Dans le sillage de la mise en place des commissions régionales du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Ahmed Sebbar, secrétaire du Conseil a atterri, lundi dernier à Agadir, pour présider la cérémonie d'installation de la commission régionale d'Agadir. Dans son discours de préambule, il passa en revue les prérogatives de cette instance nationale en insistant sur le contexte dans lequel il a été procédé à sa dynamisation. De son côté, Mohamed Charef, président de la commission régionale d'Agadir a mis l'accent sur les tâches de cette structure affiliée au CNDH, notamment la politique de proximité avec tous les intervenants, outre les principes de déconcentration et de décentralisation, ainsi que la prise en charge des problèmes ayant trait aux droits légitimes des citoyens, sans parler de la propagation de la culture des droits humains. Cette vision qui s'insère parfaitement dans la dynamique de la mise en application des dispositions de la nouvelle Constitution, a pour mission également de se pencher plus particulièrement sur les problématiques à caractère social. Pour ce faire, poursuit l'intervenant, les membres de la commission régionale ont été choisis dans cette optique, car pour la plupart, ils traduisent pleinement cette préoccupation étant donné qu'ils émanent des divers secteurs de la société civile, tout en prenant en compte la dimension géographique, les différences culturelles, les sensibilités politiques et autres. Il va sans dire, enfin, que nombre de personnes présentes se montrent plutôt « réticentes » quant à la constitution de la commission dont plusieurs membres ont été jugés peu compétentes ou encore inadaptés à la besogne. Ces réserves émises par-ci par-là dont l'une d'entre elles a été publiquement colportée par un opérateur économique furieux s'étant retiré non sans agitation, était accueillie par le secrétaire du CNDH en ces termes « Vous savez, on ne pourra jamais satisfaire tout le monde, d'autant plus que l'effectif ne peut dépasser 25 membres. On vient installer la commission régionale et non ouvrir un débat de conférence ». Saoudi El Amalki A vrai dire Agadir fredonne sous les décombres Il ne fait pas de doute, la chasse à la construction anarchique qui fait rage actuellement dans nombre de lieux de la préfecture d'Agadir Ida Outanane, fait tourner une page sombre où le laisser aller incitait à la débandade dans tous ses états. Désormais, les mafieux du foncier sont cloués au pilori, par l'assaut salutaire et non sans audace des forces publiques. Plus de 170 constructions illicites sont réduites en miettes, en quelques semaines de verve à la quête des contrevenants qui ne sont autres que les barons de l'irrégularité urbanistique. De fond en comble, les habitations à plusieurs niveaux et les locaux de commerce juteux, s'effilochent sous les coups des bulldozers qui grondent tels des fauves affamés. Aujourd'hui, les Autorités se rebiffent à brides abattues pour sauver le domaine public terrestre et maritime des crocs aiguisés des rapaces dont la plupart relèvent des magistrats, des élus, des spéculateurs, des bonnets… Les Autorités dont certains agents inciviques avaient soudoyé et cautionné la prolifération de l'anarchie, mènent dorénavant la lutte sans merci contre tous ces malfrats malintentionnés. Ce combat salutaire qui libère enfin la ville des carcans de la dérive et qui fait chaque jour, des victimes parmi les services d'ordre, touchés par les projectiles des populations surexcitées, n'en est pas, cependant, leur seul apanage. C'est pareillement l'affaire de tous les intervenants du secteur de l'urbanisme qui se doivent de mettre la main à la pâte. L'agence urbaine, le département de l'urbanisme, le corps élu, la justice, la société civile… tous sont interpellés par ce sursaut salutaire, pour contrecarrer, dans la symbiose et la communion, les voracités des hors-la-loi urbanistiques qui sentent, maintenant, l'étau de la délivrance se resserrer autour de leur cou. Il n'est plus question de se cacher derrière “le printemps arabe” ou “les mouvements juvéniles” d'avant la révision constitutionnelle, pour se permettre des dépassements pareils. La ruée vers les brebis galeuses qui souillent le domaine public ne fait que commencer. Il ne faudrait surtout pas lâcher prise du moment que les lascars véreux du foncier quittent leurs tanières pareil à des loups blessés. Les procédures judiciaires sont appelées à suivre les cadences, car c'est en sanctionnant comme il se doit les infractions qu'on parviendra à dissuader les vils auteurs. Toutefois, avec le même courage, il n'est plus permis de d'épargner les fauteurs de grosse « pointure », les intouchables de la haute sphère de l'Etat ou de la société, ceux qui, auparavant, devaient jouir de tous les égards et que personne n'osait