Après la présentation devant les deux Chambres du Parlement, jeudi, du programme du gouvernement Benkirane, la chambre des représentants tiendra, lundi et mardi prochains à 15 heures 30, deux séances plénières consacrées à la discussion de ce programme. Le chef du gouvernement répondra, jeudi prochain lors d'une séance plénière à 11 heures 30, aux questions, remarques et critiques formulées lors des interventions des présidents des groupes parlementaires. Le vote pour l'investiture du nouveau gouvernement est prévu, l'après-midi. De son côté, la Chambre des conseillers tiendra, mardi deux séances plénières, respectivement mardi à 10 heures et mercredi à 15 heures, pour discuter la déclaration gouvernementale. Jeudi matin, à 10 heures, Abdelilah Benkirane répondra aux interventions des groupes parlementaires à la deuxième Chambre. En attendant, côté partis de l'opposition, le son de cloche est déjà donné, avant comme après la déclaration gouvernementale. A l'exception d'Ahmed Zaidi, président du groupe de l'Union socialiste des forces populaires à la Chambre des représentants, les autres groupes de l'opposition (RNI-UC-PAM) ont déjà mis la charrue avant les bœufs. Le président du groupe de l'USFP n'a pas fait preuve de précipitation et affirmé que son groupe « ne s'oppose ni aux objectifs nobles ni aux bonnes intentions contenus dans la déclaration » et « s'attèlera à une étude approfondie du texte ». Et d'ajouter : « Il sera procédé à l'examen de tous les engagements et leur applicabilité sur le terrain », estimant qu'il «est prématuré d'émettre un jugement sur ce programme». Les autres groupes de l'opposition sont vite allés en besogne, prétendant que la déclaration du gouvernement Benkirane «n'a pas apporté de chiffres», ou prêché par manque de «mesures pour son application », mettant en doute «son adéquation avec les attentes des citoyen» et exprimant un «sceptique quant à la capacité du gouvernement à mettre en œuvre un programme qui change la situation de la société». Dans les rangs de la majorité parlementaire, la satisfaction est de mise. La déclaration gouvernementale comporte des «indicateurs très forts, en phase avec les attentes et les aspirations des citoyens, en particulier aux niveaux économique et social».