8e anniversair de l'INDH La ville de Casablanca a fêté, samedi 18 mai, en grande pompe le 8e anniversaire de l'INDH (Initiative nationale pour le développement humain). Un événement qui s'est déroulé au siège de la Wilaya de la capitale économique du Royaume. Plusieurs ministres ont fait le déplacement pour assister à cet évènement organisé sous le thème : «L'inclusion économique dans le cadre de l'INDH». En plus des festivités, il y avait surtout un débat que les organisateurs ont qualifié de riche et pluriel. Membres du gouvernement, experts et universitaires ont échangé leurs idées avec des représentants d'organes de gouvernance de l'INDH et autres partenaires de l'initiative. Le débat était focalisé sur les Activités génératrices de revenus (AGR), en tant qu'outil d'insertion sociale et de création de richesses. Cette formidable initiative lancée le 18 mai 2005 par SM le Roi Mohammed VI a permis à de nombreuses personnes de retrouver la dignité en s'affranchissant de la pauvreté, grâce à des activités génératrices de revenu. C'est en tout cas le constat formulé par tous les intervenants, y compris Mohand Laenser, ministre de l'Intérieur. Il s'agit, selon lui, d'une success story. «Cette initiative a impulsé une réelle dynamique au tissu associatif et coopératif, suscitant de formidables élans de solidarité qui ont permis aux bénéficiaires de ne plus rester au ban de la société», a affirmé Mohand Laenser. Un avis partagé par le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhaïl, qui, après avoir souligné les fondamentaux de l'INDH à savoir la proximité, la formation et l'accompagnement, a mis en avant le rôle de l'Office de la formation professionnelle et la promotion du travail (OFPPT) dans l'encadrement des bénéficiaires de l'INDH. Le ministre de l'Emploi a toutefois plaidé pour l'autocritique, la bonne gouvernance et l'harmonisation des programmes inscrits dans la politique publique et l'INDH. Le ministre de l'Artisanat, Abdessamad Kayouh a pour sa part mis en avant la contribution immense de l'INDH dans la création de la richesse à travers des projets générateurs de revenu, ainsi que la requalification des artisans et la valorisation de leur produit, citant à l'appui la création de salons d'exposition et des maisons de l'artisan. L'INDH a même joué un rôle dans la lutte contre la déperdition scolaire à travers la création de nombreuses structures d'accueil et d'hébergement dites «Dar Attalib», a ajouté pour sa part Bassima Hakkaoui, ministre du Développement social. Ces structures ont permis, selon la ministre, à de nombreux garçons et filles démunis dans le monde rural de poursuivre confortablement leurs études. La mise en œuvre de l'INDH s'est traduite, au titre de l'année 2012 selon un document distribué à cette occasion, par l'initiation de 4986 projets de 2161 actions pour un investissement global de 3.86 milliards de dirhams dont la part de l'INDH s'élève à 2.46 milliards de dirhams. Le nombre de bénéficiaires directs et indirects de ces projets s'élève à 1770150 personnes. L'analyse de l'évolution des réalisations par année permet de relever une augmentation significative du nombre de projets qui est passée de 4300 en 2011 à 4986 en 2012 avec une prééminence du programme rural qui est de 1980 soit 40 % du nombre total des projets. En termes d'investissement engagés, le montant le plus élevé a été enregistré au niveau du programme urbain avec 1.18 milliard de DH, soit l'équivalent de 30%. L'instauration d'une économie sociale solidaire nécessite la synergie des efforts de tous les acteurs locaux dans le but de répondre aux besoins exprimés par la population en matière lutte contre la pauvreté. Cette rencontre élargie a connu également l'organisation de la 2e édition du Village national des AGR, considéré comme étant un lieu de capitalisation et de partage des expériences réussies en la matière. Ce village a réuni les représentants des coopératives et associations relevant des 83 provinces, préfectures d'arrondissement du Royaume et ce pour communiquer sur les produits du terroir et mettre en valeur les différentes spécificités régionales.