contrarier. Il ne faut jamais faire les choses à moitié, disait un jour, La Fontaine, dans ses fabuleuses fables. S.E Vie associative Le Rotary club fait l'événement à Agadir Le Rotary club Agadir Vallée du Souss a tenu, samedi dernier à l'hôtel Marhaba, une conférence de presse à laquelle ont pris part les représentants des médias nationaux et régionaux. Une occasion pour cette structure associative dynamique de décliner son programme d'actions caritatives et sociale. « Notre organisation mondiale regroupe des professionnels de divers secteurs et de différentes tranches d'âge et de genre. Notre action se consacre au niveau intérieur, d'intérêt public et international, axée sur les stages, les échanges, les bourses, la jeunesse… », souligne Mikou, gouverneur du club. Pour sa part, Lahlali, président de la session a mis en exergue les diverses actions entreprises au niveau de la santé et de l'enseignement, en particulier dans les points les plus reculés de la région. Dans le même sillage, Bizrane, président du club d'Agadir, tout en louant les excellents rapports noués avec la presse, mit l'accent sur l'événement de taille qu'abritera Agadir, en fin février prochain, sur lequel bondira également Tahiri pour dire qu'il s'agit de l'assemblée ordinaire du club qui drainera sur la capitale du Souss, durant 4 jours d'affilée, plus de 600 congressistes venus des nations du Maghreb et de plusieurs pays d'Europe, notamment la France, l'Italie, l'Espagne, la Belgique, l'Allemagne, le Portugal…Un choix porté sur Agadir pour des critères relatifs au potentiel pou lequel il est connu et reconnu. « Ce rassemblement auquel viennent adhérer pareillement nombre de partenaires connaitra, sans doute, un succès retentissant, vu l'engagement et la détermination affichés par les Rotariens d'Agadir. D'autant plus que cette rencontre tant attendue alliera les aspects délibératif, festif et récréatif », précise Mikou qui se montre confiant et persuadé également de la générosité dont font preuve les organisateurs, dans la symbiose, mais également de la qualité du produit médiatique qui accompagnera ce rendez-vous d'envergure. Il faut dire également que l'ouverture de cet événement universel, le 23 février coïncide avec l'anniversaire de l'association, créée la même date en 1905. S.E Tiznit/patrimoine La fibule à l'honneur Dans l'espace récent de la Bibliothèque Multimédias de Tiznit et, tout récemment, a eu lieu un important exposé relatant de la fibule (Tazerzit) au Maroc en particulier et dans le pourtour Méditerranéen en général. Animé par Soune Wade, historienne de formation et journaliste notamment dans l'Audio-visuel et en présence d'un parterre d'enseignants, d'artistes, de Maâlmine (Artisans) et d'étudiants ; et ce à l'initiative de l'Association Ammudu en partenariat avec la municipalité de Tiznit. De prime abord l'intervenante, soutenue par un intéressant support visuel, a mis en exergue l'histoire de la fibule qui s'étale vraisemblablement depuis le Néolithique. Les matériaux et les formes des fibules ont été amplement relatés notamment dans les différentes régions du Maroc. Les témoignages des artisans bijoutiers étaient aussi de mise et leur communication étaient fort constructives. Les points de vue ont surtout tourné autour de la dimension mythologique et spirituelle quant au rapport de la fibule avec des croyances païennes, anti-islamiques, et de la dimension esthétique en rapport avec les formes et les ornements des différentes fibules. Lahoussine Nafai Souss-Massa-Draa Près de 10.000 opportunités d'emploi Quelque 240 projets d'investissement pour un montant de 10,7 milliards de DH ont été validés dans la région de Souss-Massa-Draa en 2011. Selon le Centre régional d'investissement (CRI), ces investissements permettront de créer près de 10.000 opportunités d'emploi, ajoute la même source dans un communiqué parvenu jeudi à la MAP. Le secteur du bâtiment et des travaux publics arrive en tête avec 43 pc des montants investis, suivi de l'industrie avec 39 pc. Le secteur du tourisme occupe la troisième place avec 12 pc. Selon le CRI d'Agadir, l'année qui vient de s'écouler a été marquée par une relance du secteur du BTP avec le lancement de plusieurs programmes de logements sociaux. En effet, 27 projets portant sur la réalisation de plus de 18.940 unités, ont été validés, pour un investissement de 5.412 Millions de Dh. Cette relance va être accompagnée, selon le CRI, par la réalisation de la nouvelle Cimenterie du Souss, un projet de la société “Lafarge Ciments” au niveau des communes rurales de Tidssi N'Issandelne et Tasgdelt, relevant respectivement des provinces de Taroudant et de Chtouka Ait Baha. Le projet consiste en la réalisation, d'ici 2015, d'une carrière et d'une usine complète de production de ciments d'une capacité de 