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Regards sur le livre de Stéphanie Michineau
«Colette, par-delà le bien et le mal ?»
Publié dans Albayane le 11 - 06 - 2013

Ecrire sur un livre ce n'est pas une chose simple. D'abord le critique doit être objectif, et en même temps, il doit être amoureux de ce qu'il est en train d'écrire sur lui. Cela revient bien sûr à son propre choix. À sa volonté de choisir tel ou tel livre. Et le fait de choisir d'écrire sur un livre mène en quelque sorte à la subjectivité. Mais il faut que cette subjectivité soit riche et pleine des réflexions créatrices.
C'était cela mon cas d'ailleurs en lisant le livre «Colette, par -delà le bien et le mal ?» de l'écrivaine-chercheure française Stéphanie Michineau, et en désirant écrire sur lui.
Dès le début de ce livre, et même à partir de son titre qui nous pousse à penser au livre du philosophe allemand Frédéric Nietzsche , «Par delà le bien et le mal», je me suis déjà plongé dans son univers et essayé de savoir les thèmes majeurs qui sont présentés et étudiés entre ses lignes. Des thèmes qui présentent le sens des mots et des choses à partir d'une vision critique qui cherche la vérité des faits et leur signification dans le monde de la littérature. Car le «bien» ou le «mal», ici, prend son vrai sens, selon le philosophe Frédéric Nietzsche, à partir des situations vécues et non à partir des visions des autres. C'est pour cela qu'il a fait l'éloge de «L'esprit libre». Même chose pour notre écrivaine-chercheure Stéphanie Michineau qui a écrit ces mots pour définir le concept de la morale : «Mais d'abord qu'est ce que la morale ? C'est l'ensemble des règles de conduire considérées comme bonnes de façon absolue : principes, leçons de morale» (Petit Robert). Pourtant, l'absolu n'existe pas et soulève des interrogations telles que, qu'est ce que le bien, qu'est ce le mal ?». (P41.)
À partir de là, Stéphanie Michineau nous fait entrer dans le monde de l'écrivaine française Colette. Cette écrivaine qui a pu à travers ses œuvres, bien connues, nous présenter des figures masculines et féminines très riches par leurs émotions, leurs envies, leurs joies et surtout par leurs malheurs.
Mais pourquoi Stéphanie Michineau a choisi d'étudier l'univers de cette femme et cette écrivaine emblématique ? Voilà la réponse : «Colette est une des premières femmes à avoir obtenu des funérailles nationales, en 1954. Une foule nombreuse (composée en partie de femmes) accompagna son cercueil au Père-Lachaise où elle est enterrée. L'église catholique refusa pourtant un enterrement religieux à l'écrivaine. Le romancier Graham Green s'indigna et écrivit une lettre de protestation au cardinal de Feltin, archevêque de Paris, à l'époque. C'est cette apparente ambivalence qui fut à l'origine de ma curiosité : qu'est ce que l'écrivaine Colette pouvait avoir de si particulier pour défrayer la chronique jusque dans sa mort ?» (P.39.).
D'où vient «cette apparente ambivalence» alors ? Evidement, elle vient d'abord de la vie emblématique de cette femme hors du commun, et de son écriture littéraire de cette vie elle-même. D'ailleurs, toutes ses œuvres entrent, selon Stéphanie Michineau, dans l'autofiction.
À partir de cette étude profonde de Stéphanie Michineau sur l'univers de Colette, on peut s'arrêter sur les grandes lignes de la vie de cette femme et de sa vision envers le monde des hommes et des femmes de son temps.
Pour l'image des hommes, on peut citer ces mots-là : «Colette offre dans ses romans de nombreux portraits d'hommes médiocres : il s'agit toujours d'un brigand ou d'un homme sans consistance. Il n'y a jamais de juste milieu. L'homme ne possède pas le statut d'être humain.» (P.43.)
Pour l'image des femmes, on peut citer ces mots-là : «Les personnages féminins dans l'œuvre de Colette sont à son image, le conflit intérieur auxquels ils se heurtent est celui qu'éprouve l'auteure. La plupart des romans colettiens exploitent ce thème : les héroïnes doivent se résoudre au choix cornélien entre amour et liberté.» (P.96.).
Et parmi les thèmes majeurs qu'on trouve dans les œuvres de Colette, et toujours, selon l'écrivaine-chercheure Stéphanie Michineau, les thèmes suivants : l'homosexualité, l'hermaphrodisme, le désir humain, la séduction entre les deux sexes...
Pour conclure, on peut dire que cette étude profonde, écrite par une chercheure académique bien connue dans le domaine de la critique littéraire, sur l'univers d'une grande écrivaine française, Colette, est un travail qui mérite bien sûr d'être lu et relu. Car ce travail académique nous mène vers un monde littéraire si riche et si emblématique que nous sommes, en tant que lecteurs, obligés dans le sens noble du mot, de le connaitre.


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