Elles se sentent mal, tristes, déprimées. Pour elles, rompre avec cet état émotionnel ne passe que par le shopping. Elles flânent dans les boutiques, admirent, veulent ressembler à des stars, portent dans leurs mains des sachets de boutiques très reconnues, Zara, Mango... Pour la plupart d'entre elles, shopping rime avec détente et légèreté. Les moments qui précèdent l'achat sont délicieux, l'excitation et la tension sont à leur comble, un plaisir trop vite passé lorsqu'elles montrent leurs master-cartes pour payer l'objet convoité .Ce plaisir à durée déterminée pousse chaque fois à un nouvel achat. L'accro au shopping achète parfois uniquement juste pour un plaisir de l'instant ou un réconfort narcissique. L'achat devient une obsession. Malgré que les placards soient pleins à craquer, sur la route du travail, elle remarque une jupe verte qui tape à l'œil. Avant cela, il s'agissait d'un sublime pantalon noir, absolument indispensable qui vient rejoindre une pile de vêtements de son armoire. Elle veut avoir une sensation de bien-être en suivant les dernières tendances de la mode. Une petite balade dans les boutiques du Maarif permet de constater que nombreuses sont les adolescentes marocaines obsédées par le shopping. Une situation paradoxale vue la crise financière. Peu importe le compte bancaire et le seuil autorisé, le shopping est le moment où tous les moyens sont possibles pour la fashion victime. Les filles dépensent surtout dans les vêtements, chaussures, bijoux, maquillage...Les hommes y voient aussi une occasion pour se donner de la valeur en achetant des antiquités. Etre à la mode c'est entrer dans un cercle vicieux de la dépendance. Les raisons de cette addiction sont, notamment l'époque actuelle qui pousse à la surconsommation via les magazines, l'e-shopping et la pression médiatique. Tout pousse à se procurer le dernier Smartphone, la dernière jupe,... Une dépression masquée peut aussi augmenter l'envie de se consoler par un achat exagéré généré par une impulsion brutale et irrésistible. Pourquoi acheter ce dont on n'a pas besoin ? Le markéting et la publicité font des êtres humains de simples consommateurs. Ils œuvrent uniquement pour décortiquer les pulsions et les stimuler. Etre accro au shopping n'est pas un fait illégal, mais rentrer dans ce cercle vicieux peut avoir des répercussions assez néfastes.