2.500 tonnes de clinker par jour, soit 1,2 million de tonnes de ciments annuellement. Concernant le secteur de l'industrie, des avancées ont été réalisées dans l'aménagement et l'attribution de lots de la première tranche du l'Haliopolis, premier Parc Industriel Intégré dédié à l'industrie de transformation des produits de la mer au niveau national. Quelque 25 projets ont bénéficié d'affectations de terrains au sein du parc totalisant un montant d'investissement de plus de 870 millions de dirhams, avec plus de 3.500 postes d'emploi prévus. L'année 2011 a également été marquée par la signature d'un protocole d'entente relatif à l'aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion du Parc Agadir Shore. Le Parc sera réalisé sur un terrain de 20 ha au centre d'Agadir, sur un axe stratégique caractérisé par sa très grande connectivité aux infrastructures et services. S'agissant du tourisme, des projets d'envergure ont été validés au cours de l'année 2011, selon le CRI, avec l'ambition de consolider et de diversifier le produit d'animation touristique de la région. Il s'agit notamment du complexe cinématographique “Megarama” sur un terrain de 2ha et d'un parc aquatique de loisirs et d'animation initié par la société “Morocco Egyptienne d'investissement touristique”. Pour ce qui est de la création d'entreprises, 1.564 demandes de création d'entreprises ont été instruites au cours de l'année 2011, avec un montant de 1.175 millions de Dhs, générant près de 6.800 emplois. Comparé à 2010, l'année passée a affiché une légère évolution en termes de création d'entreprises, de l'ordre de 3,4 pc. Plus de 2.900 certificats négatifs ont été par ailleurs délivrés en progression de 2 pc par rapport à 2010. Pour ce qui est de l'activité minière, l'un des piliers de croissance de la région de Souss Massa Drâa, 478 autorisations ont été signées pour un investissement de 85,64 MDH. Elles relèvent des provinces de Taroudant, Ouarzazate, Zogara et Tiznit. L'année 2011 a été marquée pour le CRI d'Agadir par l'obtention de la certification à la norme qualité ISO 9001 pour l'ensemble de ses activités, ainsi que l'ouverture de deux nouvelles annexes à Taroudant et Tiznit. Secteur de l'enseignement Renforcer l'action partenariale Dans un souci de consolider les actions en direction de l'école publique avec les intervenants de la chose éducative, Choukri Ennagi, délégué de l'enseignement d'Agadir Ida Outanane, en compagnie de son staff, s'est entretenu, lundi dernier, avec Tarik Kabbage, président de la commune d'Agadir. Dans son speech de préambule, le maire n'a pas manqué de déplorer la situation critique dans laquelle se trouvent les infrastructures du secteur. Une situation qui mérite un large diagnostic pour y remédier, indique-t-il. Par ailleurs, il estime que la convention établie entre les deux parties, il y a quelques années, est restée lettre morte, ce qui nécessite sa redynamisation. L'intervenant n'a pas omis aussi de souligner que la ville reste à l'écoute et la disponibilité de la délégation afin de d'œuvrer de concert pour le bien des enfants. Dans ce sens, il va falloir mettre en œuvre un plan d'action pour défendre ce service public vital. Pour sa part, le responsable de l'éducation nationale dans la préfecture se dit prêt à mettre à contribution le vœu de son interlocuteur au niveau de l'ouverture des espaces éducatifs à son entourage, dans un esprit de coopération, tout en recadrant et actualisant les dispositions de la convention entre les deux signataires. Il est vrai que la situation actuelle s'avère ingérable, étant donné le surpeuplement qui sera occasionné par le déferlement intensif des immeubles dans plusieurs lieux de la ville. Cependant, la mutualisation des efforts de toutes les parties concernées sera d'un apport considérable pour endiguer ce phénomène menaçant. Surtout que les disparités urbain/rural sont de plus en plus criardes, en termes de ressources humaines très concentrées au centre ville. A ce niveau, précise-t-il, le délégué n'est pas du tout prédisposé à tolérer le parachutage des enseignants dans le milieu urbain et s'interdit formellement de céder aux éventuelles « pressions » téléphoniques qui émaneraient des personnes influentes de quelque registre que se soit. Afin de peaufiner et concrétiser toutes ces intentions de principe, le responsable de l'enseignement a suggéré la constitution un comité mixte qui se penchera, plus en détail, sur les différents points névralgiques soulevés. Enfin, le maire d'Agadir a réitéré son entière volonté de porter sa contribution dans le secteur, à travers la mise en marche d'une réelle relance de la dynamique visant l'amélioration des conditions de travail dans les établissements scolaires dont la majeure partie est délabrée, en particulier dans les milieu rural. S.E