Cette semaine, nous vous proposons une sélection de livres que vous lirez avec délectation C'est avec un grand plaisir que nous avons lu le dernier roman de Fiona McLaren, Le dernier Léonard de Vinci, paru chez MA Editions. Imaginez un tableau ancien, représentant une vierge à l'enfant. D'une beauté sereine et envoûtante, il est dans votre famille depuis tant d'années qu'il semble n'avoir plus rien à vous apprendre. Pourtant le désir d'en percer les mystères devient de plus en plus pressant. Vous appelez des experts. Aussitôt, ils s'émeuvent : et si ce tableau, dont on a fait cadeau à votre père, était l'œuvre d'un élève de Léonard - voire du grand maître lui-même ? Vous vous mettez à chercher, à échanger avec des universitaires et des institutions du monde entier. Les résultats de votre enquête sont rien moins qu'ahurissants. Que faire si ce tableau témoignait de l'une de plus grandes hérésies de notre temps ? Et s'il révélait une incroyable aventure que l'Eglise romaine catholique avait tenu à garder secrète par tous les moyens depuis des siècles ? Le Dernier Léonard de Vinci de Fiona McLaren est l'une des enquêtes les plus sensationnelles de l'histoire de l'art. C'est aussi le récit du courage et de la ténacité d'une femme qui dans sa recherche de la vérité a défié l'establisment de l'art, l'histoire officielle et l'Eglise. Toujours chez MA Editions, nous avons aimé Jane Eyrotica, de Charlotte Brontë, revisité ici par Karena Rose. Jane Eyre a mené une dure vie de recluse : orpheline dès son plus jeune âge et méprisée par le reste de sa famille, elle a été envoyée à l'Institut Lowood, avant de devenir gouvernante au manoir de Thornfield. Elle qui n'a jamais pu satisfaire qu'en rêve ses besoins de tendresse et d'affection se trouve plongée dans un univers de passion, de désir et de sexe qu'incarne à ses yeux naïfs la personne du fier et ténébreux maître de la maison, Mr Rochester. Après quelques timides tentatives pour échapper à ses avances, Jane s'abandonne à son désir sauvage et brutal et se perd dans la fièvre de sa propre sensualité. Persuadée qu'un cœur se cache derrière les airs sombres et les réactions parfois brutales de son amant, elle cherche désespérément son amour et ses caresses avides. Mais elle découvre alors quelque chose dans le grenier... et son univers bascule pour toujours. En se glissant habilement dans l'univers d'un des fleurons de la littérature, Karena Rose installe la fiction classique dans un climat de sensualité torride. Elle fait ainsi jaillir l'érotisme au sein des noirs secrets du roman gothique, et donne dans Jane Eyrotica une version en corset des débordements sexuels de Cinquante Nuances de Grey. Changement de cap avec l'ouvrage du Chef Jean-François Piège, L'Art de manger, publié aux Editions Autrement, dans la collection Manifeste. Jean-François Piège signe pour la première fois un livre de texte. Dans son manifeste, il nous invite à la grande table de ses souvenirs culinaires, ses repas de famille, ses premières émotions et des odeurs qui lui sont chères. Pour lui, le repas doit se penser dans sa globalité, c'est un véritable rituel de partage où le sentiment est au cœur de sa cuisine. Franchi le seuil de son restaurant, Jean-François Piège pense le repas dans son ensemble comme un moment ; c'est cette réelle symbiose entre la cuisine et sa périphérie qui l'amène désormais à envisager sa réflexion sur l'art de manger. «Ma philosophie me conduit à me placer constamment à la place de mes convives afin qu'ils se sentent comme chez eux dans mon restaurant. Accueillir, c'est partager, échanger mais surtout être à l'écoute. Je souhaite que mes clients ressentent la jouissance qu'est la mienne d'avoir construit le repas qui va suivre.» Pour enrichir cet ouvrage, Jean-François Piège s'est entouré de personnalités dont la sensibilité et le travail s'accordent avec sa recherche esthétique et culinaire : Richard Geoffroy (chef de cave de Dom Pérignon), Michel Bernardaud (créateur d'arts de la table), Valérie Expert (journaliste), Xavier Darcos (Président exécutif de l'Institut français), Bénabar (chanteur), India Mahdavi (architecte d'intérieur et designer), Joël Thiébault (maraîcher), Mathias Augustyniak (directeur artistique) et Stéphane de Bourgies (photographe).. Un bon manifeste ! Journaliste, éditeur et agent littéraire à Paris