La réouverture de la frontière algéro-marocaine, fermée par Alger depuis 1994, pourrait être effective dans trois mois, selon une source algérienne citée par la presse. Cette annonce, faite au lendemain de la visite à Alger du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Saâd Eddine El Othmani, ne pourra en effet que renforcer davantage le climat de détente dans les relations entre les deux pays et leur volonté d'aller de l'avant pour réaliser les objectifs qu'ils se sont fixés durant les récents entretiens de M. El Othmani à Alger et les contacts précédents des deux parties au niveau des commissions bilatérales mises sur pied. Cité par la presse, le ministre algérien de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, aurait en effet affirmé dimanche que la réouverture des frontières terrestres avec le Maroc est « fort possible », compte tenu du «réchauffement des relations entre les deux pays». D'après le ministre, l'éventuelle réouverture des frontières entre l'Algérie et le Maroc «n'est pas à exclure», à la suite notamment de la visite du ministre des affaires étrangères, El Othmani, laquelle a contribué à réchauffer davantage les relations entre les deux pays. Le ministre algérien a toutefois fait savoir que cette réouverture dépend en dernier ressort « d'une décision politique » des responsables algériens, qui désirent voir cet objectif se réaliser dans «une vision globale». Auparavant, des sources d'information algériennes concordantes avaient indiqué que les responsables algériens avaient en effet pris la décision de rouvrir les frontières entre les deux pays et que la direction générale de la police algérienne avait déjà commencé à prendre les dispositions nécessaires à la réouverture des postes-frontières entre les deux pays avant le mois de mai. Selon les mêmes sources, cette réouverture devra en effet intervenir avant les prochaines élections législatives en Algérie Pour ce qui est du Maroc, il ne cesse d'appeler de ses vœux depuis des années à cette réouverture, combien préjudiciable aussi bien aux intérêts des deux pays et peuples qu'à l'Union du Maghreb Arabe. C'est d'ailleurs dans ce cadre, qu'il convient de placer la récente visite en Algérie du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, au cours de laquelle il a été convenu notamment de s'atteler à la résolution des obstacles qui entravent le développement des relations maroco-algériennes. Encouragé par les résultats de cette visite, le chef de la diplomatie marocaine s'est envolé pour Addis Abéba où il poursuit ses entretiens avec les responsables africains, présents dans la capitale éthiopienne des questions aussi bien bilatérales qu'internationales, à un moment où le Maroc occupe le poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.