentale de la sensibilité poétique arabe : «Le beau est toujours bizarre. Je ne veux pas dire qu'il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie non voulue, inconsciente, et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. ». C'est pourquoi l'imagination est pour Azzeddine Idrissi « la reine des facultés » car elle substitue « une traduction légendaire de la vie extérieure » ; à l'action et au rêve collectif.