La faculté des lettres et sciences humaines d'Agadir, créée en 1984 et relevant auparavant à l'université Cadi Ayyad à Marrakech, était un réel pourvoyeur de recherches et de connaissances. Aujourd'hui, couvrant plus de la moitié de la superficie nationale et abritant plus de 17 000 étudiants, se hisse en véritable référence au royaume. Bouillonnement, interaction, effervescence, surpeuplement, telles sont les particularités d'un berceau aussi bien jaillissant qu'édifiant. « Vous vous rendez compte, on a beau se renfrogner devant les multitudes de personnes qui prennent d'assaut l'enceinte de l'établissement, en particulier dans les disciplines anglais et sociologie, on ne comprendra jamais les performances tant au niveau des apprentissages, des formations que des prouesses en termes de recherches scientifiques », claironne Ahmed Saber, doyen de la faculté, lors de la conférence de presse accordée, récemment aux représentants des divers médias, en compagnie de son staffe administratif. « L'effectif de ces deux filières surabondées, plus de 1200 étudiants chacune, équivaudrait celui d'une faculté comme Kenitra ou Beni Mellal, toutes branches confondues », enchaine Omar Halli, président de l'université Ibn Zohr d'Agadir, présent également à cette rencontre médiatique. « Cependant, il y a une explication à ce paradoxe : on ne saurait, en effet, passer sous silence la détermination et l'abnégation dont fait preuve le corps professoral et administratif qui se démène comme un beau diable pour juguler les contraintes et produire un niveau des plus élevés », précise Ahmed Saber, tout en mettant l'accent sur l'aspect mosaïque culturel qui caractérise, en fait, la faculté, mais tend à rudoyer la communication et la sécurité au sein de toutes les constituantes disparates. Au regard de ces singularités qui ne cessent de grossir les besoins d'un établissement supérieur en continuelle ébullition, poursuit le doyen de la faculté, il s'avère impératif de renforcer les assises d'une telle mutation en matière d'infrastructures et d'équipements de haute qualité. La maison de l'humanité, la salle des professeurs, l'espace d'expositions sous forme de musée, la bibliothèque universitaire sont autant de réalisations qui verront incessamment le jour pour un meilleur cadre de travail dans une faculté de plus en plus agissante. « Vous savez, le surpeuplement n'a jamais été une fatalité, mais une réalité qui nécessite beaucoup d'imagination, de communion et de symbiose afin de combler les lacunes, d'autant plus que, lors des examens, jamais aucun incident n'a pu affecter ces épreuves. Mieux encore, les facultés des lettres, des sciences et des sciences juridiques renferment, lors de ces examens, plus de 40 000 étudiants, un chiffre monstrueux qui n'a jamais, pour autant, en a altéré le cours normal. C'est dire combien la mutualisation des efforts est à même de réussir des exploits rarissimes. Par ailleurs, outre les réalisations au niveau des infrastructures, la faculté s'est lancée dans la diversification et la multiplication des formations pour en faire un bel éventail de dix en masters et les licences professionnelles, tels le tourisme et la communication, la rédaction journalistique, l'activité culturelle, l'activité théâtrale, l'information médiatique universitaire…, en plus des doctorats à plusieurs niveaux. « Ecoutez, on n'a nullement attendu que les cadres soient complètement formés à ces nouveaux exercices pour s'atteler, mais, on s'est ingénié à s'exhiber dans le tas, en se basant uniquement sur l'engagement et le savoir faire de nos enseignants, sachant que ces postes reviennent souvent infructueux, à cause de la faible demande d'ailleurs à nos demandes insistantes », souligne le doyen de la faculté. S'agissant pareillement de la recherche scientifique et des laboratoires, Ahmed Saber a déclaré qu'il serait procédé à un nouvel organigramme sous forme d'équipes de recherches dotées de moyens logistiques et d'appuis financiers, sans, pour le reste, abandonner cette tradition de tenir des activités diverses hors de l'enceinte de la faculté, comme c'st le cas du prochain festival international de théâtre qui soufflera sa 17ème édition du 22 au 25 mars 2012.