L'espace cadres du parti du progrès et du socialisme (PPS) organisera, le samedi 18 mai 2013 à Casablanca, une table ronde sur le thème : «La gauche, la rénovation idéologique à l'heure de la mondialisation». Cette rencontre setra ponctuée par les interventions de Khali Naciri, membre du bureau politique, professeur universitaire et avocat, et Ahmed Zaki, membre du bureau politique et pharmacien. La modération sera assuée par Mohamed Bakrim, militant du Parti, journaliste et critique de cinéma. Note de présentation «Il faut penser l'impossible pour saisir tout le champ du possible», avait dit Henri Lefebvre. Réflechir sur l'identité et le devenir de la gauche aujourd'hui s'inscrit dans la droite ligne d'une tradition au sein du Parti, celle du débat et de l'échange sereins et pluriels autour des thématiques déterminantes pour le progrès économique, social et les exigences de l'approfondissement du processus démocratique. Cette rencontre de réflexion est légitimée par le contexte actuel caractérisé par la nature des mutations qui boulebversent l'ensemble des donnes économiques, sociales, culturelles, et écologiques... et des phases de doutes et d'interrogations que ces mutations engendrent au sein de la classe politique et particulièrement ses composantes à gauche. Face aux enjeux politiques de nature fondamentale pour notre Nation, le PPS, la gauche sont appelés à approfondir le débat, à élargir son horizon, à offrir de nouvelles perspectives aux citoyens dans leur ensemble... Bref refuser de se cantonner dans le piège de la politique politicienne. Certes, la gauche a été, ces dernières années, sur la défensive, malmenée par la pensée libérale et on peut parler, en adoptant une démarche autocritique de repli idéologique de la gauche. Constat qui remonte très loin mais qui a connu son point d'orgue avec le tournant des années 80. Face à la domination sociale et économique du capital devenu financier, mondial et arrogant... s'est ajoutée une hégémonie culuturelle sans précédent de la pensée unique conservatrice, fanatique et extrémiste. Est-ce la faute à la mondialisation ? Le terme lui-même est le résultat d'une confusion conceptuelle. Il demande à être affiné. Mais telle quelle, la mondialisation au sens étymologique, est inscrite dans les gènes de la gauche. Pour la lutte des peuples, elle peut être perçue comme une chance et un projet... Pourvu justement que la gauche parvienne à établir des contre-pouvoirs de régulation à l'échelle du monde avec une sorte de front démocratique mondial face au capital international et ses leviers institutionnels : FMI, OMC, Forum de Davos.... S'il est difficile aujourd'hui d'aller très loin et avec précision dans le dessin de la configuration de ce que nous voulons comme projet de gauche, nous pouvons, par contre, crier haut et fort ce que nous ne voulons pas : La société d'injustice, l'absurdité du capital qui crée des richesses et de la misère, des logements vides et des sans-abri. Notre rencontre obéit à une double attente : * Politique : échanger ensemble sur notre identié de gauche, notamment face aux critiques qui fusent de toutes parts. C'est incroyable, par exemple, qu'une certaine presse se souvient de notre identité communiste pour verser son fiel et son discours de haine contre la politique d'alliance que mène notre parti. * Pédagogique : beaucoup de jeunes et d'amis ont rejoint le parti et/ou accompagne son parcours à un moment où les frontières idéologiques et parfois politiques étaient devenues floues sur l'échiquier national (gouvernement d'alternance consesuelle)... Avec eux on peut lancer des pistes de réflexion sur des thèmes sans cesse ouverts et réactualsiés : *Quel référentiel idéologique pour une gauche d'aujourd'hui ? * Que signifie aujourd'hui «être une force qui porte un projet de changement cohérent et global et sur quelles forces sociales l'articuler face à la fragmentation du tissu social» ? * Quelles politiques d'alliance dans les différentes phases du mouvement politique ? * Quelles positions face aux nouvelles mutations qui traversent le champ social et l'irruption de nouvelles attentes ? le retour du sentiment religieux, l'indivualisme, l'appropriation des changements technologiques...